Quand on parle de Kevin Durant, on pense immédiatement à un scoreur hors norme, à un champion impitoyable, à l’un des tous meilleurs joueurs de l’histoire. Mais même les légendes restent des êtres humains. Et parfois, la vie prend le pas sur le basket.
C’est exactement ce qui arrive en ce 24 novembre 2025 : KD manquera les deux prochains matches des Houston Rockets. Deux déplacements pourtant ultra-symboliques. Phoenix d’abord, où il a joué trois saisons. Golden State ensuite, là où il a remporté deux titres et deux bagues de MVP des Finales. Deux arenas où il a été adoré, puis sifflé, puis parfois oublié. Deux matches qu’il aurait probablement coché en rouge sur son calendrier.
Mais non. Priorité à la famille.
Une absence officiellement « pour affaire familiale »
Le communiqué est tombé via le journaliste le plus fiable de la planète NBA, Shams Charania : « Kevin Durant va manquer le match de mardi à Phoenix et celui de jeudi à Golden State pour régler une affaire familiale. » Point final. Aucune précision supplémentaire, et c’est bien normal. Le respect de la vie privée reste sacré, même pour une superstar de 37 ans suivie par des millions de personnes.
Dans la grande majorité des cas, ce motif cache des choses sérieuses : naissance, maladie d’un proche, divorce, deuil, ou tout simplement un besoin urgent d’être auprès des siens. KD n’a jamais été du genre à inventer des excuses bidon. Quand il dit « famille », on le croit sur parole.
« J’espère que tout va bien pour lui et sa famille », a simplement lâché Devin Booker, son ancien lieutenant à Phoenix, avant le match.
Une phrase lourde de sens quand on connaît l’histoire commune des deux hommes.
Houston, 4e à l’Ouest : l’impact sportif est énorme
Arrivé l’été dernier dans un trade choc, Kevin Durant a transformé les Rockets. À 37 ans, il tourne à 24,6 points de moyenne avec une efficacité chirurgicale. Houston pointe à la 4e place de la Conférence Ouest avec 10 victoires et seulement 4 défaites. Autant dire que chaque match compte dans cette conférence ultra-dense.
Perdre son leader offensif sur deux rencontres aussi rapprochées, c’est un vrai test de caractère pour le groupe d’Ime Udoka. D’autant que le calendrier ne fait pas de cadeaux :
- Mardi 3 h 30 (heure française) : déplacement à Phoenix, face à un trio Booker-Beal-Nurkic revanchard.
- Jeudi : retour à San Francisco, contre des Warriors toujours portés par Steph Curry et un Chase Center qui risque de réserver un accueil… mitigé à son ancien héros.
Deux ambiances électriques, deux matchs où l’adversaire aura forcément une motivation supplémentaire. Sans KD, Houston devra compter sur l’explosion de Jalen Green, la régularité d’Alperen Şengün et la défense collective qui fait leur force depuis le début de saison.
Phoenix et Golden State : deux retours qui ne se feront pas
Imaginons une seconde le scénario initial. Durant qui revient à Phoenix pour la première fois avec le maillot rouge des Rockets. Les caméras braquées sur lui dès l’échauffement. Les huées, les applaudissements, les pancartes « Thank You KD » mélangées à celles qui le traitent de serpent. Un scénario hollywoodien.
Pareil à San Francisco. Le Chase Center, où il a soulevé deux trophées Larry O’Brien. Les highlights de 2017 et 2018 qui passent sur l’écran géant. Les fans des Warriors partagés entre nostalgie et rancœur après son départ en 2019. Un moment forcément chargé en émotions.
Tout cela est reporté. Peut-être à plus tard dans la saison. Ou peut-être jamais avec la même intensité.
Les précédents : quand la famille a déjà pris le dessus
Ce n’est pas la première fois que Kevin Durant met le basket entre parenthèses pour des raisons personnelles. On se souvient de la saison 2019-2020, entièrement manquée après la rupture du tendon d’Achille. Ou encore des absences plus courtes, toujours justifiées avec classe et discrétion.
À l’époque déjà, il avait pris le temps nécessaire pour se reconstruire, physiquement et mentalement. Aujourd’hui, à 37 ans, il sait mieux que quiconque que la santé mentale et familiale passe avant tout. Même quand on est en pleine course au titre.
Que vont faire les Rockets sans leur star ?
Concrètement, Ime Udoka va devoir ajuster. Beaucoup. On devrait voir :
- Plus de ballons pour Jalen Green en isolation
- Un rôle élargi pour Amen Thompson et Cam Whitmore
- Peut-être un petit ball plus agressif avec Fred VanVleet aux commandes
- Une défense encore plus intense pour compenser l’absence de spacing créé par KD
Ce sera l’occasion de voir si Houston est vraiment une équipe de contenders ou simplement une belle histoire portée par un futur Hall of Famer.
Et après ?
Officiellement, KD est attendu de retour après ces deux matches. Mais rien n’est jamais sûr. S’il s’agit d’une situation lourde, les Rockets et la NBA sauront faire preuve de compréhension. Le joueur d’abord, toujours.
En attendant, la ligue continue. Phoenix et Golden State auront deux victoires peut-être plus faciles que prévues. Et les fans, partout dans le monde, envoient déjà leurs messages de soutien à l’un des plus grands scoreurs que le jeu ait connu.
Parce qu’au-delà des points, des titres et des contrats à neuf chiffres, il y a un homme. Et cet homme a une famille.
Prends le temps qu’il te faut, KD. Le parquet t’attendra.









