La guerre en Ukraine ne connaît aucun répit. Ce vendredi 5 juillet, le ministère russe de la Défense a annoncé avoir neutralisé pas moins de 50 drones ukrainiens dans les régions russes de Rostov et Krasnodar, ainsi qu’en zone occupée de Zaporijjia. Cette destruction massive intervient au lendemain de frappes russes meurtrières ayant coûté la vie à deux civils ukrainiens.
Une nuit sous haute tension
Selon Moscou, cette opération de grande envergure a eu lieu « au cours de la nuit, quand le régime de Kiev a tenté de mener des attaques terroristes sur le territoire de la fédération russe ». Les systèmes de défense antiaérienne russes ont été mis à rude épreuve, interceptant 14 drones au-dessus de Krasnodar, 26 dans la région de Zaporijjia et 10 dans celle de Rostov.
Si la Russie revendique le contrôle total de Zaporijjia depuis son annexion contestée, la réalité sur le terrain est tout autre. Cette région du sud de l’Ukraine reste en proie à de violents combats et à des bombardements incessants. Mercredi, un raid de drones ukrainiens avait fait 8 blessés sur le site d’une sous-station de la centrale nucléaire occupée, selon l’opérateur russe Rosatom.
Un lourd tribut civil
Au-delà de la bataille pour le contrôle du ciel, c’est la population civile qui paie le plus lourd tribut de cette guerre sans fin. Jeudi, des frappes russes ont tué un homme et une femme dans la région de Zaporijjia, régulièrement prise pour cible. Fin juin, un bombardement particulièrement meurtrier y avait fait 7 morts et près de 40 blessés.
Mais l’horreur ne s’arrête pas là. Dans la région russe de Krasnodar, c’est une fillette de 6 ans qui a perdu la vie suite à une attaque de drone ukrainien, a annoncé le gouverneur Veniamine Kondratiev. Cinq autres personnes, dont un enfant, ont été hospitalisées.
Malheureusement, une fillette de six ans est morte de ses blessures à l’hôpital à la suite d’une attaque de drone à Primorsko-Akhtarsk.
– Veniamine Kondratiev, gouverneur de Krasnodar
Une escalade qui s’emballe
Cette nouvelle flambée de violence marque une escalade inquiétante du conflit, avec des attaques qui se multiplient loin de la ligne de front. Kiev et Moscou s’accusent mutuellement de cibler des zones résidentielles et des infrastructures civiles, au mépris total du droit international humanitaire.
Malgré les appels répétés de la communauté internationale, aucun cessez-le-feu ne semble en vue. Au contraire, la Russie a concentré ces dernières semaines son offensive sur l’Est de l’Ukraine, avec des combats acharnés pour le contrôle de la ville stratégique de Bakhmout. Une bataille d’usure sanglante et destructrice, qui ne laisse présager aucune issue rapide à ce conflit.
Un pays ravagé, un peuple meurtri
Après bientôt un an et demi de guerre, l’Ukraine n’est plus que l’ombre d’elle-même. Villes dévastées, infrastructures anéanties, populations déplacées… Le bilan humain et matériel est terrifiant. Selon l’ONU, le conflit a fait plus de 8 000 morts et 14 000 blessés parmi les civils, sans compter les victimes militaires.
Malgré l’adversité, le peuple ukrainien fait preuve d’un courage et d’une résilience extraordinaires. Soutenu par une aide internationale massive, il se bat pied à pied pour défendre sa liberté et son intégrité territoriale face à l’agression russe. Mais à quel prix ? Combien de vies brisées, de familles déchirées, avant que les armes ne se taisent enfin ?
Alors que Moscou et Kiev s’enfoncent chaque jour davantage dans une spirale de violence, l’espoir d’une paix prochaine semble plus lointain que jamais. Une tragédie qui se joue sous nos yeux, et qui risque de marquer durablement l’histoire de l’Europe et du monde. Face à l’innommable, il est de notre devoir de ne pas détourner le regard, et de continuer à soutenir le peuple ukrainien dans sa quête de justice et de dignité.