Imaginez un peu la scène : l’Espagne, l’Irlande et la Norvège qui décident, comme ça, du jour au lendemain, de reconnaître officiellement l’État de Palestine. Boum, paf, sans crier gare ! Autant vous dire qu’à Tel Aviv, ça n’a pas fait rigoler grand monde… Israël a immédiatement dégainé son arme fatale : le rappel des ambassadeurs. Parce que bon, faut pas pousser mémé dans les orties non plus !
Le Hamas se frotte les mains, Israël voit rouge
Évidemment, côté palestinien, c’est un peu la fiesta. Le Hamas parle carrément d’une “étape importante vers l’établissement d’un État palestinien avec Jérusalem pour capitale”. Rien que ça ! L’Organisation de Libération de la Palestine, elle, évoque des “moments historiques”. Historiques, peut-être, mais en attendant, le conflit est loin d’être réglé…
Netanyahou crie au “terrorisme récompensé”
Et Benyamin Netanyahou dans tout ça ? Le Premier ministre israélien n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. Pour lui, cette reconnaissance de la Palestine, c’est ni plus ni moins qu’une “récompense pour le terrorisme”. Rien que ça ! Le chef de la diplomatie israélienne, Eli Cohen, a même osé la comparaison avec la Shoah. Ambiance…
“Après que l’organisation terroriste Hamas a perpétré le plus grand massacre de Juifs depuis la Shoah, après avoir commis les crimes sexuels les plus horribles que le monde ait connus, ces pays ont choisi de récompenser le Hamas”
Eli Cohen, ministre israélien des Affaires étrangères
Joe Biden joue les médiateurs
Face à ce joyeux bordel diplomatique, Joe Biden essaie de calmer le jeu. Pas question pour les États-Unis de reconnaître unilatéralement la Palestine. Le président américain mise plutôt sur des “négociations directes” entre Israéliens et Palestiniens. Un vœu pieux ?
La France et la Jordanie prudentes
- La France juge que les “conditions ne sont pas réunies” pour une reconnaissance de la Palestine, mais assure que ce n’est “pas un tabou”.
- La Jordanie, elle, considère cette reconnaissance comme “une étape importante et essentielle” vers une solution à deux États.
Vous l’aurez compris, ce casse diplomatique est loin d’être réglé. D’un côté, des pays européens qui tentent un coup de poker en reconnaissant la Palestine. De l’autre, un Israël ulcéré qui crie à la haute trahison et brandit la menace de sanctions. Au milieu, des Palestiniens qui se prennent à rêver d’un État enfin reconnu par la communauté internationale. Mais en coulisses, l’inquiétude grandit : et si ce coup d’éclat diplomatique ne faisait qu’attiser les braises d’un conflit déjà incandescent ?