Imaginez la scène : vous annoncez fièrement arrêter l’alcool et, au lieu de félicitations, on vous répond que votre vie va devenir… ennuyeuse, voire privée de certains plaisirs. C’est exactement ce qu’a vécu Gad Elmaleh face à Léa Salamé. Un échange qui a commencé par un sourire poli et qui a fini par faire le tour des réseaux.
Quand la sobriété devient suspecte aux yeux du public
En 2024, Gad Elmaleh choisit de parler ouvertement de son arrêt de l’alcool. Pas de ton moralisateur, pas de leçon de vie : juste un constat heureux. Il se sent plus léger, plus présent, plus joyeux. Pourtant, cette décision, pourtant personnelle, semble déranger. Comme si renoncer à la boisson revenait automatiquement à renoncer à la fête, au rire, à la séduction.
Ce cliché tenace, l’humoriste le connaît bien. Il l’a même vécu en direct sur le plateau de C à vous.
Le moment où Léa Salamé lâche la phrase de trop
Tout part d’une conversation anodine. Gad explique qu’il fait désormais « la fête avec joie » au lieu de « la fête sans joie » portée par l’ivresse. Léa Salamé, connue pour ses questions sans filtre, rebondit :
« Donc une vie sans alcool, c’est forcément plus ennuyeux ? »
La salle rit jaune. Gad, lui, sourit mais on sent la petite pointe. Il répond avec son habituelle finesse, mais le message est clair : non, la sobriété n’équivaut pas à la tristesse.
Mais le pire n’était pas à l’antenne.
Les mots crus prononcés hors micro
Invité plus tard dans un podcast, Gad Elmaleh décide de vider son sac. Il révèle que Léa Salamé a poussé le bouchon beaucoup plus loin en off :
« Elle m’a dit des trucs beaucoup plus trash. Genre : “Vous ne buvez plus ? Donc plus de sexe ?” »
Silence dans le studio du podcast. L’animateur manque de s’étouffer. Gad, lui, rit mais on sent que la remarque l’a profondément gêné. Parce qu’elle résume tout : dans l’imaginaire collectif français, l’alcool reste lié à la libido, à la désinhibition, à la séduction.
Dire « je ne bois plus » revient presque à dire « je ne vis plus ».
Un cliché français tenace
La France entretient une relation ambiguë avec l’alcool. Vin rouge au dîner, apéro entre amis, champagne pour fêter… Refuser un verre apparaît souvent comme une anomalie. On vous regarde avec suspicion : « T’es malade ? T’es enceinte ? T’as un problème ? »
Gad Elmaleh le dit lui-même : il adore toujours l’odeur du vin, sa culture. Il peut passer des heures à parler cépages et millésimes. Mais il a simplement choisi de ne plus en boire. Et cette nuance semble difficile à accepter pour certains.
Ce que ça révèle de notre société :
- L’alcool reste un marqueur social fort en France
- Refuser de boire = refuser de faire partie du groupe
- La joie « naturelle » est parfois considérée comme moins légitime
- La séduction sans alcool ? Presque impensable pour certains
Gad Elmaleh ou l’art de répondre avec classe
Loin de lancer une guerre ouverte, l’humoriste a choisi l’humour et la pédagogie. Il répète qu’il ne juge personne, qu’il n’a jamais voulu convertir qui que ce soit. Il raconte juste son expérience : plus d’énergie le matin, des soirées dont il se souvient vraiment, une présence à lui-même décuplée.
Et surtout, il déconstruit l’idée que le plaisir passe forcément par la substance.
« Je connais énormément de joie sans alcool. Avant, je faisais parfois la fête sans joie. »
Une phrase qui résonne chez tous ceux qui ont déjà testé le « dry january » ou qui ont simplement décidé d’arrêter.
Et Léa Salamé dans tout ça ?
La journaliste n’a jamais répondu publiquement à ces révélations. Connu pour son franc-parler, elle assume souvent ses questions cash. Mais cette fois, le tiroir semble avoir été poussé un peu loin, même pour elle.
Reste que l’anecdote illustre un phénomène plus large : la difficulté, en France, d’accepter que l’on puisse être heureux, drôle, séduisant… sans une goutte d’alcool.
La sobriété, nouveau tabou chic ?
Ces dernières années, de plus en plus de personnalités parlent ouvertement de leur arrêt ou réduction de la consommation. De Matthew Perry à Bradley Cooper en passant par Florence Foresti ou Anne Hathaway : le mouvement « sober curious » gagne du terrain, même en France.
Mais il reste marginal. Et souvent moqué. Comme si choisir la clarté d’esprit était une forme d’austérité suspecte.
Gad Elmaleh, avec son humour et sa bienveillance, participe à changer ça. Pas à pas.
Et vous ? Avez-vous déjà ressenti ce regard en coin quand vous refusez un verre ?
Partagez votre expérience en commentaire, on est nombreux à vivre la même chose.
Au final, cette petite phrase de Léa Salamé, aussi maladroite soit-elle, aura eu le mérite de lancer un vrai débat. Peut-on être pleinement vivant sans alcool ? La réponse de Gad Elmaleh est claire : oui, et même mieux qu’avant.
Et quelque part, c’est tout le paradoxe français qui se joue là : un pays qui célèbre le vin comme aucun autre… mais qui a encore du mal à imaginer la fête sans lui.









