Sport

Mondial 2026 : Deschamps Alerte sur le Groupe de la Mort des Bleus

Didier Deschamps ne mâche pas ses mots : le groupe de la France au Mondial 2026 est « l’un des plus difficiles, si ce n’est le plus difficile ». Sénégal revanchard, Norvège d’Haaland, chaleur écrasante… Les Bleus sont prévenus. Découvrez pourquoi ce tirage fait déjà trembler tout le monde…

Imaginez : vous êtes champion du monde en titre, vice-champion en exercice, et le tirage vous colle d’entrée le Sénégal, revanchard depuis 2002, et une Norvège portée par le phénomène Haaland. C’est exactement ce qui vient d’arriver à l’équipe de France pour le Mondial 2026. Didier Deschamps, habituellement maître dans l’art de minimiser, a lâché une phrase rare : ce groupe est « l’un des plus difficiles, si ce n’est le plus difficile ». Quand DD parle comme ça, on écoute.

Un groupe I qui sent déjà la poudre

Le tirage au sort du Mondial 2026, organisé aux États-Unis, Mexique et Canada, a réservé un accueil glacial aux Bleus. Placée dans le groupe I, la France retrouvera le Sénégal, finaliste de la dernière CAN, et la Norvège, qui a survolé ses qualifications européennes avec une attaque de feu. Le quatrième adversaire reste à déterminer, mais le décor est déjà planté : ça va cogner dès les matchs de poule.

Didier Deschamps n’a pas tourné autour du pot en zone mixte. « C’est un groupe solide, dense », a-t-il commencé, avant d’enfoncer le clou : avec le Sénégal et la Norvège, « évidemment que ce groupe fait partie des plus difficiles, si ce n’est le plus difficile ». Venant d’un homme qui a vu passer l’Argentine de Messi, le Brésil de Neymar ou l’Angleterre ultra-offensive, l’aveu pèse lourd.

Le Sénégal, plus qu’un simple adversaire

Le 11 juin 2002 hante encore les mémoires. Ce jour-là, au Mondial coréen, le Sénégal, champion d’Afrique en titre, battait la France tenante du titre 1-0 sur un but de Bouba Diop. Vingt-quatre ans plus tard, les Lions de la Téranga rêvent de rééditer l’exploit. Et ils en ont les moyens.

« Oui pour les Sénégalais ça reste un bon souvenir. Il y a un rapport fraternel avec le Sénégal parce qu’il y a beaucoup de joueurs binationaux, qui sont passés par les clubs français ou en France. De leur côté, quand ils rencontrent la France, il y a une motivation supplémentaire. »

Didier Deschamps

Effectif XXL, génération dorée, joueurs évoluant dans les plus grands clubs européens : le Sénégal version 2026 n’a plus rien de l’outsider d’antan. Pour Deschamps, c’est une équipe « compétitive » et surtout ultra-motivée face aux Bleus. Le sélectionneur sait que ce match d’ouverture (ou presque) sentira le soufre.

La Norvège d’Haaland : une machine à marquer

Si le Sénégal apporte l’émotion, la Norvège apporte la terreur offensive. Erling Haaland, Alexander Sørloth, Martin Ødegaard… L’équipe scandinave a tout simplement marché sur ses éliminatoires, enchaînant les cartons. Deschamps ne s’y trompe pas : « une capacité à marquer énormément de buts ».

Le duel à distance entre Kylian Mbappé et Erling Haaland, déjà spectaculaire en club, prendra une dimension planétaire. Les deux meilleurs buteurs de la planète, dans le même groupe, dès la phase de poules. Le sélectionneur français sourit presque en évoquant ce choc :

« Oui, il y a un beau duel. Ils ont ce duel-là à distance, mais il y a aussi beaucoup d’autres joueurs importants chez eux et chez nous. Évidemment, que ce soit Kylian et Haaland, ils sont en course jusqu’au bout pour le titre de meilleur buteur. »

Mais attention, Deschamps prévient : réduire la Norvège à Haaland serait une erreur. Sørloth, Ødegaard, Nusa, et toute une génération dorée portent cette sélection vers les sommets. C’est une vraie équipe, pas juste un cyborg norvégien en attaque.

Pas de place pour la nostalgie ou la suffisance

Interrogé sur le poids du souvenir sénégalais de 2002, Didier Deschamps balaie d’un revers de main. « Peser ? 23 ans après ? Chaque Coupe du monde a son histoire, on doit l’écrire la plus belle possible. » Le message est clair : pas question de regarder dans le rétroviseur.

Champion du monde 2018, finaliste 2022, la France reste une cible prioritaire. « On est l’équipe de France avec un statut, il y a une attente importante », reconnaît le sélectionneur. Mais il insiste sur l’humilité nécessaire : « Avant de penser au sommet de la montagne, il faudra gravir des étapes et les premières sont difficiles ».

La chaleur, les déplacements : des ennemis invisibles

Au-delà des adversaires, le format XXL du Mondial 2026 (48 équipes, trois pays hôtes) pose des problèmes logistiques inédits. La France sera cantonnée sur la côte Est américaine pendant la phase de poules, avec des températures élevées et des stades non couverts. Deschamps le sait :

« La chaleur est un sujet, comme les distances, les jours de récupération, la circulation… Il y a plein de sujets, tout est important. »

Déjà, quatre membres de son staff sont sur place depuis une semaine pour « débroussailler » les options. Camp de base, hôtels, centres d’entraînement : rien n’est laissé au hasard. Car aux États-Unis, même les structures des clubs MLS ne seront pas forcément disponibles en juin-juillet, période de reprise pour eux.

Horaires décalés, vols internes, fatigue accumulée : tous ces paramètres pourraient peser plus lourd qu’on ne l’imagine. Deschamps veut « réduire les déplacements » et privilégier le fonctionnel au luxe. L’expérience de 2022 au Qatar, où la préparation millimétrée avait permis d’aller jusqu’en finale malgré les blessures, sert de modèle.

Deschamps face à son dernier Mondial ?

À 57 ans, Didier Deschamps vit peut-être son dernier tirage au sort en tant que sélectionneur. Interrogé sur une éventuelle nostalgie, la réponse fuse, presque touchante dans sa franchise :

« Non, je n’ai pas de nostalgie, je n’ai pas le temps d’en avoir. Je suis désolé, je ne suis pas quelqu’un sans émotions, même si quand je suis devant vous, j’ai tendance à bien les cacher. »

Derrière la carapace, l’homme est toujours là. Mais pour l’instant, une seule chose compte : préparer cette Coupe du monde comme les précédentes, avec sérieux, rigueur et une pointe de fatalisme tranquille. Car oui, le groupe est dur. Très dur. Peut-être le plus dur. Mais c’est précisément dans ces moments-là que cette équipe de France a l’habitude de se sublimer.

Le chemin vers un troisième étoile commence par un sacré baptême du feu. Sénégal, Norvège, chaleur écrasante, enjeux immenses : tout est réuni pour que cette phase de poules entre dans la légende. Les Bleus sont prévenus. Et nous aussi.

Rendez-vous du 11 juin au 19 juillet 2026.
La France n’aura pas le droit à l’erreur dès le premier match.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.