Un exploit qui restera dans les annales ! Ce samedi à Berlin, la Suisse a réalisé la première grosse performance de cet Euro 2024 en sortant l’Italie, tenante du titre, dès les huitièmes de finale. Portée par un collectif soudé et des individualités en feu, la Nati s’est imposée 2-0 face à une Squadra Azzurra méconnaissable. Retour sur les temps forts de ce match.
Un entrejeu suisse de haute volée
La clé du succès suisse ? Un milieu de terrain chirurgical et omniprésent, symbolisé par le duo Aebischer-Freuler. Ces deux-là ont récité une partition parfaite, entre justesse technique, volume de jeu et projection vers l’avant. Granit Xhaka, le capitaine, n’a pas été en reste avec un match plein dans l’impact et la distribution.
On a vu une équipe suisse très bien en place, qui a étouffé le jeu italien. Leur entrejeu a été impérial aujourd’hui.
Patrick Vieira, consultant ITV
Donnarumma, seul rempart azzurro
Malgré la défaite, difficile de jeter la pierre à Gianluigi Donnarumma. Le portier du PSG a multiplié les parades de grande classe, sans pouvoir empêcher la défaite des siens. Il a notamment réalisé un arrêt réflexe miraculeux juste avant la mi-temps sur une lourde frappe de Rieder. Un des rares italiens au niveau.
L’éclair de génie de Vargas
Quelle prestation de Ruben Vargas ! L’ailier d’Augsbourg a martyrisé son vis-à-vis Giovanni Di Lorenzo durant toute la rencontre. Passeur décisif puis buteur d’une sublime frappe enroulée, il est logiquement élu homme du match. À 24 ans, c’est peut-être la révélation de cet Euro côté suisse.
L’attaque italienne aux abonnés absents
Zéro tir en première période, deux frappes sur les montants en seconde… Les chiffres de la Squadra Azzurra font peine à voir. Scamacca et ses partenaires n’ont jamais réussi à peser sur la charnière helvète. Pire, ils ont multiplié les imprécisions et les pertes de balle, facilement exploitées par des Suisses en contre. Un naufrage collectif.
Les choix de Spalletti en question
Cette élimination sonne aussi comme un échec pour Luciano Spalletti. Nommé sélectionneur en 2023 pour insuffler un renouveau à la Nazionale, il semble déjà en bout de course. Ses changements n’ont eu aucun impact et son équipe était trop prévisible. L’ancien entraîneur de Naples va devoir se remettre en question, lui qui avait promis de ramener l’Italie au sommet de l’Europe.
La Suisse peut rêver plus grand
Qualifiée pour la deuxième fois de son histoire en quarts de finale d’un Euro, la Suisse voudra aller encore plus loin. Avec un tel niveau de jeu et une telle force mentale, la bande de Yakin a de quoi faire peur à n’importe quel adversaire. Le rêve est permis pour ce petit pays qui retrouve le goût des exploits. Prochain défi : l’Espagne ou la Croatie en quarts, pour écrire une nouvelle page de son histoire.