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Nelson Monfort Défend CNews : Un Coup de Tonnerre Médiatique

Nelson Monfort, figure historique du service public, monte au créneau pour défendre CNews accusée d’extrême droite. Sa phrase choc sur Delphine Ernotte et la liberté de la presse fait trembler France Télévisions… Que s’est-il vraiment passé sur le plateau ?

Imaginez la scène : un journaliste historique du service public, voix familière des Jeux olympiques depuis des décennies, prend soudain la parole sur une chaîne privée pour défendre… cette même chaîne contre son ancien employeur. C’est exactement ce qui s’est passé récemment et, croyance ou non, cela fait l’effet d’une bombe dans le paysage audiovisuel français.

Quand Nelson Monfort brise un tabou monumental

Nelson Monfort n’est pas n’importe qui. Pendant plus de trente ans, il a incarné la bonhomie et la passion sportive sur les antennes de France Télévisions. On l’associe aux larmes de joie, aux interviews bilingues improbables, aux moments d’émotion pure. Et pourtant, c’est ce même homme qui, invité sur le plateau de Gauthier Le Bret, a décidé de prendre position dans l’une des guerres médiatiques les plus explosives du moment.

Son crime ? Avoir osé dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas dans les couloirs des rédactions.

Une plainte qui met le feu aux poudres

Tout commence avec une assignation en justice. Radio France et France Télévisions ont décidé de porter plainte contre plusieurs médias du groupe Bolloré pour « dénigrement ». Le motif ? Des accusations répétées de partialité politique à l’encontre du service public, qualifié parfois de « média d’État » ou de relais du pouvoir en place.

Mais ce qui aurait pu rester une bataille juridique entre géants est rapidement devenu une affaire de principe. Et c’est là qu’intervient Nelson Monfort.

Invité à s’exprimer, il n’y va pas par quatre chemins :

« À partir du moment où l’on dit que CNews est une chaîne d’extrême droite, ça veut dire que ses spectateurs sont aussi d’extrême droite, et je n’ai pas du tout le sentiment que ça soit le cas »

Cette phrase, prononcée calmement mais avec une fermeté rare, a fait l’effet d’un électrochoc.

Le doute jeté sur Delphine Ernotte

Mais Nelson Monfort ne s’arrête pas là. Il va plus loin. Beaucoup plus loin. Dans une formule qui restera dans les annales, il se demande ouvertement si la présidente de France Télévisions ne regrette pas elle-même certaines décisions prises récemment.

« Je me demande même si Delphine Ernotte ne le regrette pas elle-même », lâche-t-il, avant d’ajouter : « Je trouve que ça ne leur ressemble pas ».

Cette phrase, prononcée par quelqu’un qui a passé sa vie professionnelle au sein du service public, prend une dimension particulière. Ce n’est pas un chroniqueur polémique. Ce n’est pas un opposant politique. C’est une figure respectée, appréciée, qui connaît parfaitement les rouages internes.

Et quand cette figure exprime publiquement un doute sur la stratégie de sa propre direction, c’est tout le château de cartes qui menace de s’écrouler.

La labellisation des médias : le point de rupture

Le contexte est crucial. Quelques semaines plus tôt, Emmanuel Macron avait évoqué l’idée de labelliser certains médias. Une proposition qui, selon de nombreux observateurs, visait implicitement les chaînes d’information continues perçues comme critiques du pouvoir.

La réaction ne s’est pas fait attendre. Des titres choc dans certains journaux, des éditorialistes vent debout, et surtout une comparaison qui a fait bondir : celle avec le « Ministère de la Vérité » d’Orwell.

Nelson Monfort, lui, y voit un danger mortel pour la démocratie :

« L’indépendance, la labellisation, c’est nous-mêmes qui la faisons »

Et d’ajouter, visiblement ému :

« On met des labels sur des foies gras ou des poulets, c’est tout »

Voltaire invoqué face à l’intolérance

Le moment le plus fort de l’intervention reste sans doute cette citation de Voltaire, brandie comme un étendard :

« Je ne partage pas vos idées mais je me battrai jusqu’à ma mort pour que vous puissiez les exprimer »

Cette phrase, prononcée avec gravité, résume tout. Elle dit l’essence même de ce que devrait être la liberté de la presse dans une démocratie mature. Elle dit aussi le désarroi d’une génération de journalistes qui assiste, impuissante, à ce qu’elle perçoit comme une dérive autoritaire.

« Jamais je ne pensais qu’en France nous en arriverions là », conclut Nelson Monfort, la voix tremblante.

Pourquoi cette prise de position est historique

Il faut comprendre l’ampleur du geste. Nelson Monfort n’est pas un polémiste. Il n’a jamais fait de politique. Il n’a jamais pris parti publiquement dans les grandes batailles idéologiques.

Son domaine, c’était le sport. Les émotions pures. Les exploits. Les larmes de champions. Et pourtant, c’est lui qui, à 72 ans, décide de monter au front pour défendre une chaîne qu’on accuse d’extrême droite.

C’est comme si Pierre Tchernia était revenu d’entre les morts pour défendre Hanouna. L’effet est le même : sidérant.

Les réactions en chaîne

Depuis cette intervention, les langues se délient. D’autres voix, plus discrètes, commencent à exprimer le même malaise. Des journalistes du service public, sous couvert d’anonymat, confient leur gêne face à certaines orientations éditoriales.

Des anciens collaborateurs de France Télévisions parlent d’une « dérive idéologique » qui s’est accentuée ces dernières années. D’un climat où certaines opinions deviennent difficilement défendables en réunion de rédaction.

Et surtout, d’une peur. La peur de dire ce que l’on pense vraiment.

Un symptôme d’une crise plus profonde

Cette affaire n’est pas isolée. Elle s’inscrit dans une série de tensions qui traversent le paysage médiatique français depuis plusieurs années.

On se souvient des polémiques autour de certains reportages. Des déprogrammations soudaines. Des enquêtes annoncées puis étrangement édulcorées. Des journalistes mis au placard pour avoir osé poser les mauvaises questions.

L’intervention de Nelson Monfort agit comme un révélateur. Elle montre que même les figures les plus consensuelles, les plus éloignées des polémiques, commencent à s’inquiéter sérieusement pour l’avenir du pluralisme en France.

Vers un réveil du journalisme français ?

Ce qui est fascinant, c’est que cette prise de position vient d’un homme qui aurait pu rester tranquillement dans son rôle de grand-père bienveillant du PAF. Il n’avait rien à gagner. Tout à perdre, peut-être.

Et pourtant, il a choisi de parler. Parce qu’il y a des moments où le silence devient complice.

En cela, Nelson Monfort rejoint une longue lignée de journalistes qui, à des moments clés de l’Histoire, ont préféré le devoir de vérité à la tranquillité personnelle.

Son intervention, loin d’être un simple coup de gueule, pourrait bien marquer un tournant. Le début d’une prise de conscience collective que la liberté de la presse ne se négocie pas. Qu’elle ne se labellise pas. Qu’elle se défend, bec et ongles, quand elle est menacée.

Et quelque part, dans les rédactions de France Télévisions, on doit se poser la question : et si le gentil Nelson avait raison ? Et si c’était eux, finalement, qui étaient en train de franchir la ligne rouge ?

La réponse, l’Histoire la donnera. Mais une chose est sûre : on n’a pas fini d’en parler.

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