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Pape Léon XIV : Voyage Historique en Algérie Prévu pour 2026

Le pape Léon XIV, premier Américain et augustin de l’Histoire, vient d’annoncer qu’il se rendra en Algérie en 2026 pour marcher sur les traces de Saint Augustin. Une visite qui pourrait marquer un tournant dans les relations entre chrétiens et musulmans… Mais pourquoi ce pays précisément ?

Et s… un pape augustin qui rêve de fouler la terre de Saint Augustin lui-même. L’annonce, faite dans l’avion qui le ramenait de Beyrouth, a quelque chose de profondément émouvant.

Mardi, devant les journalistes, Léon XIV a levé un coin du voile sur ses projets de voyage : l’Afrique pourrait bien être sa prochaine grande destination internationale, et l’Algérie y tiendra une place de choix en 2026.

Un voyage placé sous le signe de Saint Augustin

Le lien est évident, presque charnel. Léon XIV a passé douze ans à la tête de l’Ordre de Saint-Augustin avant son élection. Il connaît les écrits du Doctor Gratiae par cœur et, surtout, il sait ce que représente l’évêque d’Hippone en terre maghrébine.

« J’espère aller en Algérie pour visiter les lieux de vie de Saint Augustin mais aussi pour poursuivre le dialogue et tisser des liens entre les mondes chrétien et musulman », a-t-il confié avec cette simplicité qui le caractérise.

« La figure de Saint Augustin joue un rôle important de pont parce qu’en Algérie il est très respecté comme fils de la patrie »

Pape Léon XIV

Qui était vraiment Saint Augustin ?

Né en 354 à Thagaste (aujourd’hui Souk Ahras), Augustin a passé l’essentiel de sa vie en Numidie romaine. Converti à 33 ans, ordonné prêtre puis évêque d’Hippone (Annaba), il est devenu l’un des piliers de la pensée chrétienne occidentale.

Mais en Algérie, on ne le voit pas seulement comme un théologien. On le revendique comme un enfant du pays. Les manuels scolaires algériens le présentent comme un génie local, au même titre que Apulée ou Kateb Yacine.

Cette double appartenance fait de lui une figure unique, capable de parler à la fois aux catholiques et aux musulmans algériens.

Pourquoi l’Algérie attend cette visite depuis si longtemps

Depuis Jean-Paul II, qui avait posé le pied à Alger en 1983, aucun pape n’a remis les pieds dans le pays. Quarante-trois ans plus tard, le contexte a changé : l’Algérie est en paix, les relations avec le Saint-Siège se sont normalisées, et la petite communauté catholique (quelques milliers de personnes) vit discrètement mais librement sa foi.

La visite de Léon XIV ne sera pas une opération de conquête. Elle sera d’abord un pèlerinage personnel et un geste fort vers le monde musulman.

Les lieux augustiniens que le pape pourrait visiter

  • Annaba (ancienne Hippone) – la basilique Saint-Augustin domine la ville
  • Souk Ahras – lieu de naissance du saint
  • Tébessa – vestiges de la basilique où Augustin prêcha
  • Alger – rencontre possible avec les autorités et la communauté catholique

Un agenda africain plus large

L’Algérie ne sera pas seule. Des sources vaticanes évoquent aussi le Cameroun et la Guinée équatoriale dans le même voyage. Trois pays, trois réalités très différentes, mais un même continent que Léon XIV n’a encore jamais visité comme pape.

Ce sera seulement la troisième fois qu’un pape se rendra en Algérie, et la première fois qu’un augustin foulera les terres de son fondateur spirituel.

Léon XIV et l’Amérique latine : « J’arriverai, patience »

Dans le même avion, le pape a aussi reparlé de l’Amérique latine. L’Argentine, son pays natal qu’il n’a toujours pas visité comme pontife, l’Uruguay voisin, et même le Pérou où il a passé plus de vingt ans comme missionnaire.

« Je pense que le Pérou me recevrait volontiers aussi », a-t-il lancé avec humour. Le calendrier ? 2026 ou 2027. Rien n’est encore fixé, mais l’attente est immense.

Ces deux grands voyages – Afrique et Amérique latine – pourraient marquer les dernières années de son pontificat. À 79 ans, Léon XIV sait que le temps n’est plus illimité.

Un pont entre deux mondes

Ce qui frappe dans cette annonce, c’est la cohérence. Un pape augustin qui va prier sur la tombe spirituelle d’Augustin en terre d’islam. Un homme du Sud global qui retourne enfin vers ceux qui l’attendent depuis douze ans.

Le message est clair : la foi n’a pas de frontière, et les saints peuvent appartenir à plusieurs peuples à la fois.

En 2026, quand Léon XIV descendra de l’avion à Annaba ou à Alger, il ne sera pas seulement le chef de l’Église catholique. Il sera aussi, un peu, un Algérien d’adoption qui vient saluer un fils prodigue du pays.

Et cela, dans le contexte actuel du monde, a une force symbolique que peu de gestes politiques pourraient égaler.

En marchant sur les pas d’Augustin, Léon XIV rappellera au monde qu’un même homme peut être à la fois africain, romain, chrétien et universel. Un message d’une actualité brûlante.

2026 s’annonce déjà comme une année historique.

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