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La descente aux enfers d’Atos : Daniel Kretinsky riposte aux créanciers

La bataille fait rage autour du géant français de l’informatique Atos, en proie à de graves difficultés financières. Alors que les créanciers ont rejeté sa première offre de reprise du groupe, le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky sort de son silence et contre-attaque. « Atos est en train de tomber de la falaise », alerte-t-il dans une réponse musclée qui jette un froid.

Une situation catastrophique chez Atos ?

Selon les équipes de Daniel Kretinsky, le diagnostic sur la santé d’Atos est sans appel. Elles dressent un tableau très sombre de la situation du fleuron tricolore, en grande difficulté depuis plusieurs années. Un porte-parole de la holding EPEI de Kretinsky assure :

Nous sommes les seuls à avoir la liberté de ton sur la situation réelle de l’entreprise, nous n’avons pas d’intérêts particuliers car nous ne sommes ni actionnaires, ni créanciers.

Il pointe du doigt les divergences de vues entre les différents acteurs impliqués dans ce dossier brûlant, qui cristallise les tensions :

Les médias parlent d’une course entre nous, les créanciers et l’actionnaire David Layani. Ce n’est pas le cas, parce que tout le monde présente un diagnostic très différent sur la santé d’Atos.

Un rejet cinglant de l’offre de Kretinsky

Malgré la gravité de la situation décrite par le camp Kretinsky, sa première proposition de reprise a été retoquée ce week-end par certains porteurs de dette obligataire d’Atos. Un camouflet pour l’homme d’affaires tchèque, qui se dit pourtant prêt à formuler une autre offre.

Mais les créanciers semblent vouloir garder la main, échaudés par les précédentes manœuvres de Kretinsky chez l’enseigne Casino. Ils craignent qu’il n’impose ses conditions en profitant de leurs divisions et d’un gouvernement obnubilé par l’emploi.

Atos, un avenir plus qu’incertain

Entre un lourd endettement, des marges en berne et des activités historiques en déclin, Atos concentre tous les défis du secteur des services informatiques. Le groupe a accumulé les déconvenues ces dernières années, échouant notamment à se séparer de ses activités les moins rentables.

Une chose est sûre : la partie de billard à trois bandes entre Kretinsky, les créanciers et la direction s’annonce intense dans les prochaines semaines. L’avenir d’Atos, et de ses 110 000 salariés dans le monde, en dépend. Dans ce bras de fer impitoyable, jusqu’où la situation peut-elle encore se dégrader ?

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