Imaginez un monde où votre appartement parisien, vos obligations d’État ou même vos parts dans une start-up sont transformés en tokens échangeables en quelques clics sur votre téléphone. Ce n’est plus de la science-fiction. C’est exactement ce que la tokenisation des actifs réels promet, et selon Tom Lee, cofondateur de Fundstrat Global Advisors, c’est Ethereum qui va devenir le grand gagnant de cette révolution.
Lors d’une conférence Binance à Dubaï cette semaine, l’analyste star a balancé une prévision qui fait déjà trembler les marchés : Ethereum pourrait atteindre 20 000 dollars. Pas dans dix ans. Pas dans cinq ans. Mais dans le cycle actuel, porté par l’explosion de la tokenisation.
Le cycle historique de Bitcoin est mort… et c’est une bonne nouvelle pour Ethereum
Tom Lee n’y va pas par quatre chemins : le fameux cycle de quatre ans qui rythmait les hausses et baisses de Bitcoin depuis 2011 est terminé. Fini les halvings qui dictaient tout. Désormais, Bitcoin va suivre… la bourse traditionnelle.
« En 2025, Bitcoin va tracker le S&P 500 », explique-t-il. Traduction : si Wall Street monte, Bitcoin monte. Si Wall Street stagne, Bitcoin stagne. Et c’est seulement début 2026 que le roi des cryptos devrait établir un nouveau sommet historique.
Mais pendant ce temps, Ethereum, lui, n’attend pas. Il prend déjà le leadership.
Pourquoi Ethereum est-il soudainement si attractif ?
La réponse tient en trois lettres : RWA (Real World Assets). Les actifs du monde réel tokenisés.
Selon les données de RWA.xyz, plus de 70 % de la valeur totale des actifs tokenisés dans le monde repose aujourd’hui sur Ethereum et ses réseaux compatibles (Layer 2 inclus). BlackRock, le plus gros gestionnaire d’actifs de la planète, a lancé son fonds tokenisé BUIDL… sur Ethereum. Ondo Finance, Centrifuge, Securitize : tous construisent sur Ethereum.
Ce n’est pas un hasard. Ethereum offre la sécurité, la décentralisation et surtout l’écosystème le plus mature pour héberger des actifs qui valent parfois des milliards.
« Ethereum va devenir l’infrastructure centrale des paiements et des titres financiers du futur.
Tom Lee, conférence Binance Dubaï 2025
Cinq ans de consolidation… pour mieux exploser
Regardez le graphique Ethereum en échelle mensuelle. Depuis 2020, le prix oscille dans un range incroyablement serré entre 1 500 $ et 4 500 $. Cinq années de compression. C’est énorme.
Tom Lee y voit un signal historique : plus la consolidation est longue, plus le mouvement qui suit est violent. Et là, le breakout semble enfin arrivé.
Les analystes techniques parlent d’un W-pattern géant sur le graphique hebdomadaire. Le RSI journalier est passé d’overbought à oversold avant de casser la trendline baissière – un schéma qui, par le passé, a systématiquement précédé des hausses de +300 % minimum.
Indicateurs techniques actuels d’Ethereum (décembre 2025)
| • Prix actuel | 3 120 $ |
| • Résistance immédiate | 3 600 – 4 000 $ |
| • Support majeur | 2 900 $ (double bottom) |
| • Objectif W-pattern | 10 000 – 12 000 $ (premier leg) |
| • Objectif long terme Tom Lee | 20 000 $ |
Les entreprises commencent à empiler de l’ETH dans leur trésorerie
Tom Lee ne se contente pas de parler. Il agit.
Sa société BitMine a annoncé cette semaine sa transformation en « Ethereum Treasury Company ». Traduction : ils convertissent une partie importante de leur cash en ETH. Et ils ne sont pas seuls.
Lookonchain a repéré plusieurs achats massifs d’Ethereum par des portefeuilles liés à des entreprises ces derniers jours. Le mouvement rappelle celui de MicroStrategy avec Bitcoin… mais cette fois, c’est Ethereum qui attire les institutionnels.
La tokenisation : le vrai moteur caché
On parle beaucoup des ETF Ethereum spot (approuvés en 2024), mais le vrai catalyseur se trouve ailleurs : la tokenisation des actifs réels.
Quelques chiffres qui donnent le vertige :
- Le marché des RWA est passé de 2 milliards en 2023 à plus de 30 milliards en 2025
- BlackRock prévoit 10 000 milliards de dollars d’actifs tokenisés d’ici 2030
- Les obligations du Trésor américain tokenisées (via Ondo, Franklin Templeton, etc.) représentent déjà plusieurs milliards
- Les grands banques (Société Générale, JPMorgan, Goldman Sachs) testent toutes leurs propres solutions… sur Ethereum
Chaque nouvel actif tokenisé a besoin de liquidité, de collatéral, de rails de paiement. Et qui fournit tout cela ? Ethereum et ses stablecoins (USDC, USDT, DAI, etc.).
Et si Tom Lee avait raison depuis le début ?
Revenons en 2021. À l’époque, Tom Lee prédisait déjà Ethereum à 10 000 $. Il avait tort… sur le timing. Mais pas forcément sur la direction.
Aujourd’hui, avec les ETF, les Layer 2 qui réduisent les frais à quelques centimes, la mise à jour Dencun qui a rendu le réseau ultra-performant et la tokenisation qui explose, tous les ingrédients sont réunis.
Si Ethereum atteint ne serait-ce que la capitalisation actuelle de Bitcoin (1 800 milliards), on parle déjà de 15 000 $ par ETH. Et si la tokenisation devient le nouveau narratif dominant, comme le prédit BlackRock, alors 20 000 $ apparaît presque… conservateur.
Les risques à ne pas ignorer
Évidemment, rien n’est garanti. La régulation américaine reste un épée de Damoclès. Une récession mondiale pourrait freiner l’adoption institutionnelle. Et la concurrence des blockchains comme Solana ou les Layer 1 alternatives existe toujours.
Mais pour la première fois depuis 2021, tous les signaux sont alignés du même côté : fondamentaux, technique, adoption institutionnelle, narratif.
Tom Lee résume parfaitement la situation :
« Ethereum a passé cinq ans à construire en silence. Maintenant, le monde réel arrive sur sa blockchain. Et quand Wall Street décide d’entrer, ça bouge très vite. »
Alors, 20 000 dollars d’ici la fin du cycle ? Peut-être pas demain. Mais les bases sont posées. Et si vous cherchez le prochain actif qui pourrait multiplier par 6 ou plus dans les 24 prochains mois, il y a de fortes chances qu’il porte le logo d’un diamant bleu.
Le train de la tokenisation est en gare. Et il semble que le conducteur s’appelle Ethereum.
