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Tragédie à Hong Kong : 36 Morts dans l’Incendie Meurtrier

En pleine nuit, les flammes ont dévoré un immense complexe résidentiel à Hong Kong. 36 morts confirmés, plus de 270 personnes toujours portées disparues… Les habitants, anéantis, attendent des nouvelles. Comment un simple chantier a-t-il pu tourner au cauchemar ?

Imaginez-vous réveillé en pleine nuit par des craquements sinistres et des appels désespérés au téléphone. À Hong Kong, cette scène cauchemardesque est devenue réalité pour des centaines de familles. Un incendie d’une violence rare a transformé un complexe résidentiel en rénovation en un brasier infernal, laissant derrière lui un bilan humain effroyable.

Un des incendies les plus meurtriers de l’histoire récente de Hong Kong

Dans le quartier de Tai Po, au nord de la ville, le complexe Wang Fuk Court comptait huit tours en plein chantier. Ce qui aurait dû être une simple rénovation s’est mué en catastrophe dans la nuit de mercredi à jeudi. Très vite, les flammes ont gagné plusieurs bâtiments, portées par un vent violent qui a accéléré la propagation.

Dès les premières heures, le bilan était déjà terrifiant : 36 personnes ont perdu la vie, plus de 270 restent portées disparues et de nombreux blessés graves luttent pour leur survie. Un pompier a même péri en tentant de maîtriser le sinistre. Les secours, dépassés par l’intensité du feu, peinaient à accéder à certains appartements.

L’attente insoutenable dans l’abri provisoire

Un gymnase transformé en refuge accueillait les sinistrés dès mercredi soir. Des familles entières arrivaient au compte-gouttes, le regard perdu, un téléphone à la main. « Quelqu’un a-t-il été sauvé ? » lançait un homme, la voix brisée, tandis que le bruit des explosions résonnait au loin.

Assis par terre ou sur des chaises en plastique, certains fixaient leur écran dans l’espoir d’un message. Les travailleurs sociaux distribuaient couvertures et oreillers, surtout aux personnes âgées qui grelottaient dans la nuit fraîche. L’ambiance était lourde, presque irréelle.

« Je suis anéanti ! »

M. Yuen, résident de 65 ans du complexe

Beaucoup d’habitants du Wang Fuk Court étaient des seniors à mobilité réduite. Les fenêtres, condamnées pour cause de travaux, ont empêché nombre d’entre eux d’entendre l’alarme incendie. Certains n’ont été alertés que par un appel désespéré d’un voisin.

Des évacuations dans la panique la plus totale

Une sexagénaire, qui préfère garder l’anonymat, raconte son calvaire. Au 19e étage, où elle vivait depuis plus de quarante ans, elle a d’abord cru à des pétards. Puis la fumée s’est infiltrée, le cœur battant à tout rompre, elle a descendu les escaliers avec sa famille dans une cohue indescriptible.

Les images tournées par les habitants montrent des façades entièrement orange, des échafaudages en bambou qui s’effondrent dans des gerbes d’étincelles. Le vent a fait passer le feu d’une tour à l’autre comme une traînée de poudre.

Les chiffres glaçants de la nuit
• 36 morts confirmés
• Plus de 270 personnes portées disparues
• Des dizaines de blessés graves
• Un pompier décédé en intervention
• Huit tours touchées par les flammes

Une solidarité immédiate et touchante

Dès l’annonce du drame, des habitants des quartiers voisins ont afflué avec des couvertures, des bouteilles d’eau, des repas chauds. Logan Yeung, 29 ans, est resté toute la nuit sur place.

« Je ne suis pas directement touché, mais c’est arrivé à Hong Kong et je suis Hongkongais. J’ai de l’empathie, alors je suis venu aider. »

Logan Yeung, bénévole

Beaucoup partagent sa conviction : les filets de protection des échafaudages n’étaient pas ignifugés. Une négligence qui pourrait expliquer la rapidité effrayante de la propagation.

Un passé marqué par les incendies

Hong Kong a longtemps été confrontée à des sinistres dramatiques, surtout dans les quartiers populaires où les constructions anciennes et les matériaux inflammables faisaient des ravages. Ces dernières décennies, les normes de sécurité se sont considérablement renforcées, rendant ces catastrophes plus rares.

C’est précisément ce qui rend l’événement actuel encore plus choquant. Personne n’imaginait qu’un complexe en rénovation, en 2025, puisse brûler ainsi toute une nuit.

Shirley Chan, venue d’un quartier voisin, se souvient avoir vu les flammes gagner tour après tour : « Deux, puis trois, puis quatre… C’était comme regarder un film d’horreur en direct. »

Des questions qui brûlent autant que les bâtiments

Au-delà du choc, la colère monte doucement. Comment un chantier a-t-il pu présenter de telles failles ? Les matériaux utilisés étaient-ils conformes ? Les mesures anti-incendie ont-elles été respectées ?

« Ce que tout le monde veut savoir, c’est la cause exacte. J’espère que le gouvernement ne va pas simplement classer l’affaire. »

Denise Lam, étudiante habitant à proximité

Jeudi matin, le chef de l’exécutif John Lee a annoncé la création immédiate d’une commission d’enquête indépendante. Une promesse qui devra être suivie d’actes concrets pour restaurer la confiance ébranlée.

Un réveil douloureux pour toute une ville

Alors que les pompiers continuaient jeudi à arroser les carcasses noircies des immeubles, Hong Kong se réveillait sonnée. Les drapeaux sont en berne dans plusieurs quartiers. Les écoles proches ont annulé les cours. Les réseaux sociaux regorgent de messages de soutien et de photos d’avant/après insoutenables.

Ce drame rappelle cruellement que derrière la forêt de gratte-ciel ultramodernes se cachent encore des milliers de familles vivant dans des conditions parfois précaires, surtout lorsqu’elles sont contraintes de cohabiter avec des chantiers de longue durée.

Il pose aussi la question de la sécurité des personnes âgées et à mobilité réduite dans les immeubles en rénovation. Des fenêtres condamnées, des alarmes inaudibles, des issues de secours encombrées… Autant de points noirs qui ont transformé une nuit ordinaire en tragédie nationale.

Au moment où ces lignes sont écrites, les opérations de recherche se poursuivent. Chaque heure qui passe réduit l’espoir de retrouver des survivants. Mais la solidarité, elle, ne faiblit pas. Des files de dons s’organisent, des psychologues sont mobilisés, des bénévoles continuent d’affluer.

Hong Kong pleure ses morts et attend des réponses. Cette catastrophe marquera longtemps les esprits et, espérons-le, poussera les autorités à renforcer encore les normes de sécurité pour que plus jamais une rénovation ne se transforme en enfer.

La ville est en deuil, mais elle est aussi debout.
Face à l’adversité, la solidarité hongkongaise montre une nouvelle fois son visage le plus humain.

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