Ce samedi, à Dunedin, un match épique s’est déroulé entre la Nouvelle-Zélande et l’Angleterre. Un duel au sommet qui a tenu toutes ses promesses, malgré un score étriqué de 16-15 en faveur des All Blacks. Retour sur les individualités qui ont marqué cette rencontre, en bien comme en mal.
Les Tops : Des joueurs qui ont brillé sur le pré
Ardie Savea, le dynamiteur néo-zélandais
Le troisième ligne centre des All Blacks a été intenable. Véritable force de la nature, il n’a cessé de perforer le rideau défensif anglais, apportant le danger à chaque percussion. Point d’orgue de sa performance : son essai à la 24e minute, à la conclusion d’un superbe mouvement collectif. Ardie Savea a prouvé qu’à 30 ans, il était toujours aussi incisif et redoutable ballon en main.
Jamie George, le roc anglais
Le capitaine et talonneur du XV de la Rose a réalisé un match XXL. Véritable patron de la défense, il a martyrisé ses vis-à-vis en réussissant l’intégralité de ses 19 plaquages. Une statistique ahurissante qui illustre parfaitement l’impact de Jamie George dans ce secteur clé. Le joueur des Saracens a été un véritable poison pour les attaques néo-zélandaises.
Les Flops : Des prestations en demi-teinte
Damian McKenzie, le buteur néo-zélandais en panne
Le demi d’ouverture des Blacks a connu un samedi difficile. Peu en réussite face aux perches, il a laissé filer 7 points, un luxe que son équipe ne pouvait pas se permettre dans un match si serré. Sa pénalité ratée à la 78e minute, parce qu’il n’avait pas vu que le temps réglementaire était écoulé, restera comme le symbole de sa performance décevante.
Marcus Smith, l’ouvreur anglais fébrile
Comme son homologue néo-zélandais, le jeune demi d’ouverture anglais a manqué de justesse dans son rôle de buteur. Avec 8 points abandonnés en route, Marcus Smith porte une lourde responsabilité dans ce revers frustrant. Un déchet inhabituel pour le joueur des Harlequins, dont le pied a été un véritable handicap pour son équipe. Il aura à coeur de se rattraper lors du prochain test-match.
Les Anglais et leur malédiction néo-zélandaise
Cela fait maintenant 21 ans que l’Angleterre n’a plus gagné en Nouvelle-Zélande. Une disette qui prend des allures de malédiction pour le XV de la Rose, dont le dernier succès sur les terres des All Blacks remonte à 2003. Les hommes d’Eddie Jones auront une dernière chance de briser ce signe indien samedi prochain, lors du second test-match de leur tournée. Mais il faudra pour cela montrer un tout autre visage.
Nous sommes extrêmement déçus. Nous avons manqué de réalisme dans les moments clés. Il va falloir vite réagir pour espérer repartir de Nouvelle-Zélande avec une victoire.
Eddie Jones, sélectionneur de l’Angleterre
La semaine prochaine, les All Blacks et le XV de la Rose croiseront à nouveau le fer, pour un duel qui s’annonce d’ores et déjà palpitant. Les Anglais parviendront-ils à se sublimer pour enfin dompter les Néo-Zélandais chez eux ? Réponse samedi. Une chose est sûre : il faudra pour cela plus de réussite dans le jeu au pied et davantage de maîtrise dans les moments chauds. Car comme on a pu le voir à Dunedin, le diable se cache souvent dans les détails.
