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Cécile Bois et Dugarry : Camarades de Classe Inattendus

Ils étaient dans la même classe à Lormont, près de Bordeaux. L’une est devenue l’héroïne préférée des Français, l’autre a soulevé la Coupe du monde. Et pourtant, à l’époque, Cécile Bois se moquait gentiment de Christophe Dugarry qui « ne savait que jouer au foot »… L’histoire complète est incroyable.

Imaginez-vous à l’école, en train de râler parce que le garçon du fond ne parle que de football et semble ignorer tout le reste. Vingt-cinq ans plus tard, ce même garçon soulève la Coupe du monde sous les feux du Stade de France tandis que vous devenez l’une des actrices les plus aimées du pays. Cette histoire, aussi improbable qu’émouvante, est pourtant bien réelle. Elle concerne Cécile Bois et Christophe Dugarry, deux enfants de Lormont qui ont partagé les mêmes couloirs d’école avant de conquérir chacun leur univers.

Quand Candice Renoir croisait déjà la route d’un futur champion

Lormont, petite commune de la rive droite de la Garonne, à quelques kilomètres de Bordeaux. Moins de 25 000 habitants, un club de foot historique, des barres d’immeubles et des terrains vagues où l’on tape dans le ballon dès le plus jeune âge. C’est là que tout a commencé.

Cécile Bois y grandit dans les années 80-90. La future interprète de Candice Renoir est déjà une jeune fille pleine de caractère, passionnée de théâtre et de comédie. À quelques mètres d’elle, un garçon un peu plus âgé ne vit que pour le ballon rond. Il s’appelle Christophe Dugarry.

Dans une interview accordée à la presse régionale, l’actrice s’est souvenue avec beaucoup d’humour de cette époque : « Il ne savait que jouer au foot et ne regardait même pas les filles ! » Une phrase qui a fait sourire toute la Gironde et qui résume parfaitement la différence de trajectoire entre les deux anciens camarades.

Lormont, terre de talents cachés

Lormont n’est pas seulement connue pour son pont suspendu ou ses cités. La ville a vu naître ou grandir plusieurs personnalités qui ont marqué leur époque. Christophe Dugarry en est l’exemple le plus éclatant. Formé à l’US Lormont – le stade porte aujourd’hui son nom –, il intègre très jeune les Girondins de Bordeaux avant d’exploser au plus haut niveau.

Mais Cécile Bois n’est pas en reste. Issue du même terreau, elle suit un parcours artistique tout aussi fulgurant. Après des études de théâtre, elle enchaîne les rôles au cinéma et à la télévision jusqu’à décrocher le premier rôle de Candice Renoir en 2013, série qui devient rapidement un phénomène sur France 2.

« On venait du même endroit, on avait les mêmes profs, les mêmes récréations… Et puis nos vies ont pris des directions complètement opposées. C’est assez fou quand on y pense. »

Cécile Bois

Dugarry, l’enfant du quartier devenu légende

Christophe Dugarry, c’est d’abord un gamin de Lormont qui tape dans un ballon dès qu’il le peut. À 12 ans, il joue déjà dans les tournois nationaux avec l’US Lormont. Il se souvient encore des six heures de bus pour aller défier le PSG ou Marseille avec ses copains.

Repéré par les Girondins, il gravit tous les échelons : champion de France avec Bordeaux, passages remarqués à Milan AC, au FC Barcelone, à l’OM… Et puis arrive l’apothéose : la Coupe du monde 1998. Titulaire lors de la finale contre le Brésil, il devient à jamais l’un des héros du 12 juillet.

Aujourd’hui consultant apprécié et ambassadeur de grandes causes, il n’oublie jamais d’où il vient. Le stade de Lormont porte son nom depuis 2017, une fierté immense pour toute la commune.

Cécile Bois, de la scène bordelaise aux plateaux nationaux

De son côté, Cécile Bois trace une route tout aussi impressionnante. Après un passage par le conservatoire de Bordeaux, elle monte à Paris et multiplie les seconds rôles. On la remarque dans Une famille formidable, Josephine, ange gardien, ou encore Engrenages.

Puis arrive Candice Renoir. Le rôle de cette commandant de police aussi brillante que désordonnée colle parfaitement à l’énergie de l’actrice. Dix saisons plus tard, la série reste l’un des plus gros succès de France Télévisions et a même été vendue dans plus de 70 pays.

Entre tournages, pièces de théâtre et engagements personnels, Cécile Bois n’a jamais renié ses origines. Elle revient régulièrement en Gironde et garde un attachement viscéral à cette banlieue bordelaise qui l’a vue grandir.

Ces destins croisés qui fascinent la France

L’histoire de Cécile Bois et Christophe Dugarry n’est pas isolée. La France adore ces récits où des enfants du même quartier, de la même école, finissent par briller dans des domaines totalement différents.

On pense à Omar Sy et Jamel Debbouze, tous deux issus de Trappes. À Najat Vallaud-Belkacem et Emmanuel Macron qui se sont croisés à Amiens. Ou encore à Zinedine Zidane et Jean-Luc Mélenchon, originaires du même quartier de Marseille.

  • Trappes : Omar Sy et Jamel Debbouze
  • Amiens : Emmanuel Macron et Najat Vallaud-Belkacem
  • La Castellane : Zinedine Zidane et de nombreux artistes
  • Lormont : Cécile Bois et Christophe Dugarry

Ces coincidences montrent à quel point les parcours de vie peuvent diverger à partir d’un point de départ commun. Elles rappellent aussi que le talent peut éclore partout, même dans les endroits qu’on imagine les moins propices.

Ce que ça dit de notre société

Au-delà de l’anecdote people, cette histoire touche quelque chose de profond. Dans les années 80 et 90, Lormont était une ville populaire, parfois stigmatisée. Voir deux de ses enfants atteindre les sommets dans des domaines aussi différents prouve que la réussite n’a pas de code postal.

C’est un message d’espoir pour tous les gamins qui grandissent aujourd’hui dans des quartiers similaires. Le foot ou le théâtre, la scène ou le stade, peu importe le chemin : l’essentiel est de croire en ses rêves.

Et qui sait ? Peut-être que dans la cour de récréation d’une école quelque part en France, une future grande actrice partage aujourd’hui ses billes avec un futur champion du monde. L’histoire, parfois, se répète de la plus belle des manières.

En résumé : Cécile Bois et Christophe Dugarry ont grandi ensemble à Lormont, fréquenté la même école, partagé les mêmes récréations. L’une est devenue l’icône de Candice Renoir, l’autre a marqué l’histoire du football français en 1998. Une preuve supplémentaire que les plus belles histoires commencent souvent sur les bancs d’école… ou sur un terrain de foot improvisé.

Preuve que le destin réserve parfois de drôles de surprises. Et que, quelque part, la France reste un grand village où les chemins se croisent sans qu’on s’en rende forcément compte sur le moment.

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