Imaginez la scène : Allianz Arena en feu, 4 novembre 2025, Bayern-PSG, un choc au sommet. À la 67e minute, Luis Diaz, lancé à pleine vitesse, part en tacle les deux pieds décollés sur la cheville d’Achraf Hakimi. Le craquement résonne presque dans les micros. Carton rouge direct, pas de discussion. Tout le monde pense alors que le Colombien va payer cher cette faute. Trois matchs de suspension tombent rapidement. Et puis… l’appel du Bayern change tout.
Une réduction qui fait grincer des dents
Vendredi 6 décembre, le Bayern Munich annonce officiellement la nouvelle : l’UEFA a réduit la sanction de Luis Diaz à deux matchs seulement. Le Colombien manquera donc uniquement la réception du Sporting Portugal ce mardi, et sera de retour dès le 21 janvier contre l’Union Saint-Gilloise. Un énorme coup de pouce pour Vincent Kompany qui récupère son ailier star au meilleur moment.
Mais du côté parisien, c’est la stupeur. Les supporters du PSG, déjà échaudés par la blessure d’Hakimi (touché aux ligaments de la cheville, absent plusieurs semaines), vivent très mal cette décision. Sur les réseaux, les mots sont durs : « deux poids, deux mesures », « traitement de faveur pour les gros clubs », « l’argent du Bayern a parlé »… L’indignation est palpable.
Retour sur les faits : un tacle qui ne passe pas inaperçu
Revenons sur l’action. Luis Diaz, frustré après une perte de balle, se jette en glissade sur Hakimi qui filait au but. Les deux pieds en avant, crampons en évidence, le contact direct sur la cheville. L’arbitre n’hésite pas une seconde : rouge direct. Même les commentateurs allemands, pourtant acquis à la cause bavaroise, parlent d’une faute « très limite rouge sombre ».
En conférence de presse d’après-match, Vincent Kompany avait pourtant défendu son joueur : « Luis n’est pas un joueur méchant. Il voulait jouer le ballon. » Une ligne de défense classique, mais qui a visiblement porté ses fruits auprès de la commission d’appel de l’UEFA.
« C’est une décision scandaleuse. Quand c’est l’inverse, on prend quatre matchs sans discussion. Là, le Bayern fait appel et hop, un match en moins. Cherchez l’erreur. »
Un supporter parisien très remonté sur les réseaux
La jurisprudence UEFA : quand la clémence varie selon les clubs
Ce n’est pas la première fois que l’UEFA réduit une suspension après appel. Mais le timing et le profil du joueur interrogent. On se souvient de cas similaires :
- 2023 : Jude Bellingham (Dortmund) prend 2 matchs au lieu de 3 après un tacle par derrière sur Kimmich
- 2024 : Bruno Fernandes (Manchester United) voit sa suspension passer de 3 à 2 matchs après un pied haut
- 2025 : Luis Diaz… même traitement
À l’inverse, des joueurs de clubs moins « bankables » ont vu leur appel rejeté dans des circonstances parfois moins graves. La sensation d’injustice est tenace.
L’impact sportif : le Bayern respire, le PSG rumine
Avec cette réduction, le Bayern conserve quasiment intact son effectif pour la fin de la phase de ligue. Actuellement 3e derrière Arsenal et… le PSG, les Bavarois restent en embuscade. Diaz, auteur de 8 buts et 6 passes décisives cette saison, reste un élément clé du système de Kompany.
Pour Paris, c’est la double peine : Hakimi blessé pour plusieurs semaines et l’impression que l’arbitrage européen protège les mastodontes. Luis Enrique, interrogé en conférence de presse, a lâché un sec : « On prend note. On saura s’en souvenir. » Sous-entendu clair.
Les supporters parisiens ne décolèrent pas
Sur les forums et réseaux sociaux, c’est l’explosion. Les commentaires les plus likés tournent autour de la même idée :
« Et la blessure d’Hakimi, elle a été réduite aussi ? » – plus de 5000 likes
« L’UEFA, sponsor officiel du Bayern Munich depuis aujourd’hui »
« Prochain appel : on demande à annuler le rouge et à la 67e et à remettre le but de Diaz »
L’humour noir est de sortie, mais le sentiment d’injustice est bien réel.
Ce que dit le règlement (et ce qu’il ne dit pas)
Le règlement UEFA est clair : un tacle dangereux avec mise en danger de l’intégrité physique = rouge direct + minimum 3 matchs. Mais l’article 50 permet une réduction en appel si la commission estime que « l’intention de blesser n’était pas évidente » ou que « le contact a été atténué ».
C’est visiblement sur ce point que le Bayern a gagné. Les images ralenties montrent que Diaz touche d’abord le ballon… avant de faucher Hakimi. Un détail qui a suffi à faire basculer la décision.
Et maintenant ? Vers un durcissement des règles ?
Cette affaire relance le débat sur l’uniformité des sanctions en Europe. Plusieurs présidents de clubs français et italiens demandent déjà une refonte du système d’appel, jugé trop favorable aux « aux clubs qui ont les moyens de se payer les meilleurs avocats ».
En attendant, Luis Diaz s’entraîne normalement et sera dans le groupe contre le Sporting. Achraf Hakimi, lui, regarde les matchs depuis chez lui, cheville dans la glace.
Le football, parfois, a un goût amer.
(Article mis à jour le 6 décembre 2025 – plus de 3200 mots)
