Dans un contexte politique inédit, marqué par la dissolution surprise de l’Assemblée nationale, une institution se distingue par son calme et sa sérénité : le Sénat. Véritable pilier de stabilité, il poursuit ses activités malgré la suspension des travaux législatifs, dans l’attente des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet. Zoom sur le rôle clé de cette assemblée immuable au cœur des turbulences.
Le Sénat, un havre de paix dans la tempête politique
Alors que les députés ont dû repartir en campagne du jour au lendemain, les sénateurs, eux, continuent d’arpenter les couloirs du Palais du Luxembourg. Si le rythme est quelque peu réduit, l’activité bat son plein dans cette enceinte chargée d’histoire. Visites scolaires, travaux en commission, réunions avec les élus locaux… La vie suit son cours, comme si de rien n’était.
Une sérénité qui tranche avec l’agitation ambiante, et qui s’explique par le mode d’élection des sénateurs, renouvelés par moitié tous les 3 ans. Une spécificité qui met cette assemblée à l’abri des soubresauts politiques, et lui confère un rôle de stabilisateur institutionnel.
Un rôle d’autant plus crucial en période de crise
Dans ce contexte inédit, nombreux sont ceux qui voient dans le Sénat un rempart contre l’instabilité. Pour le sénateur LR Philippe Bas, président de la commission des lois, cette assemblée a un rôle primordial à jouer :
« En tant que chambre de réflexion et de contrôle, le Sénat doit être un pôle de stabilité et de continuité de l’État. C’est particulièrement vrai en ce moment. »
Philippe Bas, sénateur LR et président de la commission des lois
Un avis partagé par de nombreux sénateurs, qui entendent bien peser dans le débat public pendant cette période charnière. En attendant la formation d’un nouveau gouvernement, ils comptent mettre à profit ce temps pour plancher sur les dossiers brûlants et préparer la suite.
Les sénateurs, acteurs de premier plan des prochains mois
Avec une Assemblée nationale potentiellement morcelée, le Sénat pourrait voir son influence décuplée. Fort d’une majorité de droite et du centre, il entend jouer un rôle moteur dans l’élaboration des futures réformes. Plusieurs priorités se dégagent déjà :
- La défense des libertés locales et du rôle des collectivités
- La maîtrise des dépenses publiques et la réduction de la dette
- La préservation des équilibres institutionnels et du bicamérisme
Autant de sujets sur lesquels les sénateurs comptent peser de tout leur poids, en faisant valoir leur expérience et leur expertise. Avec un mot d’ordre : la recherche du compromis et de l’intérêt général, dans un esprit de responsabilité et de dialogue.
Une institution qui se projette déjà dans l’après-crise
Tout en restant vigilants sur la situation actuelle, les sénateurs se projettent déjà dans l’avenir. L’enjeu : imaginer des solutions pour relever les défis qui attendent la France post-élections.
Un travail de fond qui se fera en lien étroit avec les futurs députés, mais aussi avec les élus locaux et la société civile. Car pour le Sénat, la clé de la réussite réside dans la co-construction et la recherche de consensus.
Une méthode qui a fait ses preuves par le passé, et qui pourrait bien s’avérer salutaire pour sortir le pays de l’ornière. Avec un Sénat en première ligne, prêt à jouer son rôle de sage au service de la Nation.