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Marseille : Étudiant Maîtrise un Clandestin Armé Après Vol

2 décembre, avenue Robert-Schuman à Marseille. Un étudiant en sécurité se fait arracher sa chaîne en or par un mineur clandestin… armé d’un couteau. Ce qui s’est passé ensuite est incroyable. Il l’a rattrapé et maîtrisé seul avant l’arrivée de la police. L’agresseur portait déjà la chaîne volée autour du cou. Mais ce n’est pas tout…

Imaginez-vous marcher tranquillement en plein après-midi dans une grande ville française. Un individu surgit, vous arrache votre bijou en or et détale. Que feriez-vous ? La plupart d’entre nous accéléreraient le pas ou appelleraient la police. Mais un étudiant marseillais a choisi une tout autre option : il a couru derrière son agresseur, l’a rattrapé et maîtrisé jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre. Et ce n’est pas n’importe quel agresseur : un mineur en situation irrégulière, porteur d’un couteau.

Quand la théorie devient réalité brutale

Ce mardi 2 décembre 2025, vers 14 heures, l’avenue Robert-Schuman, dans le 2ᵉ arrondissement de Marseille, a été le théâtre d’une scène digne d’un film d’action. Un jeune étudiant qui prépare un diplôme dans les métiers de la sécurité se retrouve soudain victime d’un vol à l’arraché. En une fraction de seconde, sa chaîne en or disparaît. Réflexe immédiat : il se lance à la poursuite du voleur.

Ce qui aurait pu tourner au drame va pourtant prendre une tournure inattendue. L’étudiant, formé aux techniques d’interpellation et de self-défense, parvient à rattraper l’individu. Une lutte brève mais intense s’engage. Le jeune homme parvient à immobiliser son agresseur au sol, sous les yeux médusés des passants.

Un couteau et une chaîne déjà au cou

Des agents de surveillance de la voie publique (ASVP), témoins de la scène, accourent pour prêter main-forte et prévenir immédiatement la police municipale. La brigade motorisée du centre-ville intervient en quelques minutes. Lors de la fouille de sécurité, la surprise est totale : le suspect, mineur, est porteur d’un couteau. Et, détail glaçant, la chaîne en or de la victime orne déjà son propre cou.

Le voleur présumé est conduit au commissariat où il est placé en garde à vue. L’étudiant, lui, récupère son bien et, surtout, ressort indemne d’une situation qui aurait pu très mal finir.

Marseille, une insécurité qui ne faiblit pas

Ce fait divers n’est malheureusement pas isolé. Le quartier de la Joliette, pourtant en pleine mutation avec le projet Euroméditerranée, reste marqué par une délinquance de rue persistante. Vols à l’arraché, trafics en tout genre, présence de bandes : les riverains et les commerçants le savent trop bien.

En 2024 déjà, les chiffres de la délinquance dans les Bouches-du-Rhône montraient une hausse de 12 % des vols avec violence. Les vols à l’arraché, en particulier, touchent souvent les jeunes et les touristes. La présence d’armes blanches chez les délinquants, même mineurs, devient une triste banalité.

« On ne se sent plus en sécurité, même en plein jour », confiait récemment un commerçant du secteur.

Un mineur en situation irrégulière : le tabou qui resurgit

Le profil du suspect interroge. Mineur, en situation irrégulière, armé, déjà en train de porter le fruit de son larcin : tous les ingrédients d’un débat qui revient sans cesse sur la table. Faut-il parler de lien entre immigration irrégulière et petite délinquance ? Les chiffres officiels restent prudents, mais les faits divers s’accumulent.

À Marseille plus qu’ailleurs, la question des mineurs non accompagnés (MNA) est explosive. Beaucoup arrivent sans papiers, certains basculent rapidement dans la délinquance pour survivre. Les associations dénoncent un manque cruel de moyens d’accueil. Les forces de l’ordre, elles, pointent une impunité liée à la minorité pénale et à la difficulté d’éloigner les étrangers en situation irrégulière.

Ce jeune agresseur sera-t-il expulsé à sa majorité ? Rien n’est moins sûr. En attendant, il bénéficie du statut protecteur de mineur. Un statut qui, dans certains cas, devient un bouclier pour des actes graves.

La légitime défense : jusqu’où peut-on aller ?

L’étudiant, lui, a appliqué ce qu’il apprend tous les jours : neutraliser une menace sans excès. Formé à la proportionnalité de la réponse, il n’a pas frappé, il a immobilisé. Pourtant, dans d’autres circonstances, un citoyen qui maîtrise ainsi son agresseur peut se retrouver poursuivi pour « violences volontaires ».

On se souvient du garagiste de l’Isère qui, après avoir tiré sur des cambrioleurs, s’est retrouvé mis en examen alors que tout son village le soutenait. La frontière entre légitime défense et justice privée reste floue dans l’esprit de nombreux Français.

Dans ce cas marseillais, la réaction de l’étudiant a été saluée par les policiers sur place. Mais tous les citoyens n’ont pas sa formation ni son sang-froid. Beaucoup préfèrent aujourd’hui baisser les yeux plutôt que risquer leur vie ou des ennuis judiciaires.

Une société qui change de visage

Cet événement cristallise plusieurs fractures françaises :

  • Une insécurité quotidienne qui touche toutes les grandes villes
  • Une immigration irrégulière mal maîtrisée
  • Des mineurs délinquants parfois intouchables
  • Des citoyens qui, lassés, prennent parfois les choses en main
  • Un sentiment d’abandon des pouvoirs publics

Le courage de cet étudiant force le respect. Mais il pose aussi une question dérangeante : doit-on en arriver là pour simplement pouvoir marcher tranquille avec une chaîne en or ?

À Marseille comme ailleurs, la réponse des autorités reste attendue. Renforcement des patrouilles, expulsions effectives, prise en charge réelle des mineurs isolés : les solutions existent. Reste à savoir si la volonté politique suivra.

En attendant, des milliers de Marseillais continueront de surveiller leurs arrières. Et certains, comme ce jeune étudiant, refuseront de baisser la tête face à la violence.

Ce fait divers n’est pas une exception. Il illustre un malaise profond qui traverse la société française depuis des années. Quand un étudiant doit jouer les justiciers pour récupérer son bien, c’est que quelque chose ne va plus dans notre pacte républicain.

Espérons que cet épisode, au lieu de rester un simple fait divers, serve de révélateur. Car demain, la victime aurait pu être vous, moi, ou l’un de nos enfants.

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