À seulement 23 ans, le député sortant Louis Boyard est l’une des figures montantes de La France Insoumise. Et les électeurs du Val-de-Marne semblent lui faire confiance pour un nouveau mandat à l’Assemblée nationale. Arrivé largement en tête lors du premier tour des législatives anticipées, avec 42,17% des voix, le jeune Insoumis fait office de favori dans cette 3e circonscription historiquement ancrée à gauche.
Un second tour plus compliqué que prévu
Pourtant, malgré son avance confortable, Louis Boyard n’est pas encore assuré de l’emporter au second tour. En effet, il devra affronter non pas un mais deux adversaires, dans une triangulaire qui s’annonce très disputée :
- Arnaud Barbotin, soutenu par Marion Maréchal, a recueilli 27,31% des suffrages
- Loïc Signor, candidat de la majorité présidentielle, s’est qualifié de justesse avec 23,77% des voix
Si le report des voix de gauche devrait logiquement permettre à Louis Boyard de l’emporter, rien n’est joué. D’autant que le candidat macroniste, en se maintenant, espère bien créer la surprise en attirant à lui une partie de l’électorat de droite au second tour.
Louis Boyard, député médiatique et engagé
Avec ses prises de position tranchées et son aisance face caméra, Louis Boyard s’est fait remarquer depuis son élection en 2022. Notamment lors du mouvement social contre la réforme des retraites, pendant lequel il a activement encouragé la mobilisation étudiante via son “blocus challenge” sur les réseaux sociaux.
Louis Boyard incarne le renouvellement des visages à l’Assemblée, avec un engagement sincère et un sens de la communication politique indéniable.
Un député LFI
Ancien responsable de l’UNL (Union nationale lycéenne), le benjamin de l’Assemblée met son énergie au service des combats de la NUPES. Des qualités appréciées dans une circonscription populaire comme la sienne, même si certains lui reprochent un manque d’expérience et un positionnement parfois jugé trop clivant.
Le défi d’une triangulaire pour les Insoumis
Si les triangulaires sont plutôt rares aux législatives, elles constituent toujours un défi pour les candidats en lice. Les reports de voix d’un tour à l’autre y sont plus difficiles à prévoir, obligeant chacun à aller chercher de nouveaux électeurs au-delà de sa base.
Pour Louis Boyard, l’enjeu sera de confirmer son statut de favori en partant à la reconquête de l’électorat populaire qui s’est fortement abstenu au premier tour. Il devra aussi convaincre les électeurs de gauche tentés par le “barrage” au RN de se mobiliser en sa faveur, malgré la présence du candidat macroniste.
Une équation complexe pour le jeune député, qui jouera gros lors de ce second tour. En cas de défaite, ce serait un coup dur pour LFI, qui mise beaucoup sur cette génération de jeunes élus combatifs pour incarner l’opposition à Emmanuel Macron. Réponse le 7 juillet prochain dans les urnes du Val-de-Marne.