ActualitésPolitique

Législatives 2024 : la France rejette le gouvernement technique

Selon un sondage Odoxa-Backbone, les Français rejettent massivement l'option d'un gouvernement technique en cas d'absence de majorité absolue aux législatives. Quels scénarios sont envisagés pour la suite ? Découvrez les préférences des électeurs et...

À quelques jours du second tour des élections législatives, les Français se montrent sceptiques quant aux différents scénarios envisagés en cas d’absence de majorité absolue à l’Assemblée nationale. Selon un sondage Odoxa-Backbone réalisé pour Le Figaro, l’hypothèse d’un gouvernement “technique”, composé de hauts fonctionnaires sans étiquette politique, est rejetée par près de trois quarts des personnes interrogées.

74% des Français opposés au gouvernement technique

Si aucun parti ou coalition ne parvient à obtenir plus de 289 sièges dimanche prochain, l’idée de former un gouvernement de technocrates pour gérer les affaires courantes ne séduit que 26% des Français. Cette solution, déjà expérimentée à plusieurs reprises en Italie, soulève des inquiétudes quant à sa légitimité démocratique et sa capacité à engager des réformes d’ampleur.

Les constitutionnalistes soulignent notamment qu’un tel exécutif pourrait se retrouver dans l’incapacité de faire voter le budget, un acte pourtant crucial qui revêt toujours une forte dimension politique. Le spectre d’une paralysie institutionnelle plane donc sur ce scénario inédit sous la Ve République.

L’hypothèse d’un “arc républicain” divise

Face à la menace d’une percée du Rassemblement national, certaines personnalités politiques, de la majorité présidentielle à la gauche, en passant par Les Républicains, évoquent la possibilité de constituer un “arc républicain”. Cette alliance contre-nature, visant à barrer la route à Marine Le Pen, séduit 37% des Français.

Sans surprise, c’est à gauche que ce scénario recueille le plus d’adhésion, avec 67% des électeurs du Nouveau Front populaire favorables à un tel rassemblement. Les contours et la feuille de route d’un éventuel pacte de gouvernement restent cependant flous à ce stade.

35% pour un gouvernement dominé par le RN

Dans l’hypothèse où le Rassemblement national obtiendrait une majorité relative, 35% des personnes interrogées se disent favorables à un gouvernement dominé par le parti de Marine Le Pen, avec des ministres “compatibles” issus d’autres formations. Sans surprise, cette option est plébiscitée par 86% de l’électorat RN.

Plus inattendu, un tiers des sympathisants LR se rallieraient à une telle configuration, illustrant la ligne défendue par Éric Ciotti depuis son “alliance” polémique avec le RN. Ce positionnement a plongé la droite dans une profonde crise interne à l’approche du scrutin.

Des désistements sources de crispations

Pour tenter de faire barrage au RN, la majorité sortante et le Nouveau Front populaire ont procédé à de nombreux désistements entre les deux tours. Le nombre de triangulaires est ainsi passé de 306 à 89, afin de limiter la dispersion des voix face aux candidats marinistes.

Mais cette tactique est loin de faire l’unanimité : 52% des électeurs jugent que ces retraits sont une “très mauvaise chose”, y voyant des “combinaisons politiciennes” qui les privent de choix démocratiques. Un rejet massif chez les sympathisants RN (85%) et LR (68%), tandis que ceux du NFP (79%) et de Renaissance (74%) y sont largement favorables.

À quelques jours du verdict des urnes, l’issue du scrutin législatif s’annonce plus que jamais incertaine. Si aucune majorité claire ne se dégage, le pays pourrait s’engager dans une période d’instabilité politique inédite, sur fond de défiance envers les arrangements d’appareils. Une équation à multiples inconnues qui promet de redistribuer les cartes du paysage politique pour les cinq années à venir.

Plus inattendu, un tiers des sympathisants LR se rallieraient à une telle configuration, illustrant la ligne défendue par Éric Ciotti depuis son “alliance” polémique avec le RN. Ce positionnement a plongé la droite dans une profonde crise interne à l’approche du scrutin.

Des désistements sources de crispations

Pour tenter de faire barrage au RN, la majorité sortante et le Nouveau Front populaire ont procédé à de nombreux désistements entre les deux tours. Le nombre de triangulaires est ainsi passé de 306 à 89, afin de limiter la dispersion des voix face aux candidats marinistes.

Mais cette tactique est loin de faire l’unanimité : 52% des électeurs jugent que ces retraits sont une “très mauvaise chose”, y voyant des “combinaisons politiciennes” qui les privent de choix démocratiques. Un rejet massif chez les sympathisants RN (85%) et LR (68%), tandis que ceux du NFP (79%) et de Renaissance (74%) y sont largement favorables.

À quelques jours du verdict des urnes, l’issue du scrutin législatif s’annonce plus que jamais incertaine. Si aucune majorité claire ne se dégage, le pays pourrait s’engager dans une période d’instabilité politique inédite, sur fond de défiance envers les arrangements d’appareils. Une équation à multiples inconnues qui promet de redistribuer les cartes du paysage politique pour les cinq années à venir.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.