C’est une histoire aussi alarmante qu’absurde qui s’est déroulée récemment à Nantes. Un homme étranger en situation irrégulière, déjà sous le coup d’une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF), a été interpellé en possession d’un couteau et de drogue, moins de 24 heures après avoir été remis en liberté suite à une précédente garde à vue. Un cas de récidive express qui soulève de sérieuses questions sur l’efficacité de notre système judiciaire face à ce type de profil.
Interpellé avec un couteau et de l’ecstasy
Les faits se sont déroulés dans la nuit du 21 au 22 mai dernier, quai de la Fosse à Nantes. Lors d’un contrôle, cet individu de 31 ans, en état d’ébriété, a été trouvé en possession d’un couteau ainsi que d’une quarantaine de comprimés d’ecstasy, pour un poids total de 21 grammes. Une découverte d’autant plus préoccupante que l’homme n’en était pas à son premier fait d’armes.
Il venait d’être interpellé, le week-end dernier pour un différend sur la voie publique, doublé d’un contrôle positif à des substances illicites.
Indique une source policière au Figaro
Un cas de récidive express
En effet, l’individu avait déjà été placé en garde à vue le week-end précédent suite à un différend sur la voie publique et un contrôle positif aux stupéfiants. Déféré devant le parquet à l’issue de cette mesure, il avait finalement été remis en liberté le mardi. Avant donc d’être à nouveau interpellé, en récidive, dès le mercredi.
Un temps record qui a de quoi laisser perplexe. « Nous n’avions pas eu le résultat du déferrement, mais au moins nous voilà fixés ! Ça va vite, mais c’est malheureusement monnaie courante – même si l’on tient peut-être là un record », commente, fataliste, un agent de police au Figaro.
Un étranger en situation irrégulière malgré son OQTF
Mais le plus préoccupant dans cette affaire reste le statut de cet homme. Étranger en situation irrégulière sur notre territoire, il faisait déjà l’objet d’une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF). Une mesure visiblement insuffisante pour le dissuader de poursuivre ses activités illicites.
Un constat malheureusement récurrent. Le mois dernier, un autre individu sous OQTF depuis 3 ans, multirécidiviste et tout juste sorti de prison, avait été mis en examen pour viol avec violences sur une travailleuse sociale qui l’avait hébergé.
Un système défaillant et des questions en suspens
Face à ce type de profils, force est de constater les limites de notre système. Comment prévenir ces récidives expresses de la part d’individus qui n’ont déjà plus rien à perdre ? Faut-il revoir les conditions de remise en liberté pour les étrangers sous OQTF multirécidivistes ? Ou repenser l’application et le suivi de ces mesures d’éloignement, visiblement peu dissuasives en l’état ?
Autant de questions que soulève ce fait divers aussi absurde qu’alarmant. Et qui illustre une fois de plus la complexité de la gestion de l’immigration irrégulière et de la délinquance qui peut y être associée. Un défi majeur pour les forces de l’ordre et la justice, qui semblent aujourd’hui bien démunies face à ce phénomène.
En attendant, cet homme a été replacé en garde à vue. Avec cette fois, espérons-le, des suites judiciaires à la hauteur du trouble causé à l’ordre public. Car si la récidive est un droit, la sécurité de tous est un devoir que notre système se doit d’assurer, avec fermeté et discernement.
