La menace terroriste reste une préoccupation majeure des autorités françaises. Récemment, deux jeunes hommes soupçonnés de préparer des attentats djihadistes ont été interpellés et mis en examen. Leur cible : des bars identitaires à Lille et Lyon. Retour sur une affaire qui montre que la vigilance reste de mise face à la mouvance djihadiste.
Deux suspects arrêtés pour des projets d’attentats
C’est en mars 2023 que les services antiterroristes ont mis la main sur deux individus préparant des attentats en France. Le premier, un mineur, a été interpellé dans les Bouches-du-Rhône. Son comparse présumé, Hamza K., a lui été arrêté dans les Yvelines. Ils projetaient de s’en prendre à des bars fréquentés par la mouvance identitaire d’ultra-droite, comme La Citadelle à Lille ou La Traboule à Lyon.
Selon les enquêteurs, la volonté de passer à l’acte était manifeste. Les deux suspects avaient multiplié les démarches et contacts pour se procurer des armes. Ils étaient aussi en lien avec des djihadistes en Syrie, dont la figure française du jihad Oumar Diaby (alias Omar Omsen). Sur les réseaux sociaux, ils faisaient l’apologie du terrorisme et proféraient des menaces.
Un procès à venir pour juger les faits
Mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste, les deux jeunes seront jugés séparément en juillet 2024. La cour devra déterminer le degré de maturité de leur projet et prononcer les peines adéquates. Le parquet a d’ores et déjà requis 7 ans de prison contre le majeur Hamza K. Son avocat plaide pour une peine plus légère, estimant que le projet manquait de sérieux.
Cinq ans, c’est déjà très lourd pour un jeune de 20 ans, sans casier.
Me Roxane Best, avocate de Hamza K.
La menace djihadiste persiste en France
Si le groupe État islamique a perdu son emprise territoriale en Syrie et en Irak, la menace djihadiste n’a pas pour autant disparu. Des filières persistent pour endoctriner et recruter, notamment parmi les plus jeunes. Les services de renseignement restent en alerte pour détecter les velléités de passage à l’acte.
Cette affaire rappelle l’importance de la prévention de la radicalisation, mais aussi du travail judiciaire pour poursuivre et condamner ceux qui s’engagent dans la voie du terrorisme. Un défi sécuritaire que la France continue de relever avec détermination.