Imaginez : vous êtes une star des réseaux, invitée en France pour jouer aux côtés de Zidane lors d’un match caritatif légendaire. La soirée a été magique, les selfies, les applaudissements, l’adrénaline. Et puis, à 6 heures du matin, alors que vous attendez simplement un Uber dans une rue du centre-ville, tout bascule en quelques secondes. Coups, couteau, téléphones qui volent… Bienvenue à Marseille, version cauchemar.
Quand la fête tourne au drame en plein cœur de Marseille
Cette histoire, aussi incroyable que terrifiante, est arrivée à Mercedes Roa, influenceuse mexicaine suivie par des millions de fans pour ses vidéos football freestyle et ses analyses tactiques. Venue spécialement pour le Match des Légendes organisé ce dimanche, elle pensait vivre un week-end de rêve. Elle a fini à l’hôpital avec l’un de ses amis, après une agression d’une rare violence dans le quartier de l’Opéra.
Les faits se sont déroulés ce lundi 8 décembre aux premières lueurs du jour. Le groupe – Mercedes, une autre joueuse et deux amis – sort d’une soirée et attend calmement un véhicule rue Molière. Rien ne laisse présager le pire. Jusqu’à ce qu’un des amis s’approche de quatre individus pour demander du feu.
En une fraction de seconde, l’ambiance bascule. Coups de poing, coups de pied, un couteau brandi. Les deux jeunes femmes, loin d’être des victimes résignées, décident de riposter. Et là, surprise : les agresseurs n’avaient clairement pas prévu que leurs « proies » soient aussi combatives.
Deux footballeuses qui mettent deux agresseurs au tapis
Mercedes Roa et son amie ne sont pas de simples influenceuses posant en maillot. Ce sont des athlètes aguerries, habituées à la confrontation physique sur le terrain. Face à quatre hommes déterminés, elles n’hésitent pas une seconde : elles foncent dans la mêlée pour défendre leur ami déjà à terre.
Le combat est brutal, désordonné, mais efficace. Deux des agresseurs se retrouvent rapidement au sol, sonnés. Les autres, déstabilisés par une résistance à laquelle ils ne s’attendaient clairement pas, commencent à perdre leurs moyens… et leurs affaires.
« Elles ont mis deux d’entre eux par terre malgré les coups reçus »
Dans la panique, plusieurs téléphones portables tombent des poches et des sacs des assaillants. Des smartphones qui, très probablement, n’étaient pas à eux : volés plus tôt dans la nuit lors d’autres agressions dans le secteur.
Un couteau, des téléphones volés et une intervention éclair de la police municipale
L’un des quatre hommes était armé d’un couteau de type Opinel. Une arme blanche qui, heureusement, n’a pas eu à servir grâce à la réactivité du groupe et à l’arrivée ultra-rapide des forces de l’ordre.
Alertée par des témoins ou par le système de vidéosurveillance particulièrement dense dans ce quartier touristique, une patrouille de la police municipale intervient en quelques minutes seulement. Trois des quatre agresseurs sont interpellés sur place. Le quatrième parvient à prendre la fuite, mais les enquêteurs disposent déjà de nombreux éléments.
Sur l’un des suspects : le couteau et plusieurs téléphones portables manifestement volés. Un butin qui laisse peu de place au doute sur leurs activités nocturnes.
Marseille, ville ouverte… mais jusqu’à quelle heure ?
Cet incident pose une nouvelle fois la question de la sécurité dans le centre-ville marseillais, particulièrement la nuit. Le quartier de l’Opéra, pourtant l’un des plus animés et des plus surveillés, reste un terrain de chasse privilégié pour les équipes de délinquants qui opèrent en bande.
Les vols à l’arraché, les agressions pour un téléphone ou un sac à main, parfois sous la menace d’une arme blanche, se multiplient ces dernières années. Les touristes, les fêtards, les personnes seules ou en petit groupe sont des cibles privilégiées, surtout entre 4 h et 7 h du matin, horaire où la présence policière, bien que renforcée, ne peut pas être partout à la fois.
Ce qui rend cette affaire particulièrement marquante, c’est le profil des victimes : des personnalités sportives internationales, invitées dans le cadre d’un événement médiatisé. Un signal d’alarme supplémentaire pour une ville qui veut attirer toujours plus de visiteurs et d’événements d’envergure.
Une réaction qui force le respect
Sur les réseaux sociaux, les messages de soutien affluent vers Mercedes Roa. Beaucoup saluent son courage et celui de son amie. « Elles n’ont pas hésité à se battre, c’est admirable », « Ça montre que le self-défense, ça peut sauver », « Respect total » : les commentaires pleuvent.
La jeune femme, malgré le choc et les blessures légères, a tenu à rassurer ses abonnés peu après les faits. Hospitalisée brièvement pour des examens, elle a pu quitter l’hôpital dans la journée. Un mental d’acier qui force l’admiration.
Que risque les agresseurs interpellés ?
Les trois individus arrêtés ont été placés en garde à vue. Les chefs d’accusation sont lourds : violence en réunion, avec arme, sur personnes vulnérables (considérées comme telles car en déplacement professionnel), vol avec violence, recel de biens volés.
Le port d’arme de catégorie D (couteau) en situation d’infraction aggravera très probablement la peine. En France, ce type de faits peut conduire à plusieurs années de prison ferme, surtout avec des antécédents judiciaires – ce qui est souvent le cas dans ce genre de profils.
L’enquête devra aussi déterminer si ces individus sont impliqués dans d’autres agressions commises la même nuit ou les nuits précédentes dans le secteur. Les téléphones retrouvés seront expertisés pour retrouver leurs propriétaires légitimes.
Un événement qui aurait pu être évité ?
Avec le recul, plusieurs éléments interrogent. L’attente d’un Uber à 6 h du matin dans une rue peu fréquentée à cette heure-là. Le fait de s’approcher d’inconnus pour demander du feu. Des réflexes anodins dans beaucoup de villes du monde, mais qui, à Marseille, peuvent coûter cher.
Sans tomber dans le victim-blaming – car la faute revient évidemment aux agresseurs –, cette affaire rappelle l’importance de certaines précautions quand on évolue dans des zones à risque, même en plein centre-ville.
Rester en groupe, éviter les interactions avec des personnes manifestement alcoolisées ou agressives, privilégier les arrêts plus éclairés et plus passants : des conseils de base qui, hélas, restent d’actualité dans certaines villes françaises.
Cette agression, aussi choquante soit-elle, n’est malheureusement pas un cas isolé. Elle vient s’ajouter à une longue liste d’incidents qui ternissent l’image d’une ville pourtant riche en culture, en histoire et en chaleur humaine. Marseille reste une destination incroyable… mais une destination qui demande, la nuit venue, une vigilance de tous les instants.
Mercedes Roa rentrera au Mexique avec des souvenirs contrastés : la magie du terrain aux côtés de Zidane, et la violence brute d’une rue française à l’aube. Espérons que cette épreuve reste une parenthèse et que la justice fera son travail rapidement.
En attendant, cette histoire nous rappelle une chose essentielle : le courage, ça existe. Et parfois, il permet de renverser complètement la donne, même face à quatre agresseurs armés.









