Ce soir, le Zénith d’Amiens va vibrer au rythme des talons, des sourires et des rêves. L’élection Miss France 2026 approche à grands pas et, pour la première fois, c’est une femme drôle, ronde, assumée et âgée de 68 ans qui tient les rênes du jury : Michèle Bernier. Et elle n’a pas la langue dans sa poche.
Michèle Bernier : « Une petite consécration » à la tête du jury
Quand on lui a proposé la présidence du jury, l’humoriste n’a pas hésité une seconde. Pourtant, elle le reconnaît elle-même : il y a encore quelques années, elle regardait le concours de très loin. Voire avec un petit sourire en coin. « À une époque, on considérait que les Miss France étaient un peu des idiotes », confie-t-elle sans détour. Et puis sa fille a grandi, elles ont regardé ensemble, et tout a changé.
Aujourd’hui, elle savoure cette place comme une revanche douce. Une femme qui ne correspond à aucun canon classique, qui assume ses formes et ses rides, qui décide de la plus belle femme de France. Le symbole est fort. Et Michèle Bernier en a parfaitement conscience.
Un pouvoir énorme : sa voix compte double en cas d’égalité
Présidente, ce n’est pas qu’un titre honorifique. En cas de vote serré pour la grande finale, c’est elle qui départage. Une responsabilité qu’elle prend très au sérieux, même si elle garde son légendaire sens de l’humour. À ses côtés, un jury éclectique : Axelle Saint-Cirel (chanteuse lyrique), Bruce Toussaint, Camille Cerf (Miss France 2015), Philippe Caverivière, la vidéaste Sally et Tom Villa. Un mélange des générations et des univers qui reflète, selon elle, la nouvelle identité du concours.
« J’aime ce rassemblement entre hommes et femmes, cette mixité qu’on n’avait pas avant. »
Michèle Bernier
Le critère qui change tout : « J’aime les filles qui… »
Alors, qu’est-ce qui fait craquer Michèle Bernier ? Elle est cash : oui, la plastique compte. On ne va pas se mentir, c’est un concours de beauté. Mais ce n’est plus le seul critère, et loin de là.
Ce qu’elle cherche avant tout ? L’authenticité. La simplicité. Le petit truc en plus qui ne s’apprend pas dans les écoles de mannequins.
« J’aime les imperfections, ce qui ne rentre pas obligatoirement dans les canaux habituels », révèle-t-elle. Un regard qui pétille, une attitude naturelle, une façon de se tenir sans en faire trop. Ce petit supplément d’âme impossible à fabriquer.
Le détail décisif selon Michèle Bernier :
✅ Une sincérité qui transperce l’écran
✅ Des imperfections assumées
✅ Une aura naturelle, pas une posture étudiée
✅ Le courage de s’exposer sans masque
L’évolution d’un concours qui n’a plus rien à voir avec hier
Il y a dix ou quinze ans, Miss France rimait souvent avec stéréotypes : grande, mince, cheveux longs, sourire ultra-bright. Aujourd’hui, le concours a pris un virage à 180°. Et Michèle Bernier s’en réjouit.
Elle cite en exemple Angélique Angarni-Filopon, Miss France 2025 à 34 ans, maman, avec une silhouette loin des standards d’autrefois. « On laisse enfin la place à la diversité », souligne-t-elle. Des candidates de toutes tailles, toutes origines, toutes histoires de vie. Et c’est précisément ce qui l’a fait changer d’avis sur l’émission.
« Il faut avoir les reins solides pour faire ça », reconnaît-elle, admirative devant le courage des trente candidates qui montent sur scène ce soir. Se montrer en maillot devant des millions de téléspectateurs, répondre à des questions pièges, sourire même quand on a le trac qui noue l’estomac… ce n’est pas donné à tout le monde.
Ce que Michèle Bernier refuse catégoriquement
À l’inverse, il y a des choses qui la rebutent instantanément. La candidate trop lisse, trop parfaite, trop formatée. Celle qui récite son texte comme un robot ou qui joue un rôle dès qu’elle ouvre la bouche.
« La simplicité, c’est ce qui me touche le plus », répète-t-elle. Une fille qui reste elle-même, même sous les projecteurs. Qui rit franchement, qui rougit quand elle est émue, qui trébuche peut-être un peu sur ses mots mais qui parle avec le cœur.
« Ce petit supplément, on l’a ou on ne l’a pas. Ça ne s’apprend pas devant un miroir. »
Pourquoi cette édition 2026 pourrait marquer l’histoire
Avec Michèle Bernier à la tête du jury, beaucoup prédisent déjà une gagnante inattendue. Pas forcément la plus grande, pas forcément la plus mince, pas forcément celle qu’on attendait.
Peut-être une candidate qui assume ses rondeurs. Ou ses lunettes. Ou son accent chantant du Sud-Ouest. Ou son histoire personnelle un peu cabossée. Parce que c’est exactement ce que recherche la présidente cette année : une Miss France qui ressemble à la France d’aujourd’hui. Vraie, diverse, imparfaite et tellement humaine.
Ce soir, plus que jamais, la couronne ne récompensera pas seulement un physique. Elle couronnera une personnalité. Une aura. Une fille qui, comme Michèle Bernier elle-même, assume qui elle est. Et ça, ça change tout.
Ce soir à 21h10 sur TF1
30 candidates, 1 couronne, et une présidente qui pourrait bien tout bouleverser.
Vous avez votre favorite ?
Alors oui, la plastique comptera toujours un peu. Mais ce soir, c’est l’authenticité qui pourrait bien voler la vedette. Et si la prochaine Miss France était enfin… une femme comme les autres ? Réponse dans quelques heures. Le compte à rebours est lancé.









