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Joe Biden remplacé après un débat désastreux ?

Débâcle pour Joe Biden lors du premier débat présidentiel face à Trump. Bafouillages, confusion... La prestation inquiétante du président fait souffler un vent de panique chez les démocrates. Biden peut-il encore être remplacé à quelques mois de l'élection ? Éléments de réponse.

Le premier face-à-face entre Joe Biden et Donald Trump a viré au cauchemar pour le président démocrate sortant. Désorienté, perdant parfois le fil de ses pensées, multipliant les bafouillages, sa prestation lors de ce débat inaugural de la présidentielle américaine a fait l’effet d’une douche froide dans son camp. Au point de relancer les spéculations sur son remplacement in extremis par le parti démocrate.

Une prestation catastrophique qui sème le doute

Dès les premières minutes de ce duel très attendu, Joe Biden est apparu en difficulté face à un Donald Trump offensif et en pleine possession de ses moyens. Regard parfois hagard, débit lent, confusion dans les idées… Le vieux lion de la politique américaine, du haut de ses 80 ans, a donné une image inquiétante qui n’a pas manqué d’alarmer ses soutiens.

Comme l’a souligné sur CNN David Axelrod, ex-conseiller de Barack Obama, les performances de Biden ont été si préoccupantes qu’elles vont inévitablement relancer les discussions sur son maintien comme candidat. Dans le New York Times, le chroniqueur Nicholas Kristof est même allé plus loin, estimant que Biden devrait carrément se retirer de la course après ce raté.

Kamala Harris tente d’éteindre l’incendie

Face à la bronca, la vice-présidente Kamala Harris s’est employée à minimiser la contre-performance de son boss. Selon elle, malgré un “départ poussif”, Biden aurait fini le débat en trombe. Un avis loin d’être partagé par une partie de la base démocrate, qui ne cache plus ses doutes sur la capacité du président à rempiler pour un second mandat.

Un remplacement est-il encore possible ?

Si l’hypothèse d’un changement de candidat revient avec insistance, sa mise en œuvre s’annonce extrêmement compliquée à moins de 5 mois du scrutin. Et pour cause : sauf à ce qu’il renonce de lui-même, Joe Biden ne peut être démis. Plébiscité lors des primaires avec plus de 3 900 délégués sur 4 000, il jouit d’une légitimité totale.

Personne n’osera aller de manière hostile contre le président.

Nicole Bacharan, politologue spécialiste des États-Unis

Pour le remplacer contre son gré, il faudrait activer une procédure pour incapacité prévue par les statuts du parti démocrate. Mais dans les faits, cela semble inenvisageable tant Biden conserve de soutiens.

Sa seule porte de sortie : annoncer lui-même son retrait. Un scénario encore très hypothétique mais qui, s’il venait à se produire, rebattrait totalement les cartes. La convention démocrate qui se tiendra fin août à Chicago deviendrait alors le théâtre d’une bataille féroce entre candidats pour récupérer l’investiture.

Quels successeurs potentiels en cas de retrait ?

Dans cette hypothèse, plusieurs noms reviennent avec insistance pour suppléer Joe Biden au pied levé. À commencer par sa vice-présidente Kamala Harris, qui bénéficierait sûrement de son adoubement. Régulièrement évoquées, les candidatures de l’ex-First Lady Michelle Obama ou de l’ancienne rivale Hillary Clinton semblent en revanche peu crédibles.

Restent quelques outsiders de poids, à l’instar de plusieurs gouverneurs démocrates en vue comme Gavin Newsom (Californie), Gretchen Whitmer (Michigan) ou J.B. Pritzker (Illinois). Des personnalités influentes au sein du parti, mais qui souffrent d’un déficit de notoriété au niveau national.

Alors, à quoi faut-il s’attendre dans cette dernière ligne droite ? Miser sur un sursaut de Joe Biden, sonné mais pas encore K.O ? Ou s’attendre à un coup de théâtre avec un changement de dernière minute ? Une seule certitude : à l’aube de ce sprint final, tous les scénarios sont plus que jamais sur la table.

Si l’hypothèse d’un changement de candidat revient avec insistance, sa mise en œuvre s’annonce extrêmement compliquée à moins de 5 mois du scrutin. Et pour cause : sauf à ce qu’il renonce de lui-même, Joe Biden ne peut être démis. Plébiscité lors des primaires avec plus de 3 900 délégués sur 4 000, il jouit d’une légitimité totale.

Personne n’osera aller de manière hostile contre le président.

Nicole Bacharan, politologue spécialiste des États-Unis

Pour le remplacer contre son gré, il faudrait activer une procédure pour incapacité prévue par les statuts du parti démocrate. Mais dans les faits, cela semble inenvisageable tant Biden conserve de soutiens.

Sa seule porte de sortie : annoncer lui-même son retrait. Un scénario encore très hypothétique mais qui, s’il venait à se produire, rebattrait totalement les cartes. La convention démocrate qui se tiendra fin août à Chicago deviendrait alors le théâtre d’une bataille féroce entre candidats pour récupérer l’investiture.

Quels successeurs potentiels en cas de retrait ?

Dans cette hypothèse, plusieurs noms reviennent avec insistance pour suppléer Joe Biden au pied levé. À commencer par sa vice-présidente Kamala Harris, qui bénéficierait sûrement de son adoubement. Régulièrement évoquées, les candidatures de l’ex-First Lady Michelle Obama ou de l’ancienne rivale Hillary Clinton semblent en revanche peu crédibles.

Restent quelques outsiders de poids, à l’instar de plusieurs gouverneurs démocrates en vue comme Gavin Newsom (Californie), Gretchen Whitmer (Michigan) ou J.B. Pritzker (Illinois). Des personnalités influentes au sein du parti, mais qui souffrent d’un déficit de notoriété au niveau national.

Alors, à quoi faut-il s’attendre dans cette dernière ligne droite ? Miser sur un sursaut de Joe Biden, sonné mais pas encore K.O ? Ou s’attendre à un coup de théâtre avec un changement de dernière minute ? Une seule certitude : à l’aube de ce sprint final, tous les scénarios sont plus que jamais sur la table.

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