Marseille, deuxième ville de France et fief électoral convoité. Malgré des investissements colossaux et le placement d’hommes de confiance à des postes clés, le président Emmanuel Macron peine à y asseoir son influence politique. Un revers cuisant pour celui qui considère la cité phocéenne comme sa “ville de coeur”. Mais comment en est-on arrivé là ?
La débâcle des législatives, symbole d’un échec politique
Le premier tour des élections législatives anticipées de 2024 a sonné comme un désaveu cinglant pour la majorité présidentielle à Marseille. Des figures de proue locales comme Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d’État chargée de la Ville, ont mordu la poussière face à des adversaires pourtant jugés plus faibles. Une véritable claque pour le camp Macron.
L’enracinement local, talon d’Achille de LREM
Si les candidats de la majorité ont misé sur leur ancrage marseillais et leur proximité avec les habitants, cela n’a pas suffi à convaincre les électeurs. Le travail de terrain et l’écoute n’ont pas permis de contrebalancer l’étiquette LREM, devenue un boulet dans certains quartiers populaires. Un constat amer pour les équipes de campagne.
Les Marseillais sont ingrats.
– Sandra Blanchard, directrice de campagne de Sabrina Agresti-Roubache
L’émergence de nouvelles forces politiques
Face à une majorité présidentielle en perte de vitesse, de nouveaux mouvements ont su tirer leur épingle du jeu. C’est notamment le cas du Nouveau Front populaire qui réalise une percée remarquée, au coude à coude avec le Rassemblement national. Un tripartisme qui rebat les cartes politiques à Marseille et fragilise les positions acquises.
Des investissements sans retour politique
Pourtant, Emmanuel Macron n’a pas lésiné sur les moyens pour s’attirer les faveurs des Marseillais. Avec le lancement en grande pompe du plan “Marseille en grand”, ce sont des milliards d’euros qui ont été investis pour rénover les écoles, améliorer les transports et dynamiser l’économie locale. Mais ces efforts n’ont pas trouvé de traduction dans les urnes.
L’argent ne fait pas tout en politique. Il faut aussi une vision et une connexion avec les gens.
– Un proche du président Macron
Marseille, miroir des fragilités macronistes
Au-delà du cas marseillais, cet échec interroge sur la solidité de l’implantation politique de la majorité présidentielle à l’échelle nationale. Si dans sa “ville de coeur”, Emmanuel Macron ne parvient pas à s’imposer malgré des efforts considérables, qu’en sera-t-il ailleurs ? Un signal inquiétant à l’aube d’une recomposition politique majeure.
Rebondir ou s’effacer, le dilemme de LREM
Alors que le second tour des législatives se profile, les candidats LREM encore en lice sont face à un défi de taille. Doivent-ils s’accrocher malgré la vague contestataire ou se résoudre à un repli stratégique ? Une question cruciale qui conditionnera l’avenir politique de la majorité dans la cité phocéenne et au-delà. Les prochains jours s’annoncent décisifs.
Marseille, terre de conquête politique devenue résistante à la poussée macroniste. Un symbole fort qui témoigne des fragilités d’un pouvoir contesté jusque dans ses bastions supposés. Emmanuel Macron parviendra-t-il à regagner le cœur des Marseillais ou devra-t-il se résoudre à tourner la page ? Réponse dans les urnes.
Si les candidats de la majorité ont misé sur leur ancrage marseillais et leur proximité avec les habitants, cela n’a pas suffi à convaincre les électeurs. Le travail de terrain et l’écoute n’ont pas permis de contrebalancer l’étiquette LREM, devenue un boulet dans certains quartiers populaires. Un constat amer pour les équipes de campagne.
Les Marseillais sont ingrats.
– Sandra Blanchard, directrice de campagne de Sabrina Agresti-Roubache
L’émergence de nouvelles forces politiques
Face à une majorité présidentielle en perte de vitesse, de nouveaux mouvements ont su tirer leur épingle du jeu. C’est notamment le cas du Nouveau Front populaire qui réalise une percée remarquée, au coude à coude avec le Rassemblement national. Un tripartisme qui rebat les cartes politiques à Marseille et fragilise les positions acquises.
Des investissements sans retour politique
Pourtant, Emmanuel Macron n’a pas lésiné sur les moyens pour s’attirer les faveurs des Marseillais. Avec le lancement en grande pompe du plan “Marseille en grand”, ce sont des milliards d’euros qui ont été investis pour rénover les écoles, améliorer les transports et dynamiser l’économie locale. Mais ces efforts n’ont pas trouvé de traduction dans les urnes.
L’argent ne fait pas tout en politique. Il faut aussi une vision et une connexion avec les gens.
– Un proche du président Macron
Marseille, miroir des fragilités macronistes
Au-delà du cas marseillais, cet échec interroge sur la solidité de l’implantation politique de la majorité présidentielle à l’échelle nationale. Si dans sa “ville de coeur”, Emmanuel Macron ne parvient pas à s’imposer malgré des efforts considérables, qu’en sera-t-il ailleurs ? Un signal inquiétant à l’aube d’une recomposition politique majeure.
Rebondir ou s’effacer, le dilemme de LREM
Alors que le second tour des législatives se profile, les candidats LREM encore en lice sont face à un défi de taille. Doivent-ils s’accrocher malgré la vague contestataire ou se résoudre à un repli stratégique ? Une question cruciale qui conditionnera l’avenir politique de la majorité dans la cité phocéenne et au-delà. Les prochains jours s’annoncent décisifs.
Marseille, terre de conquête politique devenue résistante à la poussée macroniste. Un symbole fort qui témoigne des fragilités d’un pouvoir contesté jusque dans ses bastions supposés. Emmanuel Macron parviendra-t-il à regagner le cœur des Marseillais ou devra-t-il se résoudre à tourner la page ? Réponse dans les urnes.