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Tirage Idéal pour les Bleus au Mondial 2027 : Rêve ou Piège ?

Le XV de France hérite du Japon, des États-Unis et des Samoa : le tirage le plus clément possible ? Oui… mais si les Bleus passent, la suite s’annonce explosive. Et si la vraie difficulté commençait seulement après les poules ?

Imaginez la scène : vous ouvrez votre téléphone un matin de décembre, et là, bam. Le tirage au sort de la prochaine Coupe du monde de rugby vient de tomber. Pour le XV de France, c’est presque trop beau pour être vrai. Japon, États-Unis, Samoa. Sur le papier, c’est le groupe rêvé. Mais dans le rugby, on sait que rien n’est jamais aussi simple.

Un groupe E qui sent bon les larges victoires

Quand le tirage a été dévoilé à Sydney, les sourires étaient visibles jusqu’à Marcoussis. Placés dans le chapeau 1 en tant que quatrième nation mondiale, les Bleus héritent du Japon (chapeau 2), des États-Unis (chapeau 3) et des Samoa (chapeau 4). Trois adversaires que la France a l’habitude de dominer, du moins ces dernières années.

Contre le Japon, le bilan est sans appel : deux victoires larges en Coupe du monde (51-29 en 2003, 47-21 en 2011) et surtout un 52-12 infligé à Toulouse en novembre 2024. Les Brave Blossoms progressent, certes, mais ils restent à portée de fusil pour cette génération dorée tricolore.

Les États-Unis ? Seizième nation mondiale, ils n’ont jamais battu une équipe du Tier 1 en match officiel. Les Samoa, dix-neuvième au classement, ont bien failli créer la surprise lors du dernier Mondial, mais ils restent une équipe physique plus qu’un épouvantail technique.

Pourquoi ce tirage est (presque) parfait

Premier avantage : la gestion de la fatigue. En 2023, les Bleus avaient dû sortir l’artillerie lourde dès les poules face à la Nouvelle-Zélande. Résultat ? Une usure physique visible en quart contre l’Afrique du Sud. En 2027, Fabien Galthié pourra tourner, tester des schémas, préserver ses cadres.

Deuxième avantage : le bonus offensif presque garanti. Quatre matchs de poule, potentiellement quatre victoires bonifiées. De quoi aborder les phases finales avec le plein de points et, qui sait, peut-être le statut de meilleur premier.

Scénario idéal en poules :
✓ France 52-12 Japon
✓ France 68-3 États-Unis
✓ France 45-18 Samoa
= 20 points, goal-average monstrueux, confiance au zénith

Attention, le piège existe quand même

Parce que oui, il y a un « mais ». Le Japon version 2027 aura deux années pour digérer la claque de 2024 et préparer sa revanche. Les Samoa, emmenés par des anciens All Blacks ou des joueurs du Top 14, peuvent toujours sortir un match de légende sur un jour sans. Quant aux États-Unis, ils investissent massivement et rêvent d’un exploit à domicile (ou presque, l’Australie étant voisine).

Et surtout, il y a cette malédiction étrange : quand une grande nation tire un groupe trop facile, elle a parfois tendance à se relâcher. Demandez aux All Blacks de 2007 face à… la France.

Et après les poules ? Là, ça devient très chaud

Si les Bleus terminent premiers – ce qui serait une énorme surprise s’ils ne le font pas –, ils tomberont en huitièmes sur le deuxième du groupe D. Et ce groupe D, c’est tout simplement l’Irlande, l’Écosse, l’Italie et l’Uruguay. Autrement dit : Irlande ou Écosse.

Deux équipes que la France connaît par cœur. Deux équipes qui la détestent cordialement. Deux équipes capables de lui poser d’énormes problèmes, surtout l’Irlande, encore traumatisée par son élimination en 2023.

« On sait que quel que soit l’adversaire en huitième, ce sera un quart de finale avant l’heure. »

Un membre du staff tricolore, sous couvert d’anonymat

Quarts : Fidji ou Galles, un parfum de revanche

En cas de qualification, direction les quarts. Et là, surprise : l’adversaire viendrait du duel entre le deuxième du groupe C et le deuxième du groupe F. En clair, très probablement les Fidji ou le pays de Galles.

Les Fidji ? Ceux qui avaient fait trembler la France en novembre 2023 avant de s’incliner de justesse. Le pays de Galles ? Une équipe en reconstruction mais toujours capable de sortir un match héroïque quand on l’enterre trop vite.

Dans les deux cas, un quart abordable sur le papier. Voire très abordable. Ce qui ferait des Bleus les grands favoris pour atteindre le dernier carré… sans avoir croisé la route des trois mastodontes qui les devancent actuellement au classement : Afrique du Sud, Nouvelle-Zélande, Angleterre.

Adversaire potentiel Dernière confrontation Résultat France
Japon Novembre 2024 52-12
États-Unis Octobre 2019 (amical) 63-9
Samoa Septembre 2023 (CM) 28-14

Demi-finale : le choc inévitable

Et là, on arrive au cœur du sujet. Si tout se passe comme prévu, la France pourrait retrouver en demi-finale… le vainqueur d’un quart Afrique du Sud – Nouvelle-Zélande. Autrement dit, le perdant du match d’ouverture (Australie – All Blacks) ayant normalement été éliminé par les Springboks.

Revanche de 2023 ? Probablement. Affrontement au sommet entre les deux meilleures équipes du monde sur les quatre dernières années ? Assurément. Et cette fois, pas de quart, pas de petit match pour s’échauffer. Direct la guerre.

Beaucoup de supporters y voient déjà le vrai piège du tableau : avoir le chemin le plus facile… pour tomber sur le plus gros os au pire moment.

Et la finale dans tout ça ?

Si les Bleus passent ce cap infernal, la finale pourrait alors être plus ouverte. Angleterre ? Irlande ? Une surprise fidjienne ? Voire une Australie revancharde sur ses terres ? Tout reste possible.

Mais avant de rêver au Brennus mondial, il faudra déjà sortir vivants de cette demi-finale cauchemar. Car oui, le tirage est clément. Peut-être même trop.

Dans le rugby, on dit souvent que les grandes équipes se révèlent dans l’adversité. La France version 2027 aura-t-elle droit à une promenade de santé… avant d’affronter le feu de l’enfer ? Réponse dans deux ans. Mais une chose est sûre : ce tirage, aussi doux soit-il, ne garantit rien. Il ouvre juste une porte. À eux de la franchir.

Le mot de la fin ?
Le XV de France a tiré le jackpot en poules. Mais dans cette Coupe du monde 2027, le vrai test commencera après. Et là, plus personne ne rira. Ni les supporters, ni les joueurs, ni même Fabien Galthié. Parce que le rêve de soulever enfin ce trophée tant désiré passera forcément par un chemin de croix. Et peut-être que c’est exactement ce dont cette génération a besoin pour entrer dans l’histoire.

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