Dans les méandres troubles de la radicalisation islamiste, un nouveau cas interpelle. Un jeune combattant de MMA originaire de Brest, âgé de seulement 20 ans, a été condamné à 3 mois de prison avec sursis pour avoir bravé son assignation à résidence à Rennes. Mais au-delà de cette infraction, c’est son profil qui suscite l’inquiétude des services de renseignement.
Un combattant au parcours troublant
Le jeune homme, considéré comme un « sportif de haut niveau » en arts martiaux mixtes, vit chez sa mère à Rennes mais encadre régulièrement des jeunes à Brest, sa ville natale. Un rôle de mentor qui pourrait servir de vecteur d’influence, craignent les autorités. Car sur les réseaux sociaux, celui-ci affiche des signes inquiétants de dérive islamiste.
Son pseudonyme Instagram fait référence en arabe aux mots « combattant », « résistant » ou « activiste ». Il a aussi partagé des photos à forte connotation, comme un selfie accompagné d’un chant religieux, une femme en niqab, un homme barbu levant l’index vers le ciel (signe de l’unicité de Dieu récupéré par les groupes terroristes). Abonné à des comptes relayant des images de djihadistes, il fréquente aussi des proches de la mouvance islamiste rennaise.
Assigné à résidence mais rebelle
Face à ces éléments jugés préoccupants, le jeune homme avait été assigné à résidence à Rennes avec interdiction de s’approcher des Jeux Olympiques. Une mesure qu’il a contestée en justice, affirmant n’adhérer à « aucune idéologie » et avoir juste « surfé par inconscience » sur les réseaux. Mais le 28 juin, il est arrêté au volant à Châteaubriant, à 30 minutes de Rennes, en plein couvre-feu. Direction la case prison ?
Un profil complexe et préoccupant
Si le tribunal a finalement opté pour du sursis, le profil du combattant de MMA reste préoccupant. Jamais condamné mais déjà connu de la justice pour des violences à 16 ans, il cumule petits boulots et pratique intensive. Un mélange explosif quand la radicalisation s’en mêle ? Les services de renseignement restent en alerte face à ce type de profils, entre sport et embrigadement islamiste.
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Médéric Chapitaux
Ce cas illustre les inquiétudes autour de la radicalisation dans certains milieux sportifs, notamment les sports de combat. Un phénomène pris très au sérieux par les autorités, qui multiplient les dispositifs de prévention et de détection. Car derrière les gants et les kiminos peuvent parfois se cacher des dérives aux lourdes conséquences. La vigilance reste plus que jamais de mise.
