Il est des œuvres littéraires qui semblent avoir été écrites pour le grand écran. C’est indéniablement le cas du célèbre roman d’Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo, qui a inspiré de nombreux cinéastes au fil des décennies. La dernière adaptation en date, signée par le duo Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière, a suscité la curiosité des amateurs du 7e art, dont l’académicien et fin connaisseur du cinéma Frédéric Vitoux.
Un casting au diapason
Pour incarner le personnage d’Edmond Dantès et sa quête obsessionnelle de vengeance, les réalisateurs ont misé sur le talent de Pierre Niney. Un choix judicieux selon Frédéric Vitoux, qui salue la performance “fiévreuse et habitée” du jeune acteur. À ses côtés, Anaïs Demoustier prête ses traits à Mercédès avec une grâce remarquée. L’alchimie entre les deux comédiens fonctionne à merveille, donnant chair et âme à cette histoire intemporelle.
Une partition musicale envoûtante
Au-delà du jeu des acteurs, c’est la bande originale qui a retenu l’attention de l’académicien. Signée par le compositeur Alexandre Desplat, elle sublime avec brio les différentes séquences du film, de l’emprisonnement injuste de Dantès à sa renaissance en comte de Monte-Cristo. Les mélodies tantôt sombres, tantôt lumineuses, accompagnent avec justesse les tourments et les triomphes du héros.
La musique d’Alexandre Desplat est un personnage à part entière du film. Elle transporte le spectateur au cœur des émotions et de l’époque.
Frédéric Vitoux
Une intrigue fidèle à l’esprit de Dumas
Si adapter un roman-fleuve comme Le Comte de Monte-Cristo relève du défi, Delaporte et La Patellière s’en sortent avec les honneurs selon Frédéric Vitoux. Certes, il a fallu faire des choix et élaguer certaines intrigues secondaires, mais l’esprit de l’œuvre originale est respecté. Les thèmes chers à Dumas, comme la vengeance, la rédemption ou la manipulation, sont traités avec finesse.
- Les réalisateurs ont su capter l’essence du roman.
- L’intrigue est menée de main de maître, tenant le spectateur en haleine.
Au final, cette nouvelle adaptation du Comte de Monte-Cristo séduit par sa distribution inspirée, sa musique envoûtante et son respect du matériau original. Une franche réussite, à une ou deux réserves près, qui ravira à coup sûr les puristes comme les néophytes. La preuve, une fois de plus, que les chefs-d’œuvre littéraires sont une source inépuisable pour le 7e art.