Sport

Penalty Controversé à Lille : L’Arbitrage FFF Recadre le LOSC

Un penalty sifflé, un match retourné, une victoire 4-2… mais la Direction de l’arbitrage vient de trancher : Lille n’aurait jamais dû l’obtenir face au Paris FC. Quand le bras de Kolodziejczak divise tout le foot français, voici ce qu’il s’est vraiment passé… et pourquoi ça pourrait changer beaucoup de choses.

Dimanche soir, le stade Pierre-Mauroy vibrait encore sous les acclamations des supporters lillois. Un penalty transformé, un score qui passe à 3-2, puis un quatrième but en fin de match : Lille arrache une victoire précieuse face au Paris FC (4-2). Tout semblait parfait pour le LOSC… jusqu’à mercredi matin. La bombe est tombée : la Direction technique de l’arbitrage a officiellement reconnu que ce penalty n’aurait jamais dû être sifflé.

Un Penalty Qui Fait Débat Depuis le Coup de Sifflet Final

Revenons sur l’action qui a tout déclenché. Nous sommes à la 70e minute. Marius Broholm, jeune ailier norvégien du LOSC, tente sa chance de loin. Sa frappe, déviée, finit par toucher le bras gauche de Timothée Kolodziejczak dans la surface parisienne. Benoît Millot, arbitre expérimenté, désigne immédiatement le point de penalty. Le VAR intervient, l’arbitre va visionner les images au bord du terrain… et confirme sa décision initiale. Jonathan David transforme, Lille reprend l’avantage.

Mais trois jours plus tard, le verdict tombe, implacable : c’était une erreur. La seule erreur reconnue sur l’ensemble de la 13e journée de Ligue 1 par la commission arbitrale. Un cas d’école qui illustre parfaitement la complexité actuelle des règles sur les mains dans la surface.

Que Dit Exactement la Règle sur les Mains Depuis 2021 ?

Depuis la modification majeure des lois du jeu en 2021, il ne suffit plus qu’un ballon touche un bras pour que ce soit penalty. L’IFAB (International Football Association Board) a voulu clarifier les choses, mais la frontière reste parfois floue. Voici les critères essentiels :

  • Le bras doit augmenter de manière artificielle la surface du corps
  • Le bras doit être éloigné du corps de façon non naturelle
  • Il ne doit pas y avoir de justification par le mouvement du joueur
  • Un bras au-dessus de l’épaule est presque systématiquement sanctionné

Dans le cas Kolodziejczak, la Direction de l’arbitrage est formelle : « Le contact s’effectue sur le flanc et le coude du bras gauche replié, très proche du corps, sans contact additionnel avec l’autre bras. Cette position ne correspond pas à une augmentation artificielle de la surface couverte. » En clair : bras collé au corps, mouvement naturel, pas de geste délibéré. Pas de penalty.

« La décision de penalty n’était pas attendue »

Direction technique de l’arbitrage – Communiqué officiel du 26 novembre 2025

Pourquoi l’Arbitre et le VAR Se Sont-Ils Trompés ?

Benoît Millot n’est pas un débutant. Avec plus de 250 matchs de Ligue 1 au compteur, il fait partie des arbitres les plus expérimentés du championnat. Alors comment expliquer cette erreur ?

Plusieurs éléments entrent en jeu. D’abord la vitesse de l’action : la frappe de Broholm est puissante et déviée, le ballon arrive vite sur le défenseur. Ensuite l’angle de vision : en temps réel, le bras peut sembler plus écarté qu’il ne l’est réellement. Enfin, la pression du public et du contexte : Lille poussait pour revenir au score.

Le VAR, censé corriger les « erreurs claires et évidentes », n’a pas non plus renversé la décision. Peut-être parce que l’erreur n’était pas considérée comme « claire et évidente » au moment des faits ? C’est tout le paradoxe actuel : la règle est précise sur le papier, mais son application reste parfois subjective.

Les Conséquences Sportives et Psychologiques

Sans ce penalty, le score serait probablement resté à 2-2 ou Paris FC aurait peut-être tenu. Trois points qui font mal au classement pour une équipe promue qui luttait pour sa survie en Ligue 1. À l’inverse, ces trois points permettent à Lille de rester collé au peloton européen.

Impact au classement (au 26/11/2025)
Lille : passe de la 7e à la 5e place potentiellement
Paris FC : reste englué dans la zone rouge
Écart de 3 points qui pourrait peser lourd en fin de saison

Du côté du Paris FC, la frustration est immense. Le club, déjà victime de plusieurs décisions litigieuses cette saison, pourrait demander des explications officielles. Certains supporters parlent même de « vol caractérisé ». Côté lillois, silence radio pour le moment, mais on imagine que la nouvelle n’a pas été bien accueillie dans le vestiaire.

Un Problème Récurrent Qui Interroge Tout le Football Français

Ce n’est pas la première fois que la règle main fait polémique. Souvenez-vous du penalty accordé à PSG contre Newcastle l’an dernier, ou celui refusé à Marseille face à Monaco. À chaque fois, le même débat : faut-il revenir à plus de simplicité ?

Certains entraîneurs proposent déjà des solutions radicales :

  1. Supprimer totalement le penalty pour les mains non intentionnelles
  2. Revenir à l’ancienne règle (bras = penalty systématique)
  3. Instaurer une tolérance pour les bras collés au corps en toutes circonstances

Pour l’instant, rien ne bouge. Mais chaque erreur reconnue publiquement fragilise un peu plus la crédibilité de l’arbitrage français, déjà sous le feu des critiques depuis plusieurs saisons.

Et Maintenant ? Vers Plus de Transparence ?

La bonne nouvelle, c’est que la communication de la Direction de l’arbitrage devient de plus en plus transparente. Depuis le début de saison, chaque décision litigieuse est analysée publiquement. Un progrès énorme par rapport aux années précédentes où tout restait dans l’ombre.

Cette transparence a un double effet : elle rassure sur la volonté de corriger les erreurs… mais elle expose aussi cruellement les errements des hommes en noir. À terme, cela pourrait pousser à une professionnalisation totale de l’arbitrage ou à l’introduction de nouvelles technologies (capteurs dans le ballon ?).

En attendant, une chose est sûre : le débat sur les mains dans la surface n’est pas près de s’éteindre. Et le match Lille – Paris FC entrera dans les annales comme un cas d’école… malheureusement pour les mauvais raisons.

Le football reste un sport magnifique, mais parfois tellement injuste.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.