Quel scénario incroyable ce huitième de finale entre l’Angleterre et la Slovaquie nous a réservé ! Les Three Lions ont arraché leur qualification pour les quarts de l’Euro 2024 dans les ultimes instants de la prolongation, grâce à deux éclairs de génie de leurs stars Jude Bellingham et Harry Kane. Retour sur les tops et flops de cette rencontre palpitante.
La résilience anglaise, facteur clé
Bien que loin de leur meilleur niveau pendant 90 minutes, les Anglais n’ont jamais abdiqué. Leur mental d’acier et leur capacité à renverser des situations compromises ont encore fait la différence. Menés au score dès la 25e minute sur un but de l’intenable Ivan Schranz, les hommes de Gareth Southgate ont su rester patients et continuer à pousser.
Leur abnégation a fini par payer dans le temps additionnel, quand Jude Bellingham a sorti de sa boîte un retourné acrobatique somptueux pour égaliser à la 95e. Un but qui restera dans les annales. Puis Harry Kane, plutôt discret jusque-là, a surgi au bon moment pour offrir la qualification d’une tête rageuse dès l’entame de la prolongation.
Schranz, l’homme du match côté slovaque
Si la Slovaquie repart avec les honneurs et beaucoup de regrets, elle le doit en grande partie à son serial buteur Ivan Schranz. L’ailier du Slavia Prague, déjà décisif contre la Belgique et l’Ukraine, a encore frappé contre l’Angleterre. Parfaitement servi par Strelec, il a trompé Pickford d’un plat du pied imparable pour inscrire son 3e but de l’Euro. Le meilleur total actuel.
Ivan Schranz a porté son équipe. Sa vista, sa qualité technique et son sang-froid font de lui l’une des révélations de cet Euro.
Analyse de Peter Hyballa, consultant
Le manque de créativité offensive des Anglais
Malgré l’heureux dénouement, force est de constater que l’Angleterre a vécu 90 minutes compliquées dans le jeu. Comme depuis le début de la compétition, les Three Lions ont cruellement manqué d’inspiration, de justesse technique et de mouvements dans le dernier tiers du terrain.
- Peu d’occasions franches créées
- Difficulté à combiner entre les lignes
- Attaquants trop statiques
Sans un sursaut salutaire de Bellingham et Kane, cette production insipide aurait pu coûter très cher aux Anglais. Il faudra impérativement hausser le curseur en quart de finale.
La désillusion slovaque
Pour les Slovaques, l’élimination est cruelle mais la fierté peut être de mise. Dominateurs et solides pendant plus de 90 minutes, ils ont fait douter jusqu’au bout une équipe du top mondial.
Avec un peu plus de réussite et d’expérience, la bande à Marek Hamsik aurait sans doute pu créer l’exploit. Le symbole d’une sélection en constante progression, qui a prouvé qu’elle avait sa place à ce niveau de la compétition. Les larmes des joueurs en fin de match en disaient long sur leur déception. Mais l’avenir leur appartient.
Place désormais aux quarts de finale de l’Euro, où Anglais et Slovaques croiseront des adversaires encore plus coriaces. Ce huitième de finale renversant a en tout cas tenu toutes ses promesses.
