Les élections législatives de 2024 ont réservé leur lot de surprises dès le premier tour. Alors que les Français se sont déplacés aux urnes ce dimanche, de nombreux candidats ont d’ores et déjà décroché leur ticket pour l’Assemblée nationale sans même passer par la case second tour. Un exploit rendu possible grâce à des scores au-delà des 50% des voix dans leur circonscription.
Un raz-de-marée pour le Rassemblement National
La grande gagnante de ce scrutin est sans conteste Marine Le Pen. La présidente du Rassemblement National a été largement réélue dans le Pas-de-Calais avec plus de 58% des suffrages. Mais elle n’est pas la seule de son parti à tirer son épingle du jeu. Pas moins de 37 candidats RN ont décroché leur siège dès le premier tour, un record historique pour la formation d’extrême-droite.
Parmi eux, on retrouve des figures bien connues du mouvement comme Sébastien Chenu dans le Nord ou Edwige Diaz en Gironde. Mais aussi de nouveaux visages à l’instar de José Beaurain dans l’Aisne ou Anaïs Sabatini dans les Pyrénées-Orientales. Une vague bleue marine qui promet de chambouler les équilibres au Palais Bourbon.
La gauche tire aussi son épingle du jeu
Si la percée du RN est spectaculaire, la gauche n’est pas en reste avec une vingtaine d’élus dès le premier tour sous les couleurs du Nouveau Front Populaire. Un carton plein pour les principales figures de la NUPES. Mathilde Panot (LFI) dans le Val-de-Marne, Olivier Faure (PS) en Seine-et-Marne, Sandrine Rousseau (EELV) à Paris ou encore Fabien Roussel (PCF) dans le Nord conservent ainsi leurs sièges sans trembler.
D’autres personnalités de gauche créent la surprise à l’image de Manon Aubry (LFI) élue dès le premier tour dans les Bouches-du-Rhône ou d’Aurélie Trouvé (LFI) en Seine-Saint-Denis. La France Insoumise confirme ainsi son ancrage dans de nombreux territoires.
Quelques surprises chez les macronistes et LR
Si le camp présidentiel et Les Républicains semblent en difficulté, quelques-uns de leurs candidats tirent malgré tout leur épingle du jeu. C’est le cas notamment du député sortant Pierre Cazeneuve, seul élu Renaissance dès le premier tour dans les Hauts-de-Seine. Ou encore de Philippe Juvin, maire LR de La Garenne-Colombes, lui aussi réélu sans passer par la case second tour.
Surprenant également, le ralliement payant de la députée LR sortante des Alpes-Maritimes Christelle d’Intorni qui, avec le soutien du RN, conserve son siège dès le premier tour. Un succès qui pourrait faire des émules et ouvrir la voie à d’autres alliances locales entre la droite et l’extrême-droite.
Outre-mer : Des nouveaux visages
Enfin, les élections ont aussi été l’occasion de promouvoir de nouveaux visages dans les territoires ultramarins. Avec les victoires d’Estelle Youssoufa à Mayotte, de Mikaele Seo à Wallis-et-Futuna ou encore de Moetai Brotherson en Polynésie, ces circonscriptions lointaines seront représentées par une nouvelle génération de députés.
Au final, ce sont donc déjà plus de 60 députés qui composent le visage de la prochaine Assemblée nationale. Reste à savoir si le second tour, prévu dimanche prochain, viendra confirmer ou infléchir les nouvelles dynamiques politiques qui émergent. Une chose est sûre, le paysage politique français est en plein bouleversement avec ce scrutin législatif pas comme les autres.
