Imaginez une salle de classe où un professeur sur deux passe son temps à traduire ses consignes dans trois ou quatre langues différentes. Où un enfant sur quatre arrive en cours sans comprendre un mot de français. Où les résultats s’effondrent année après année sans que personne n’ose nommer la cause principale. Cette scène n’est pas un cauchemar isolé : c’est le quotidien de milliers d’enseignants en France en 2025.
L’école française au bord du gouffre : le tabou enfin brisé
Depuis des décennies, on nous répète que les difficultés scolaires viennent uniquement du manque de moyens, du nombre d’élèves par classe ou du prétendu « désintérêt » des nouvelles générations pour l’étude. Pourtant, un rapport récent de l’Observatoire de l’Immigration et de la Démographie (OID) met les pieds dans le plat : l’immigration massive et non maîtrisée est devenue le principal facteur d’aggravation de la crise éducative. Et les chiffres sont accablants.
Les allophones : une bombe à retardement dans les classes
Un élève allophone est un enfant qui ne parle pas français à la maison et dont la maîtrise de la langue d’enseignement est insuffisante. En 2025, ils représentent officiellement 14 % des effectifs dans le primaire, mais ce chiffre grimpe à plus de 40 % dans certains établissements de Seine-Saint-Denis ou de Marseille.
Concrètement, cela signifie qu’un professeur doit souvent répéter trois fois la même consigne : une fois en français standard, une fois simplifié, une fois traduit par un camarade bilingue. Le rythme d’apprentissage s’effondre. Les enfants francophones, eux, s’ennuient ou décrochent.
« Quand vous avez huit nationalités différentes dans une classe de CP et que la moitié ne parle pas français en arrivant, vous ne faites plus cours : vous faites de la garderie linguistique »
Une institutrice de l’académie de Créteil, anonyme
Le dispositif UPE2A (unité pédagogique pour élèves allophones arrivants), censé prendre en charge ces enfants, est complètement saturé. Résultat : la majorité reste en classe ordinaire, freinant l’ensemble du groupe.
L’hétérogénéité extrême : la fin de la classe homogène
L’école républicaine reposait sur un principe simple : des enfants du même âge, avec un niveau à peu près similaire, apprennent ensemble les mêmes choses au même rythme. Ce modèle est mort.
Aujourd’hui, dans une même classe de sixième, on peut trouver :
- Des élèves qui lisent couramment et font des divisions à trois chiffres
- Des élèves qui ne savent pas lire du tout
- Des adolescents de 15 ans redoublants à côté de pré-adolescents de 11 ans
- Des enfants qui maîtrisent déjà l’anglais et d’autres qui ne parlent ni français ni leur langue maternelle de façon scolaire
Cette hétérogénéité rend impossible tout enseignement efficace. Les bons élèves s’ennuient, les moyens se découragent, les plus fragiles sombrent. Et devinez qui compose majoritairement le dernier groupe ?
La chute libre des résultats : les preuves par les chiffres
En 2000, la France était dans la moyenne haute des pays de l’OCDE en compréhension de l’écrit (PISA). En 2022, elle était 26e sur 81 pays. Entre-temps, la part d’élèves issus de l’immigration extra-européenne a été multipliée par trois.
Dans les académies où cette population dépasse 30 %, la chute est vertigineuse :
- Créteil : -28 points en mathématiques en 15 ans
- Versailles (certaines zones) : -22 points
- Lille : -25 points
À l’échelle nationale, un élève issu de l’immigration non européenne a quatre fois plus de risques de quitter le système scolaire sans diplôme qu’un élève autochtone, même à milieu social équivalent. Le constat est brutal : l’origine culturelle et linguistique pèse désormais plus lourd que le milieu social.
La violence scolaire : quand la classe devient un ring
Les incidents graves se multiplient. Insultes, menaces, agressions physiques contre les enseignants ou entre élèves. Dans certains établissements, le mot « climat scolaire » a purement et simplement disparu du vocabulaire.
Les chiffres du ministère sont édifiants : plus de 70 % des incidents graves ont lieu dans des établissements où la part d’élèves issus de l’immigration récente dépasse 50 %. Le lien n’est pas systématique, bien sûr, mais il est statistiquement écrasant.
Les enseignants témoignent d’une perte totale d’autorité. Certains codes culturels importés considèrent l’adulte, surtout s’il est une femme, comme une figure négligeable. Le respect de la parole professorale n’est plus acquis.
Le burn-out des professeurs : la grande fuite
Chaque année, des milliers d’enseignants demandent leur mutation hors des zones sensibles. D’autres quittent purement et simplement le métier. Le concours de professeur des écoles, autrefois très sélectif, peine à faire le plein.
Dans certaines académies, le taux d’absentéisme enseignant frôle les 20 % certains jours. Les remplaçants n’existent plus. On ferme des classes entières faute de personnel.
« J’ai 28 ans d’ancienneté et je pleure tous les soirs en rentrant chez moi. Je n’ai plus la force de gérer des enfants qui me traitent de sale Française et qui refusent d’ôter leur casquette en classe. »
Professeure de français à Saint-Denis
Les parents français : la fuite vers le privé ou l’exil
Face à cette situation, les familles qui le peuvent fuient. L’enseignement privé sous contrat explose. Dans certaines grandes villes, les listes d’attente pour les collèges catholiques dépassent les 500 familles.
D’autres optent pour l’école à la maison, en croissance de 300 % en dix ans. Ou tout simplement déménagent en périphérie, voire à l’étranger. On assiste à une forme de sécession silencieuse des classes moyennes et supérieures.
Le déni institutionnel : quand la réalité dérange
Le plus effrayant reste le silence assourdissant des autorités. Les rapports accablants sont enterrés. Les enseignants qui osent parler sont accusés de racisme. Les statistiques ethniques restent interdites, empêchant toute analyse fine.
Quand un directeur d’école tente d’alerter sur la présence de 90 % d’élèves non francophones dans son établissement, on lui répond qu’il « stigmatise ». Quand un professeur signale des prières dans la cour de récréation, on lui parle de « diversité culturelle enrichissante ».
Et demain ? Trois scénarios possibles
Scénario 1 – Le maintien du déni : l’école publique continue de s’effondrer, réservée aux plus précaires et aux nouveaux arrivants. Les classes moyennes fuient massivement vers le privé ou l’étranger.
Scénario 2 – La séparation : on finit par créer des filières spécifiques pour les allophones, reconnaissant de facto l’impossibilité de l’intégration scolaire massive.
Scénario 3 – Le sursaut : une politique migratoire drastiquement réduite, couplée à un retour exigeant à l’assimilation linguistique et culturelle. C’est le seul qui permette de sauver l’école républicaine.
Le temps presse. Chaque année perdue condamne une génération supplémentaire. L’école n’est pas seulement un lieu d’apprentissage : c’est le creuset de la nation. Quand elle vacille, c’est tout l’édifice qui menace de s’écrouler.
Il est temps d’ouvrir les yeux. L’immigration massive n’est pas une chance pour l’école : elle est devenue son principal poison. Et ceux qui refusent de le dire aujourd’hui porteront demain la responsabilité d’un désastre annoncé.









