Samedi après-midi, les urgences de l’hôpital Henri-Duffaut à Avignon ont été le théâtre d’une scène surréaliste. Un homme armé d’une kalachnikov a fait irruption, semant la panique parmi le personnel soignant et les patients. Selon les premiers éléments de l’enquête, l’individu cherchait à en découdre avec un patient admis la veille pour une blessure à l’arme blanche.
Un Règlement de Comptes qui Tourne Mal
L’homme hospitalisé, âgé d’une trentaine d’années, avait été agressé dans la nuit de vendredi à samedi, vraisemblablement dans les environs d’Avignon. Grièvement blessé, il avait été conduit en urgence à l’hôpital Henri-Duffaut où il a finalement succombé à ses blessures dans la journée de samedi. C’est dans ce contexte tendu que l’assaillant armé a fait son apparition, vers 14h30.
La piste terroriste a rapidement été écartée. Les enquêteurs privilégient la thèse d’un règlement de comptes sur fond de rivalité. L’homme armé aurait cherché à achever son rival déjà blessé, n’hésitant pas à s’introduire dans l’enceinte de l’hôpital pour mener à bien sa vengeance.
Une Cinquantaine de Proches à l’Hôpital
Pour corser encore l’affaire, plus de cinquante membres de la famille et proches de la victime étaient présents à l’hôpital au moment des faits. L’assaillant aurait pu vouloir les intimider par sa présence armée. Fort heureusement, il a rapidement pris la fuite lorsqu’un vigile a donné l’alerte, évitant un bain de sang.
Les hôpitaux, en particulier les services d’urgences, sont de plus en plus confrontés à des débordements de violence. Entre rixes, règlements de comptes qui se poursuivent jusqu’aux portes des blocs opératoires et menaces sur le personnel, la situation devient intenable.
Un urgentiste avignonnais
Hôpitaux sous Haute Tension
Cet incident met en lumière les tensions croissantes auxquelles sont confrontés les hôpitaux. Entre patients aux profils de plus en plus difficiles, rivalités qui se poursuivent jusqu’aux services d’urgences et personnel soignant en première ligne, le climat se tend dangereusement.
Les syndicats hospitaliers tirent la sonnette d’alarme depuis plusieurs années, réclamant davantage de moyens humains et matériels pour sécuriser les établissements. Mais face à l’ampleur du phénomène, les mesures tardent à se mettre en place. L’irruption armée de samedi à Avignon illustre tristement cette escalade inquiétante. Reste à espérer que cet énième incident serve de déclic aux autorités pour renforcer drastiquement la sécurité dans et aux abords des hôpitaux. Il en va de la sérénité des patients comme des soignants.
L’enquête se poursuit pour identifier et interpeller l’assaillant armé de la kalachnikov. Les témoignages du personnel et des patients ainsi que l’exploitation des images de vidéosurveillance devraient permettre de faire rapidement la lumière sur ce nouveau fait divers aussi violent qu’alarmant.