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Renard Alerte les Bleus : Le Sénégal Obsédé par 2002

Vingt-quatre ans après avoir fait tomber les champions du monde en 2002, le Sénégal se prépare à défier la France au Mondial 2026. Hervé Renard, qui connaît parfaitement le football africain, lâche une bombe : « Ils ne parlent que de ce match depuis vingt ans »… Les Bleus sont-ils prêts à revivre le cauchemar ?

Imaginez la scène : 31 mai 2002, Séoul, match d’ouverture de la Coupe du Monde. Les champions en titre français, auréolés de leur sacre 1998 et de l’Euro 2000, affrontent un outsider sénégalais que personne ne prend vraiment au sérieux. Et puis, boum. Un but de Papa Bouba Diop, une défense de fer, et la France s’effondre 1-0. Le début d’un fiasco historique. Vingt-quatre ans plus tard, le destin remet les deux équipes face à face dès la phase de poules du Mondial 2026. Et cette fois, un homme connaît parfaitement le danger qui guette les Bleus.

Hervé Renard ne mâche pas ses mots

Il s’appelle Hervé Renard. Le sélectionneur français qui a déjà écrit l’histoire sur le continent africain avec deux CAN gagnées (Zambie 2012 et Côte d’Ivoire 2015) et qui dirige aujourd’hui l’Arabie saoudite. Interrogé juste après le tirage au sort, il a balancé une phrase qui résonne comme un avertissement sans appel.

« J’ai la chance d’aller souvent au Sénégal, ils ne parlent que de ce match depuis vingt ans et plus. »

Pas besoin d’être devin pour comprendre ce que cela signifie. Dans chaque discussion football au Sénégal, que ce soit dans les rues de Dakar, sur les plages de Saly ou dans les maquis de Thiès, le sujet revient inlassablement : cette victoire mythique contre la France. Un moment gravé dans le marbre de l’histoire nationale, presque plus important que l’indépendance pour certains supporters.

Un traumatisme français qui dure encore

Pour les Français, 2002 reste une cicatrice béante. Élimination dès le premier tour, zéro but marqué, retour en catimini. Zidane blessé, équipe vieillissante, ambiance délétère. Tout le contraire du Sénégal, jeune, insolent, porté par El Hadji Diouf, Henri Camara et les autres.

Ce 1-0 a changé la perception du football africain à jamais. Avant, on parlait gentiment de « promesses ». Après, plus personne n’a osé sous-estimer une sélection du continent. Et le Sénégal, plus que toute autre nation, garde cette victoire comme un totem.

Pourquoi le Sénégal est plus dangereux qu’on ne le pense

Aujourd’hui, l’équipe dirigée par Aliou Cissé – oui, le capitaine de 2002 – n’a plus rien d’un outsider. Championne d’Afrique en titre (2022), vainqueur du Maroc en barrages, génération dorée avec Sadio Mané, Édouard Mendy, Kalidou Koulibaly ou encore le jeune prodige Lamine Camara.

Renard le sait mieux que quiconque. Il a entraîné la Côte d’Ivoire, la Zambie, le Maroc. Il connaît la mentalité, la rage de vaincre, la préparation mentale hors norme quand une équipe africaine affronte un géant européen avec un passé chargé.

« Il va falloir faire très attention encore », prévient-il sobrement.

Et quand Hervé Renard dit « très attention », ce n’est pas une formule de politesse. C’est un signal d’alarme.

Les autres dangers du groupe I

Mais le sélectionneur français ne s’arrête pas là. Il pointe aussi du doigt l’autre adversaire qui fait trembler : la Norvège d’Erling Haaland et Martin Ødegaard.

Une sélection qui a réalisé des exploits en qualifications, notamment contre l’Italie, et qui arrive avec une génération en feu. Renard le dit clairement : beaucoup d’équipes auraient préféré éviter ce duo Sénégal + Norvège.

Groupe I du Mondial 2026 :
– France
– Sénégal
– Norvège
– Barragiste (à déterminer)

Un groupe que certains appellent déjà le « groupe de la mort bis ».

L’explosion du football africain n’est plus une surprise

Renard insiste aussi sur un point fondamental : les équipes africaines ne progressent plus, elles dominent. Le Maroc demi-finaliste en 2022 n’était pas un accident. C’était une confirmation.

Le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Nigeria, l’Égypte, l’Algérie… Toutes ces nations arrivent avec des joueurs qui brillent dans les plus grands clubs européens. L’écart se réduit à vue d’œil. Et quand s’ajoute une motivation décuplée par l’histoire, comme c’est le cas pour le Sénégal contre la France, cela devient explosif.

Et l’Arabie saoudite dans tout ça ?

Renard n’oublie pas non plus son propre défi. L’Arabie saoudite tombe sur un groupe H monstrueux : Espagne (championne d’Europe en titre), Uruguay et Cap-Vert. Pour lui, l’Espagne est tout simplement « la meilleure équipe du monde actuellement ».

Un aveu rare de la part d’un sélectionneur, mais qui montre à quel point le niveau global monte. Même une nation comme l’Arabie saoudite, capable de battre l’Argentine en 2022, se retrouve en position d’outsider face à la Roja version Rodri-Yamal.

Ce que cela nous dit du Mondial 2026

À dix-huit mois du coup d’envoi, les déclarations d’Hervé Renard posent les bases d’une Coupe du Monde où les hiérarchies établies risquent de vaciller plus que jamais. 48 équipes, trois pays hôtes, mais surtout un nivellement inédit.

La France, double championne du monde en titre, devra sortir son tout meilleur visage dès le premier match. Car en face, il n’y aura pas seulement onze joueurs. Il y aura tout un pays qui attend ce moment depuis 24 ans.

Et comme le dit si bien Renard, avec son expérience et son franc-parler légendaire : le Sénégal « va bien se préparer ». Traduction : les Lions de la Téranga arrivent avec les crocs bien aiguisés.

Alors, les Bleus sont-ils prêts à exorciser le fantôme de 2002 ? Ou le 11 juin 2026 (date probable du choc) entrera-t-il dans l’histoire comme un nouveau chapitre du cauchemar français ? Réponse sur les pelouses américaines, canadiennes et mexicaines. Une chose est sûre : ce ne sera pas un match comme les autres.

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