Vous êtes-vous déjà demandé ce qui se passe quand des millions de personnes commencent à taper frénétiquement le même terme dans Google ? Quand « débasement du dollar » devient soudain la requête la plus brûlante aux États-Unis, on ne parle plus d’une simple curiosité passagère. On parle d’un réveil collectif.
Et ce réveil vient de battre tous les records historiques.
Un record qui en dit long sur l’angoisse des Américains
Fin 2025, les données Google Trends montrent une courbe vertigineuse. Le terme « dollar debasement » (débasement du dollar) a littéralement explosé ces dernières semaines, dépassant même le pic de 2012 lors de la crise de la dette européenne. Aux États-Unis, la recherche spécifique « dollar debasement » vient de franchir son plus haut niveau jamais enregistré.
Ce n’est pas un hasard. Quand les gens googlent massivement un terme aussi technique, c’est généralement parce qu’ils sentent que quelque chose cloche profondément dans le système.
« Quand les recherches pour “hyperinflation” ou “currency collapse” explosent, c’est souvent trop tard. Là, on est au stade précédent : les gens comprennent que leur monnaie perd de la valeur chaque jour un peu plus. »
Le dollar index au plus bas depuis des années
Regardons les chiffres crus. Le DXY (l’indice du dollar face à un panier de devises majeures) a chuté sous les 100 points en septembre 2025 et peine à remonter durablement. Nous sommes revenus aux niveaux de 2020, juste avant l’explosion monétaire post-Covid.
En parallèle, la masse monétaire M2 aux États-Unis vient d’atteindre un nouveau record absolu. Plus de 21 500 milliards de dollars en circulation. Et ce n’est pas fini : les marchés parient désormais sur un retour rapide à l’assouplissement quantitatif (QE).
Autrement dit : plus de liquidités, plus de dollars créés ex nihilo, et mécaniquement… moins de valeur pour chaque dollar déjà en poche.
Le « debasement trade » : la stratégie qui monte
Le terme « debasement trade » est apparu cette année dans les cercles financiers. L’idée est simple : se protéger (voire profiter) de l’érosion programmée de la monnaie fiat en se positionnant sur des actifs durs. Or, immobilier, actions… et surtout Bitcoin et cryptomonnaies.
Anthony Pompliano l’avait annoncé dès octobre : les grandes institutions commencent à intégrer massivement cette thèse. BlackRock, Fidelity, les fonds souverains… tous augmentent leur exposition aux actifs numériques avec une justification claire : la monnaie fiduciaire est en train de fondre.
Le cocktail macro actuel :
- Fed qui passe de la restriction monétaire à l’assouplissement
- Dollar faible historique
- M2 à un nouveau record
- Dette publique américaine > 36 000 milliards $
- Recherches Google « dollar debasement » au plus haut
→ Nous sommes potentiellement face au décor macro le plus favorable pour Bitcoin depuis 2020-2021.
Pourquoi maintenant ? Les signaux qui ne trompent pas
Plusieurs éléments convergent avec une précision effrayante.
D’abord, la Fed a officiellement mis fin au resserrement quantitatif (QT) fin 2025. Les marchés anticipent désormais non seulement des baisses de taux, mais aussi un retour aux achats massifs d’obligations d’État. Traduction : plus de dollars injectés dans l’économie.
Ensuite, le contexte politique américain pousse à l’endettement sans fin. Quel que soit le vainqueur des prochaines élections, les déficits budgétaires annuels resteront supérieurs à 1 500 milliards de dollars. Il n’y a plus de volonté réelle de réduire la dette. La seule solution restante ? Monétiser.
Enfin, l’or physique a dépassé les 2 900 $ l’once et Bitcoin flirte avec les 92 000 $. Les deux actifs « refuges durs » montent en parallèle – un schéma classique lors des grandes phases de débasement historique (1970s, 2008-2011, 2020-2021).
Bitcoin, l’antidote ultime au débasement ?
Ce qui rend la situation particulièrement intéressante, c’est que Bitcoin n’est plus un actif marginal. Nous sommes en 2025 : les ETF spot Bitcoin aux États-Unis gèrent plus de 120 milliards de dollars, les entreprises du S&P 500 détiennent du BTC dans leur trésorerie, et plusieurs États étudient l’idée d’en faire une réserve stratégique.
L’offre de Bitcoin est fixe (21 millions), vérifiable, et surtout… immune à la planche à billets. À chaque cycle de débasement monétaire majeur, son narrative de « or numérique » se renforce.
« Bitcoin n’est pas backed by nothing. Il est backed by the most powerful computer network in the world and by une politique monétaire plus crédible que celle de n’importe quel gouvernement. »
– Michael Saylor, 2025
Et les altcoins dans tout ça ?
L’histoire montre que dans un environnement de liquidité abondante + dollar faible, ce ne sont pas seulement Bitcoin qui profite. Tout le marché crypto monte, souvent avec un effet de levier important sur les altcoins.
Ethereum bénéficie de la narrative « ultrasound money » depuis la mise en place du burn EIP-1559 et du staking massif. Solana explose grâce à la DeFi et aux memecoins. Même les tokens liés à l’intelligence artificielle ou au Real World Asset (RWA) attirent des flux colossaux.
En résumé : quand le dollar fond, l’argent fuit vers tout ce qui est scarce, décentralisé ou à forte narrative technologique.
Que faire concrètement ?
Personne n’a de boule de cristal, mais les signaux actuels sont trop nombreux pour être ignorés :
- Réduire progressivement l’exposition aux actifs purement libellés en dollar (cash, obligations longues)
- Augmenter l’exposition aux actifs durs : or physique, Bitcoin, Ethereum, éventuellement immobilier dans des zones à forte demande
- Profiter des corrections pour accumuler (le marché crypto reste volatile)
- Se former en continu – comprendre le débasement est aujourd’hui une compétence financière essentielle
Le plus fascinant ? Nous assistons peut-être au moment exact où une partie significative de la population mondiale réalise que la monnaie dans laquelle elle croit depuis toujours… n’est plus un refuge.
Et quand cette prise de conscience devient massive, les mouvements de capitaux qui suivent sont historiques.
Le record de recherches Google pour « dollar debasement » n’est pas une anecdote. C’est le symptôme d’un changement de paradigme qui est déjà en marche.
La question n’est plus de savoir si le débasement va continuer. Elle est de savoir si vous allez rester spectateur… ou acteur.









