Imaginez : vous avez 22 ans, vous enchaînez les victoires depuis plus de deux mois dans l’une des émissions les plus regardées de France, et soudain, deux questions apparemment simples vous font douter de tout. C’est exactement ce qui est arrivé à Cyprien ce mardi 2 décembre dans Les 12 coups de midi. Le jeune Maître, d’ordinaire si serein, a littéralement vacillé.
Quand le fauteuil de Maître tremble vraiment
Depuis son arrivée le 19 septembre, Cyprien s’est imposé comme une véritable machine à répondre. Calme, précis, souvent capable de sortir des Coups de maître à la chaîne, il a déjà fait oublier certains de ses prédécesseurs par sa régularité. Mais même les plus grands champions ont leurs failles. Et ce 2 décembre, elles sont apparues au grand jour.
Deux questions, deux passes. Deux moments où le public a retenu son souffle.
Helmut Newton : « Je connais Isaac, mais… »
La première a concerné une figure majeure de la photographie du XXe siècle. Jean-Luc Reichmann lance : « Dans quel domaine s’est illustré Helmut Newton ? » Silence. Cyprien fronce les sourcils, hésite, puis lâche un « Passe » presque résigné.
« La photographie, Newton ! Vous avez un souci avec Newton ? » réplique immédiatement l’animateur avec son habituel sens de la formule.
La réponse du jeune homme est devenue instantanément culte : « Je connais l’autre, je connais Isaac, mais pas… » Isaac Newton, le physicien des pommes et de la gravitation universelle, évidemment. Mais Helmut ? Totalement hors radar pour le Maître de midi du jour.
Ce moment a révélé quelque chose de touchant : même avec une culture générale impressionnante, on peut passer complètement à côté de pans entiers de l’histoire de l’art. Helmut Newton, maître de la provocation élégante, des nus sculpturaux et des portraits de mode sulfureux, reste méconnu de toute une génération pourtant ultra-connectée.
Le punk de 1976 : épingles à nourrice et crêtes oubliées ?
La seconde question a été encore plus surprenante. Jean-Luc Reichmann demande : « Quel mouvement anarchique né en 1976 et symbolisé par des épingles à nourrice et des crêtes sur la tête ? »
Nouvelle hésitation. Nouveau « Passe ». Nouvelle réaction immédiate de l’animateur : « Les punks ! »
Difficile de croire qu’un jeune de 22 ans, passionné de musique qui plus est, puisse ignorer les Sex Pistols, les Clash ou l’esthétique destroy des années 1976-1977. Pourtant, c’est arrivé. Comme si toute une partie de l’histoire du rock alternatif était passée sous les radars de la génération Z, plus habituée au streaming qu’aux vinyles rayés et aux fanzines photocopiés.
Ces deux échecs successifs ont créé un électrochoc dans le studio. Pour la première fois depuis longtemps, on a vraiment cru que le règne de Cyprien pouvait vaciller.
Les points faibles d’un champion hors norme
Ce n’est pas la première fois que le jeune homme trébuche. On se souvient de questions sur le sport, les mangas ou certains aspects de la culture pop qui l’avaient déjà mis en difficulté en novembre. À chaque fois, le même schéma : une thématique un peu à l’écart de ses centres d’intérêt et c’est le trou noir.
Mais c’est précisément ce qui rend Cyprien si humain et attachant. Contrairement à certains champions qui semblent tout savoir sur tout, lui assume ses lacunes avec une franchise désarmante. Et surtout, il se reprend. Toujours.
Après chaque erreur, il analyse, commente, parfois même rit de lui-même. Cette capacité à transformer une faiblesse en moment de complicité avec le public est probablement l’une des clés de sa longévité.
350 404 € : une cagnotte qui donne le vertige
Malgré ces deux passes coûteuses, la machine continue de tourner. Après l’émission du 2 décembre, le compteur affiche 350 404 euros de gains et cadeaux. Un chiffre qui place déjà Cyprien parmi les dix plus gros gagnants de l’histoire du jeu.
À titre de comparaison :
• Émilien, record absolu : plus d’1 million d’euros
• Bruno (2e historique) : 1 026 107 €
• Cyprien, à ce jour : 350 404 € et toujours en course
Chaque journée supplémentaire représente des milliers d’euros potentiels. Chaque Coup de maître réussi fait bondir la cagnotte de 4 000, 6 000, parfois 10 000 € d’un coup. À ce rythme, la barre symbolique des 400 000 € pourrait être franchie avant la fin de l’année.
Un phénomène qui dépasse le simple jeu
Au-delà des chiffres, c’est tout un phénomène qui s’installe. Originaire de Fontenay-sous-Bois, musicien à ses heures, pédagogue dans ses explications, Cyprien incarne une nouvelle génération de champions : jeunes, décontractés, mais redoutablement efficaces.
Ses échanges avec Jean-Luc Reichmann sont devenus des moments attendus. L’animateur, qui a vu passer des centaines de Maîtres de midi, semble particulièrement apprécier ce candidat qui allie performance et sympathie.
Sur les réseaux sociaux, les débats font rage : certains trouvent les questions trop difficiles, d’autres estiment que c’est précisément ce qui fait le sel du jeu. Mais tout le monde s’accorde sur un point : on n’a pas fini d’entendre parler de Cyprien.
Et demain ?
L’étoile mystérieuse reste entière. Les candidats adverses s’annoncent de plus en plus coriaces. Et chaque émission est une nouvelle épreuve.
Mais une chose est sûre : même quand il trébuche, Cyprien se relève. Plus fort. Plus déterminé. Et surtout, toujours avec le sourire.
Car finalement, c’est peut-être ça, la vraie victoire : transformer ses faiblesses en moments de télévision inoubliables.
Alors oui, Helmut Newton et le mouvement punk ont eu raison de lui ce 2 décembre. Mais pour combien de temps ? La réponse, demain, à 12 heures pile, sur TF1.
