Imaginez un coureur cycliste, maillot rouge éclatant, pédalant avec une détermination féroce sous le soleil brûlant de la Vuelta. À seulement cinq étapes de la victoire, il rêve déjà d’un exploit encore plus grand : conquérir les trois Grands Tours. Ce coureur, c’est Jonas Vingegaard, le Danois qui pourrait bientôt graver son nom parmi les légendes du cyclisme. Dans une récente interview, il a partagé son ambition de courir le Giro l’année prochaine, un objectif qui pourrait le propulser dans un cercle très fermé de champions.
Un rêve de triplé historique
Le cyclisme est un sport où l’endurance, la stratégie et la résilience se rencontrent pour créer des moments épiques. Jonas Vingegaard, double vainqueur du Tour de France, est en passe de remporter la Vuelta 2025. Avec une avance de 48 secondes sur son rival João Almeida, il tient fermement le maillot rouge. Mais son regard se porte déjà au-delà de cette course : il vise le Giro d’Italia, le dernier joyau manquant à sa couronne des Grands Tours.
Gagner les trois Grands Tours – Tour de France, Giro d’Italia et Vuelta – est un exploit rare. Seuls sept coureurs y sont parvenus : Jacques Anquetil, Felice Gimondi, Eddy Merckx, Bernard Hinault, Alberto Contador, Vincenzo Nibali et Christopher Froome. Rejoindre ce panthéon serait pour Vingegaard une consécration, une manière d’inscrire son nom dans l’histoire du cyclisme mondial.
« Si je pouvais gagner ici, ce serait vraiment génial de courir le Giro l’année prochaine, pour voir si je peux gagner les trois. Ce serait un objectif important pour moi. »
Jonas Vingegaard
La Vuelta, un tremplin vers l’histoire
La Vuelta 2025 est un véritable test pour Vingegaard. Avec ses étapes montagneuses et ses défis imprévisibles, elle exige une maîtrise totale. À cinq étapes de l’arrivée, le Danois conserve une avance fragile mais précieuse. Chaque coup de pédale compte, chaque seconde est cruciale. Pourtant, même sous cette pression, il trouve le temps de rêver à plus grand.
Les conditions de course ne sont pas toujours idéales. Cette année, la Vuelta a été marquée par des perturbations, notamment des manifestations pro-palestiniennes qui ont parfois bouleversé le déroulement des étapes. Malgré ces imprévus, Vingegaard reste concentré, prouvant sa capacité à naviguer dans l’adversité. Cette résilience sera essentielle s’il veut triompher au Giro, une course connue pour ses parcours exigeants et ses conditions météorologiques capricieuses.
Un coureur comme Vingegaard ne se contente pas de gagner : il vise à redéfinir les limites du possible dans le cyclisme.
Le Giro : un défi taillé pour Vingegaard
Le Giro d’Italia, avec ses ascensions légendaires comme le Stelvio ou le Mortirolo, est une course qui met à l’épreuve les grimpeurs les plus talentueux. Vingegaard, avec son style de course agressif et sa capacité à exceller dans les étapes de montagne, semble taillé pour ce défi. Mais le Giro est aussi une course de stratégie, où la gestion de l’énergie et des alliances peut faire la différence.
Pour Vingegaard, participer au Giro en 2026 serait une opportunité de montrer sa polyvalence. Contrairement à la Vuelta, qui privilégie les efforts prolongés, ou au Tour de France, avec son prestige écrasant, le Giro demande une combinaison unique de puissance, d’endurance et d’instinct tactique. C’est un terrain où il pourrait briller, mais aussi où il devra faire face à des rivaux redoutables, comme Tadej Pogačar, qui pourrait lui aussi viser cet objectif.
Les points forts de Vingegaard pour le Giro incluent :
- Capacité en montée : Ses performances dans les cols alpins du Tour de France montrent qu’il peut dominer les ascensions du Giro.
- Résistance mentale : Sa gestion des imprévus, comme les manifestations en Vuelta, prouve sa capacité à rester concentré.
- Expérience en Grands Tours : Avec deux Tours de France et une potentielle victoire en Vuelta, il sait gérer les courses de trois semaines.
Le maillot arc-en-ciel, un rêve complémentaire
En plus de son ambition pour le Giro, Vingegaard n’exclut pas de viser le titre de champion du monde. Bien que les courses d’un jour ne soient pas sa spécialité, il reste ouvert à l’idée de participer aux championnats du monde si le parcours lui convient. Cette année, il a choisi de faire l’impasse sur l’épreuve de Kigali, prévue le 28 septembre 2025, pour se concentrer sur la Vuelta. Mais son rêve d’enfiler le maillot arc-en-ciel reste intact.
« S’il y a un Championnat du monde qui me convient et qui s’intègre à mon calendrier, j’y participerai sans hésiter. »
Jonas Vingegaard
Les championnats du monde exigent une approche différente des Grands Tours. Une seule journée, une seule chance, et souvent des parcours vallonnés ou techniques qui favorisent les puncheurs. Pour Vingegaard, habitué aux efforts prolongés, ce serait un défi nouveau, mais pas insurmontable. Son style de course, basé sur l’endurance et la puissance, pourrait s’adapter à un parcours sélectif, comme ceux souvent proposés lors des mondiaux.
Les rivaux : un obstacle de taille
Si Vingegaard veut réaliser son rêve, il devra affronter une concurrence féroce. Tadej Pogačar, déjà double vainqueur du Tour de France et récent participant aux championnats du monde, est un adversaire redoutable. Sa polyvalence et sa capacité à briller sur tous les terrains en font une menace constante. D’autres coureurs, comme João Almeida, qui talonne Vingegaard en Vuelta, ou encore Remco Evenepoel, pourraient également viser le Giro en 2026.
Pour mieux comprendre les forces en présence, voici un tableau comparatif des principaux prétendants :
| Coureur | Grands Tours gagnés | Points forts |
|---|---|---|
| Jonas Vingegaard | Tour de France (2), Vuelta (en cours) | Montagne, endurance |
| Tadej Pogačar | Tour de France (2) | Polyvalence, explosivité |
| João Almeida | Aucun (podiums) | Régularité, contre-la-montre |
Face à ces adversaires, Vingegaard devra tirer parti de son expérience et de son mental d’acier. La rivalité avec Pogačar, en particulier, promet des duels épiques, surtout si les deux hommes se retrouvent sur les routes du Giro.
Les défis d’un calendrier chargé
Participer au Giro tout en visant d’autres objectifs, comme le Tour de France ou les championnats du monde, représente un défi logistique. Les Grands Tours sont épuisants, tant physiquement que mentalement. Courir le Giro en mai, puis le Tour en juillet, demande une planification minutieuse et une récupération optimale. Vingegaard devra compter sur son équipe, Visma-Lease a Bike, pour l’entourer de coéquipiers solides et d’un staff capable de gérer cet emploi du temps chargé.
Les clés d’une saison réussie pour Vingegaard incluent :
- Préparation physique : Un entraînement adapté pour enchaîner les courses.
- Gestion de l’énergie : Savoir doser ses efforts entre le Giro et le Tour.
- Soutien d’équipe : Une équipe capable de contrôler la course et de protéger son leader.
En 2025, Vingegaard a déjà prouvé qu’il pouvait gérer des situations complexes, comme les perturbations en Vuelta. Cette capacité à s’adapter sera cruciale pour relever le défi du Giro.
Un héritage en construction
Jonas Vingegaard n’est pas seulement un coureur talentueux, il est aussi un compétiteur animé par une ambition dévorante. Son rêve de conquérir les trois Grands Tours n’est pas qu’un objectif personnel : c’est une quête pour laisser une marque indélébile dans l’histoire du cyclisme. Chaque victoire, chaque maillot, est une étape vers cet héritage.
Les supporters du cyclisme attendent avec impatience de voir si Vingegaard pourra réaliser cet exploit. Le Giro 2026 pourrait être le théâtre d’une nouvelle page de légende, mais la route est encore longue, et les obstacles nombreux. Une chose est sûre : avec sa détermination et son talent, Vingegaard a toutes les cartes en main pour écrire l’histoire.
Et si 2026 était l’année où Vingegaard devenait une légende vivante ?
Le cyclisme est un sport où chaque course raconte une histoire. Celle de Jonas Vingegaard est en train de s’écrire, et elle promet d’être captivante. Entre la Vuelta, le Giro et peut-être un maillot arc-en-ciel, le Danois est prêt à défier les limites et à inspirer une nouvelle génération de coureurs. Alors, réussira-t-il à rejoindre le cercle des géants ? L’avenir nous le dira.
