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Palestine Bat le Qatar : Victoire Historique Après 59 Ans

90e+5. Un défenseur qatarien marque contre son camp et offre à la Palestine sa première victoire en Coupe Arabe depuis 1966. Devant des milliers de supporters en larmes, le stade explose. Ce n’est pas qu’un match, c’est bien plus. Découvrez pourquoi cette soirée restera gravée à jamais…

Il y a des soirs où le football dépasse largement le simple cadre du sport. Lundi soir, au cœur du Lusail Stadium, la Palestine a écrit l’une des plus belles pages de son histoire footballistique en battant le Qatar, pays hôte de la Coupe Arabe, sur le score de 1-0. Un but contre son camp dans les toutes dernières secondes du temps additionnel a fait basculer un match longtemps fermé et offert aux Palestiniens leur première victoire dans cette compétition depuis… 1966. Soit cinquante-neuf longues années d’attente.

Ce n’est pas seulement trois points. C’est un symbole immense, une bouffée d’oxygène, un moment de communion rare dans un contexte où le peuple palestinien a tant besoin de raisons d’espérer.

Une victoire arrachée au bout du suspense

Le match avait pourtant tout du piège parfait. Face à une équipe qatarienne ultra-favorite, renforcée par des joueurs naturalisés et évoluant à domicile, la sélection palestinienne savait qu’elle jouait plus qu’un simple match de poules. Dès les premières minutes, les hommes de Makram Daboub ont imposé un bloc compact, une solidarité sans faille et une envie débordante.

Pendant quatre-vingt-quinze minutes, les occasions se sont faites rares des deux côtés. Le Qatar a dominé la possession mais s’est heurté à un mur. Les Palestiniens, eux, ont misé sur les contre-attaques rapides et une défense héroïque. On pensait le match se diriger vers un 0-0 logique… jusqu’à cette fameuse 95e minute.

Sur un centre anodin venu de la droite, le défenseur qatarien Sultan al-Brake, sous la pression d’un attaquant palestinien, a détourné le ballon dans ses propres filets. Le stade, d’abord figé par la stupeur, a explosé quelques secondes plus tard quand la réalité a frappé les esprits : la Palestine venait de battre le Qatar chez lui.

59 ans d’attente enfin récompensés

Pour bien mesurer l’ampleur de l’exploit, il faut remonter le temps. La dernière victoire palestinienne en Coupe Arabe remonte à 1966, lors d’un match contre le Liban (2-1). Depuis, la sélection avait disputé plusieurs éditions sans jamais réussir à gagner le moindre match. Des défaites, des nuls frustrants, parfois des absences pures et simples pour des raisons administratives ou politiques.

Entre 1966 et 2025, le football palestinien a vécu l’enfer : stades bombardés, joueurs empêchés de voyager, entraînements interrompus, compétitions annulées. Pourtant, génération après génération, l’équipe nationale a continué à exister, à se battre, à porter haut les couleurs d’un peuple qui refuse de disparaître.

Ce succès face au Qatar n’efface rien de tout cela, mais il rappelle au monde entier que le sport peut parfois transcender les injustices les plus criantes.

« Ce n’est pas seulement pour nous, c’est pour tout un peuple. Ce but, c’est le leur. »

Un joueur palestinien, en larmes, au micro après le match

Un contexte qui donne encore plus de poids à l’exploit

Difficile de parler de ce match sans évoquer le contexte géopolitique. La Palestine reste un territoire occupé, fragmenté, où le simple fait de réunir une équipe nationale relève parfois du miracle. Certains joueurs viennent de Gaza, d’autres de Cisjordanie, d’autres encore de la diaspora. Organiser un stage, obtenir des visas, tout est compliqué.

Et pourtant, ils étaient là, au Qatar, face à une nation qui a investi des milliards dans le football ces dernières années. Le contraste est saisissant : d’un côté une machine bien huilée, de l’autre une équipe construite avec les moyens du bord, mais animée par une rage de vaincre hors norme.

Dans les tribunes, des milliers de supporters palestiniens ont fait le déplacement. Beaucoup vivent au Qatar ou dans les pays voisins. Ils ont brandi drapeaux, keffiehs et portraits de martyrs. À la fin du match, les larmes coulaient sur tous les visages. Des scènes qu’on voit rarement sur un terrain de football.

Et maintenant ? Direction la Tunisie

Avec cette victoire, la Palestine prend la tête de son groupe (en attendant les autres résultats). Prochain rendez-vous : jeudi face à la Tunisie, qui s’est inclinée d’entrée contre la Syrie (0-1). Un nouveau choc en perspective.

Dans cette Coupe Arabe version 2025 organisée par la FIFA, seize équipes sont réparties en quatre poules. Seuls les deux premiers accèdent aux quarts de finale, prévus les 11 et 12 décembre. Rien n’est encore joué, mais les Palestiniens ont déjà réussi l’essentiel : montrer qu’ils existent et qu’ils savent gagner.

Une qualification pour les quarts serait un exploit supplémentaire. Mais même en cas d’élimination précoce, cette soirée du lundi 1er décembre 2025 restera dans toutes les mémoires.

Le football, vecteur d’espoir universel

Ce genre de moment rappelle pourquoi des milliards de personnes aiment le football. Parce qu’en 95 minutes, tout peut basculer. Parce qu’une équipe censée perdre peut renverser la hiérarchie. Parce que le sport offre parfois des parenthèses de joie dans les vies les plus difficiles.

La Palestine ne résoudra pas ses problèmes grâce à un match de foot. Mais pendant quelques heures, des millions de personnes à travers le monde ont souri, pleuré, vibré avec ces joueurs. Et ça, personne ne pourra jamais le leur enlever.

Le football n’est pas toujours fair-play, il n’est pas toujours juste. Mais parfois, il offre des instants de pure magie. Lundi soir, au Qatar, la magie avait clairement choisi son camp.

« Le ballon rond ne connaît pas les frontières. Hier soir, il a roulé du bon côté de l’Histoire. »

Et quelque part, dans un camp de réfugiés ou une maison bombardée, un enfant a peut-être regardé ce match et s’est dit que, lui aussi, un jour, il pourrait rêver plus grand. C’est aussi ça, la force du sport.

La route est encore longue, mais pour une fois, elle semble un peu moins sombre.

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