Il y a des instants à la télévision qui restent gravés dans les mémoires bien plus que n’importe quel scoop ou polémique. Jeudi 27 novembre, le plateau de C à vous a vécu l’un de ces moments rares où l’émotion pure prend le dessus et où même les plus aguerris craquent. Isabelle Ithurburu, habituellement si maîtrisée, s’est retrouvée submergée par les larmes. Et pour une fois, personne n’a eu envie de détourner le regard.
Un simple reportage qui a tout fait basculer
Tout avait pourtant commencé comme une interview classique. Isabelle Ithurburu venait présenter la nouvelle version de Stars à domicile, cette émission culte qu’elle reprend avec une pointe de nostalgie et beaucoup d’enthousiasme. L’ambiance était détendue, presque légère. Et puis Anne-Élisabeth Lemoine a lancé la diffusion d’anciennes images. Des images que la journaliste n’avait visiblement pas revues depuis longtemps.
Sur l’éccreen, on découvre ses parents, dans leur salon, en train de regarder le tout premier 13 Heures présenté par leur fille le 14 juillet 2025. Le père, les yeux brillants, la voix tremblante d’émotion. La mère, un sourire immense, incapable de détacher son regard de l’écran. Ce n’était pas seulement de la fierté. C’était bien plus profond que ça.
« Votre père qui était vraiment ému aux larmes quand il a appris que vous alliez présenter le 13h »
Anne-Élisabeth Lemoine, juste avant que les larmes ne montent
Des origines modestes qui rendent l’histoire encore plus belle
Ce qui rend cette séquence si touchante, c’est le contraste entre le parcours d’Isabelle Ithurburu et ce qu’elle représente aujourd’hui. Née de parents agriculteurs devenus épiciers, elle incarne cette France profonde que le 13 Heures a toujours su toucher. Elle l’a d’ailleurs confié elle-même : quand elle écrivait ses lancements, elle pensait à eux. À cette France des campagnes, des petites boutiques, des gens simples qui se reconnaissent dans ce journal.
« Ils sont nés tous les deux dans une ferme. Ils étaient agriculteurs et ils sont partis pour monter une petite épicerie. Donc, c’était vraiment la France à laquelle on parle dans le 13h. »
Cette phrase résonne particulièrement. Parce qu’elle dit tout de la légitimité qu’elle a ressentie en prenant la succession, même temporaire, de figures comme Jean-Pierre Pernaut. Elle ne présentait pas seulement un journal. Elle parlait à ses parents. À des millions de parents comme eux.
De Canal+ au JT de TF1 : un parcours qui force le respect
Revenons un peu en arrière. Avant de devenir joker du 13 Heures à l’été 2025, Isabelle Ithurburu s’était déjà imposée comme l’une des meilleures journalistes sportives de sa génération. Rugby, football, Jeux olympiques… elle a tout couvert avec une aisance rare. Puis est venue l’opportunité TF1. Une opportunité qu’elle n’avait même pas osé imaginer.
« L’équipe de Gilles Bouleau à l’époque m’a dit qu’ils allaient passer plein d’essais. Ils m’ont dit que ça ne coûtait rien d’essayer. J’y suis allée en me disant ‘mais quel rapport’. »
Et pourtant, elle a relevé le défi. Avec sérieux. Avec humilité. Et le résultat est là : elle a su convaincre et s’installer durablement sur la première chaîne d’Europe, aussi bien dans 50 min Inside que dans des prime times événementiels.
Quand Jean-Pierre Pernaut devient Jimi Hendrix
Il y a une phrase qu’Isabelle Ithurburu a lâchée entre deux sanglots qui en dit long sur l’héritage qu’elle porte. En voyant son père si ému à l’idée qu’elle présente le journal autrefois incarné par Jean-Pierre Pernaut, elle a murmuré :
« Jean-Pierre Pernaut, je pense que pour lui, c’était Jimi Hendrix. »
Cette comparaison peut faire sourire. Elle est pourtant bouleversante de vérité. Pour toute une génération, et particulièrement pour ses parents, Jean-Pierre Pernaut était bien plus qu’un présentateur. Il était une icône. Une voix rassurante. Le symbole d’une certaine idée de la France. Que sa fille prenne la relève, même ponctuellement, c’était comme si le rêve impossible devenait réalité.
L’émotion partagée par tout le plateau
Ce n’était pas seulement Isabelle Ithurburu qui était touchée. Toute l’équipe de C à vous s’est tue. Anne-Élisabeth Lemoine, pourtant habituée à gérer les séquences fortes, avait la voix qui tremblait. Les chroniqueurs, d’ordinaire prompts à la plaisanterie, sont restés silencieux. Même les téléspectateurs, pourtant derrière leur écran, ont ressenti ce pincement au cœur.
Parce que derrière la carapace des animateurs et des journalistes, il y a des enfants. Des enfants qui ont rêvé de rendre leurs parents fiers. Et quand ce rêve se réalise, quand on voit la fierté dans leurs yeux, il n’y a plus de masque qui tienne.
Ce moment nous rappelle une chose essentielle : peu importe le niveau de succès atteint, la reconnaissance de ceux qui nous ont élevé reste la plus belle des récompenses. Isabelle Ithurburu, en pleurs devant des millions de téléspectateurs, nous l’a prouvé avec une sincérité désarmante.
Une séquence qui va rester dans les annales de C à vous
Il y a des émissions qui marquent une carrière. Cette séquence du 27 novembre 2025 en fait partie. Pas parce qu’il y a eu un clash, une révélation choc ou une polémique. Mais parce qu’il y a eu de l’humain. Du vrai. Du pur.
On parle souvent de l’émotion à la télévision comme d’un outil. Là, elle était simplement là. Sans artifice. Sans calcul. Juste une fille qui revoit ses parents fiers d’elle et qui laisse parler son cœur.
Et quelque part, en regardant Isabelle Ithurburu essuyer ses larmes avec ce sourire gêné mais lumineux, on s’est tous reconnus. Dans nos propres souvenirs. Dans nos propres moments de fierté parentale. Dans cette petite voix intérieure qui nous dit parfois : « Tu as réussi, ils seraient fiers de toi. »
Merci Isabelle. Merci pour ce moment de télévision comme on en voit trop rarement. Un moment qui nous rappelle pourquoi, finalement, on allume encore la télé le soir.
Parce que parfois, entre deux débats et trois polémiques, il y a encore de la place pour l’émotion vraie.









