Imaginez : nous sommes déjà à la porte de 2026 et le monde semble accélérer comme jamais. Entre le retour des humains autour de la Lune, une Coupe du monde jamais vue, des élections américaines qui s’annoncent explosives, une paix précaire au Proche-Orient et l’urgence climatique qui cogne toujours plus fort, l’année qui arrive pourrait marquer un tournant définitif. Prêts à plonger dans ce futur très proche ?
2026, l’année où tout peut basculer
Cinq domaines, cinq enjeux majeurs. Aucun ne laissera indifférent. Voici ce qui nous attend, expliqué simplement, mais sans rien cacher de la complexité du moment.
Le grand retour autour de la Lune
Après plus de cinquante ans d’absence, des astronautes vont enfin revoler autour de la Lune. La mission Artemis 2, reportée plusieurs fois, est désormais calée pour le printemps 2026, avril au plus tard. Quatre astronautes – dont une femme et une personne de couleur pour la première fois – boucleront dix jours en orbite lunaire à bord de la capsule Orion, propulsée par le méga-lanceur SLS et avec le soutien logistique de SpaceX.
Ce vol habité n’est qu’une étape. Il ouvre la voie au retour effectif sur le sol lunaire prévu avec Artemis 3 en 2027 ou 2028. L’objectif affiché reste clair : installer des bases permanentes, tester les équipements pour Mars et, surtout, ne pas laisser la Chine prendre seule les devants.
Car Pékin avance vite. La sonde Chang’e 7 doit explorer le pôle Sud lunaire dès 2026, zone riche en eau gelée. Parallèlement, les essais du vaisseau habité Mengzhou se poursuivent. Objectif chinois : poser des taïkonautes avant 2030. L’Inde n’est pas en reste : après Chandrayaan-3, elle prépare Gaganyaan, son premier vol habité prévu lui aussi fin de décennie.
La Lune redevient le terrain de jeu des grandes puissances. Elle n’est plus seulement un symbole : elle est la porte d’entrée vers l’espace profond.
« La Lune est devenue un passage obligé avant Mars »
Une Coupe du monde complètement hors norme
Du 11 juin au 19 juillet 2026, le football va vivre sa révolution. 48 équipes, 104 matchs, trois pays hôtes : États-Unis, Mexique et Canada. Jamais un Mondial n’aura été aussi gigantesque.
Les États-Unis accueilleront la majorité des rencontres dans onze stades, dont les finales à New York/New Jersey. Mexico et le Canada complètent avec trois villes chacun. Près de 4 000 kilomètres séparent Vancouver de Miami : le tournoi s’étalera sur presque six semaines.
Sportivement, tout est ouvert. L’Argentine tenante du titre, le Brésil éternel favori, la France vice-championne, l’Espagne renaissante, le Portugal de la dernière danse de Ronaldo peut-être, l’Angleterre qui attend toujours… Les cadors seront nombreux.
Mais le contexte politique risque de voler la vedette. Avec Donald Trump de retour à la Maison Blanche, les relations avec le Mexique et le Canada sont déjà électriques : guerre commerciale, menaces de droits de douane à 25 %, discours musclé sur l’immigration. Le président américain voit dans ce Mondial une formidable vitrine. Reste à savoir si la fête restera sportive.
Gaza, Israël et la paix en suspens
Octobre 2025 a vu s’installer un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas après plus de deux ans de guerre. Fragile, très fragile. Le plan américain porté par Donald Trump a été validé par le Conseil de sécurité de l’ONU, mais presque personne n’y croit vraiment sur le terrain.
Les points durs restent entiers : retrait progressif de l’armée israélienne, reconstruction de Gaza, gouvernance future, et surtout désarmement du Hamas. Benjamin Netanyahu, à plus de 76 ans, refuse toute concession sur ce dernier point. Le Hamas, lui, n’accepte pas les conditions posées.
Des élections israéliennes doivent se tenir au plus tard en novembre 2026. Avec une majorité fragile, le Premier ministre pourrait être tenté par l’option militaire – à Gaza ou contre le Hezbollah au Liban – pour consolider son pouvoir et tenir sa promesse de « victoire totale ».
À moins que Donald Trump, en quête du Nobel de la Paix, ne parvienne à offrir à Israël la normalisation tant attendue avec l’Arabie saoudite. Un accord historique qui pourrait tout changer… ou tout faire exploser si les conditions ne sont pas réunies.
Midterms américaines : le premier vrai test pour Trump 2.0
Le 3 novembre 2026, les Américains retourneront aux urnes pour les élections de mi-mandat. 435 sièges à la Chambre, 35 au Sénat, 36 postes de gouverneurs. Un référendum grandeur nature sur les deux premières années du second mandat Trump.
Les républicains détiennent actuellement une majorité fragile. Les démocrates rêvent de reprendre la Chambre, voire le Sénat en cas de raz-de-marée. L’enjeu est colossal : celui qui contrôle le Congrès peut bloquer ou accélérer l’agenda présidentiel.
Le coût de la vie, l’inflation persistante, l’immigration, la santé : les thèmes classiques des midterms seront là. Mais la personnalité même de Donald Trump, qui fêtera ses 80 ans en juin 2026, occupera tout l’espace. Ces élections lanceront aussi la course à la présidentielle de 2028 – la première sans Trump candidat depuis 2012.
Climat : 2026, l’année du sursaut ou du point de non-retour ?
Les records de chaleur s’enchaînent. Onze des années les plus chaudes jamais enregistrées sont les onze dernières. Il y a 80 % de risque que 2026 pulvérise celui de 2024.
La COP30 au Brésil a montré que le multilatéralisme climatique tient encore debout, malgré le boycott américain et les guerres en cours. Mais tout reste à faire. 2026 doit être l’année où la diplomatie climatique se réinvente, estiment les experts.
Dès avril, la Colombie organisera à Santa Marta la première conférence internationale dédiée à la sortie des énergies fossiles. En novembre, la COP31 se tiendra à Antalya, en Turquie. Entre les deux, on surveillera surtout si les mobilisations de la génération Z, qui ont émergé un peu partout, parviennent à faire bouger les lignes.
Car le temps presse. Vraiment.
En résumé, 2026 pourrait être l’année où :
- L’humanité reprend pied dans l’espace profond
- Le football change d’échelle pour toujours
- La paix au Proche-Orient passe ou casse
- Les Américains valident ou sanctionnent le retour de Trump
- Le monde décide enfin (ou pas) de sauver le climat
Une chose est sûre : nous n’avons jamais été aussi près d’un futur qui ressemble à de la science-fiction… tout en restant terriblement réel. 2026 ne sera pas une année comme les autres. Elle pourrait être celle de tous les possibles – ou de tous les dangers.
Et vous, quel événement vous intrigue le plus ?









