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Jeux Olympiques 2026 : Mattarella Espère une Trêve pour la Paix

La flamme olympique arrive en Italie et Sergio Mattarella formule un vœu poignant : que les JO 2026 mettent fin aux guerres et à la barbarie. Mais dans un monde en feu, cet espoir ancien peut-il encore changer quelque chose ?

Imaginez une petite flamme qui traverse les siècles et qui, pendant quelques semaines tous les quatre ans, fait taire les armes. C’est exactement ce rêve ancien que le président italien Sergio Mattarella a ravivé vendredi, au moment où la torche olympique posait pour la première fois le pied sur le sol italien depuis son départ d’Olympie.

Un appel solennel lancé depuis le Quirinal

Sur la majestueuse Place du Quirinal, sous un ciel romain d’un bleu profond, le chef de l’État italien s’est adressé à la nation et au monde entier. Entouré de la Première ministre Giorgia Meloni et de la nouvelle présidente du Comité international olympique Kirsty Coventry, il a prononcé des mots lourds de sens.

« L’Italie a demandé que la trêve olympique soit adoptée », a-t-il rappelé. Puis, avec une gravité rare : « Espérons que cette trêve soit vraiment possible, espérons même que les deux mois qui nous séparent des Jeux puissent apporter détente et dialogue, arrêter les agressions et la barbarie. »

Maintenant plus que jamais, nous ressentons le besoin et l’urgence d’amitié et de paix entre les peuples. La paix est inscrite dans l’ADN olympique.

Sergio Mattarella, président de la République italienne

La flamme, messagère d’espoir dans un monde en crise

La scène était belle. La vasque s’est embrasée sous les applaudissements. Pourtant, derrière la solennité, on sentait une forme de désespoir tranquille. Car jamais, peut-être, depuis la Seconde Guerre mondiale, l’idée même de trêve olympique n’a semblé aussi fragile.

Des conflits armés font rage en Europe de l’Est, au Moyen-Orient, en Afrique. Des tensions montent en Asie. Et voilà qu’une petite flamme venue de Grèce rappelle à l’humanité qu’autrefois, les cités ennemies déposaient les armes le temps des Jeux.

Cette tradition, née il y a près de trois mille ans, a été officiellement réintroduite par le CIO en 1992. Depuis, chaque édition est précédée d’une résolution de l’ONU appelant à la « trêve olympique ». Une résolution symbolique, souvent ignorée, mais jamais autant mise à l’épreuve qu’aujourd’hui.

Le parcours italien de la flamme : 12 000 kilomètres de symbole

À partir de samedi, la torche entame son grand voyage transalpin. Dix mille un relayeurs se passeront le feu sacré pendant soixante-trois jours, à travers plus de trois cents villes et villages.

Le parcours est pensé comme un hymne à la beauté italienne :

  • Rome et ses monuments éternels (Saint-Pierre, Panthéon, Forums, Colisée)
  • Sienne et ses ruelles médiévales
  • Agrigente et la Vallée des Temples
  • Pompéi figée dans le temps
  • Florence, berceau de la Renaissance
  • Venise et ses canaux
  • Le lac de Côme dans sa parure hivernale
  • Et enfin Milan, le 5 février 2026, veille de la cérémonie d’ouverture à San Siro

Chaque étape sera l’occasion de rappeler que l’Italie, terre de culture et d’histoire, accueillera pour la troisième fois les Jeux d’hiver après Cortina 1956 et Turin 2006.

Kirsty Coventry : « La flamme transporte tous les rêves »

La présidente du CIO, première femme et première Africaine à occuper ce poste, n’a pas caché son émotion. « La flamme olympique ne transporte pas seulement les espoirs des sportifs, mais aussi tous les rêves de ceux qui croient dans le pouvoir du sport », a-t-elle déclaré.

Des mots qui font écho à ceux de Pierre de Coubertin : le sport comme vecteur de paix. Un idéal parfois moqué, souvent critiqué, mais qui refuse de mourir.

Les Jeux Milan-Cortina 2026 : un défi logistique et symbolique

Du 6 au 22 février 2026, les regards du monde entier se tourneront vers les Dolomites et la Lombardie. Milan, capitale économique, et Cortina d’Ampezzo, perle des Alpes, uniront leurs forces pour organiser des Jeux résolument durables.

Le stade San Siro transformé en écrin de cérémonie, les pistes légendaires de Cortina, les arenas modernes de Milan et de Vérone… Tout est pensé pour limiter l’impact environnemental tout en célébrant l’excellence sportive.

Mais au-delà des médailles et des records, c’est bien le message universel qui prédomine cette fois-ci. Dans un monde fracturé, les Jeux veulent redevenir ce qu’ils n’auraient jamais dû cesser d’être : un moment de répit, un espace de dialogue, un rappel que l’humanité partage plus de choses qu’elle ne le croit.

Un vœu pieux ou un possible miracle ?

On pourra toujours sourire de cet espoir un peu naïf. Dire que le sport ne changera pas la géopolitique. Que les intérêts nationaux primeront toujours.

Mais quand un président de la République, devant la flamme plusieurs fois millénaire, formule le vœu que « les agressions et la barbarie » s’arrêtent, on a envie, l’espace d’un instant, d’y croire encore.

Parce que si une petite flamme peut traverser les âges et continuer de brûler malgré tout, alors peut-être que la paix, elle aussi, finira par triompher.

Les Jeux Olympiques d’hiver 2026 commenceront dans moins de deux mois. Et pour la première fois depuis longtemps, on se prend à espérer que la magie opère à nouveau.

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