Imaginez un match où chaque panier semble redéfinir l’équilibre des forces en Europe. Samedi dernier, la Serbie a donné une leçon de basket à l’Allemagne, s’imposant 91-81 lors de la finale de la Turkish Airlines SuperCup. Ce duel entre deux géants, favoris annoncés pour l’Euro 2025, n’était pas qu’un simple match de préparation : il a révélé une équipe serbe au sommet de son art, portée par un collectif impressionnant et un Nikola Jovic incandescent. Alors, cette victoire est-elle le signe d’une domination à venir ? Plongeons dans ce choc qui fait vibrer les amateurs de basket.
Une Serbie en pleine ascension
Face à une Allemagne redoutable, championne du monde en 2023, la Serbie a prouvé qu’elle n’était pas là pour faire de la figuration. Ce match, disputé à Munich devant un public partagé entre supporters allemands et serbes, a mis en lumière une équipe serbe invaincue en préparation (6-0). Leur victoire, nette et sans appel, a marqué les esprits. Mais qu’est-ce qui rend cette équipe si spéciale ?
Nikola Jovic, la nouvelle étoile montante
Si Nikola Jokic, triple MVP de la NBA, reste la figure de proue de cette équipe, c’est un autre Nikola qui a volé la vedette samedi. Nikola Jovic, avec ses 22 points à 7/11 aux tirs, a été le fer de lance de l’attaque serbe. Sa capacité à enflammer le parquet, que ce soit par des tirs longue distance ou des pénétrations audacieuses, a désarçonné la défense allemande. À seulement 22 ans, Jovic incarne la nouvelle génération du basket serbe, alliant agilité, précision et sang-froid.
« Jovic a été partout sur le terrain, un vrai cauchemar pour nous », a reconnu un observateur allemand après le match.
Sa performance n’est pas un coup d’éclat isolé. Lors des précédents matchs de préparation, Jovic a montré une régularité impressionnante, confirmant qu’il est bien plus qu’un simple lieutenant de Jokic. Son émergence pose une question : la Serbie a-t-elle trouvé la formule parfaite pour dominer l’Europe ?
Un collectif huilé et polyvalent
Si Jovic a brillé, il ne faut pas oublier que la force de la Serbie réside dans sa profondeur d’effectif. Contrairement à d’autres équipes qui dépendent d’une ou deux stars, les Serbes peuvent compter sur une multitude de joueurs capables de faire la différence. Lors du match contre l’Allemagne, Nikola Jokic a été relativement discret au scoring (7 points), mais son impact ne se limite pas aux points marqués. Avec 8 rebonds et 7 passes décisives, le pivot des Denver Nuggets a orchestré le jeu avec une maîtrise remarquable.
Autour de lui, des joueurs comme Bogdan Bogdanovic, Vasilije Micic ou encore Marko Guduric apportent une menace constante. Cette polyvalence permet à la Serbie de s’adapter à tous les styles de jeu, qu’il s’agisse d’un basket rapide ou d’une bataille physique dans la raquette. Face à l’Allemagne, leur capacité à alterner entre tirs extérieurs et attaques au cercle a épuisé leurs adversaires.
Clés du succès serbe face à l’Allemagne :
- Défense agressive : Une pression constante qui a perturbé les Allemands.
- Adresse au tir : 7/11 pour Jovic, mais aussi une efficacité collective.
- Jeu collectif : Passes précises et fluidité dans les rotations.
L’Allemagne, un adversaire de taille
Il serait injuste de réduire ce match à une simple démonstration serbe. L’Allemagne, emmenée par Dennis Schröder (12 points, 5 passes) et Franz Wagner (26 points), a montré qu’elle restait une force redoutable. Menés de 15 points à la fin du troisième quart-temps, les Allemands ont orchestré un retour spectaculaire, revenant à deux points grâce à une défense en presse tout terrain. Mais la Serbie, imperturbable, a su garder son calme pour sceller la victoire.
Ce duel était un remake de la petite finale des Jeux Olympiques, remportée par la Serbie, et de la finale de la Coupe du monde 2023, où l’Allemagne avait triomphé. Cette alternance de résultats montre à quel point les deux équipes sont proches en termes de niveau. Pourtant, samedi, la Serbie a semblé avoir un léger avantage, notamment grâce à sa cohésion d’équipe.
Un dernier test avant l’Euro
La Serbie ne compte pas s’arrêter là. Leur prochain match, prévu jeudi à Belgrade contre la Slovénie de Luka Doncic, promet d’être un autre choc de titans. Cependant, l’incertitude plane autour de la participation de Doncic, sorti sur blessure lors d’un récent match contre la Lettonie. Ce dernier test sera crucial pour évaluer la capacité des Serbes à gérer une autre superstar du basket mondial.
« On ne montre pas tout en préparation, mais ce match contre la Slovénie sera un bon indicateur », a déclaré l’entraîneur serbe après la victoire contre l’Allemagne.
De son côté, l’Allemagne affrontera l’Espagne dans une double confrontation pour peaufiner sa préparation. Ces matchs amicaux, bien que sans enjeu officiel, sont des répétitions générales pour l’Euro, qui débutera le 27 août. Chaque détail compte, et les deux équipes savent que la moindre erreur peut coûter cher dans un tournoi aussi compétitif.
Pourquoi la Serbie est-elle favorite ?
La question n’est pas de savoir si la Serbie est forte, mais jusqu’où elle peut aller. Leur invincibilité en préparation (6-0) envoie un message clair : ils sont prêts à tout renverser sur leur passage. Mais au-delà des chiffres, c’est leur approche du jeu qui impressionne. Voici quelques raisons pour lesquelles ils pourraient dominer l’Euro :
Les atouts majeurs de la Serbie :
- Profondeur d’effectif : Chaque joueur peut prendre le relais à tout moment.
- Expérience : Des joueurs habitués aux grands rendez-vous internationaux.
- Versatilité : Capacité à s’adapter à différents styles de jeu.
- Mentalité : Une confiance à toute épreuve, même sous pression.
En comparaison, d’autres équipes, comme la France, peinent à trouver leur rythme. Les Bleus, malgré une victoire récente contre l’Espagne, doivent composer avec des forfaits (Poirier, Risacher) et des incertitudes. La Serbie, elle, semble avoir toutes les pièces du puzzle en place.
Les défis à venir pour l’Euro
L’Euro 2025, qui se tiendra du 27 août au 14 septembre, s’annonce comme l’un des tournois les plus relevés de ces dernières années. Outre la Serbie et l’Allemagne, des équipes comme la France, l’Espagne, la Slovénie et la Grèce (avec Giannis Antetokounmpo) seront de sérieux prétendants. Pour la Serbie, le défi sera de maintenir ce niveau d’intensité sur toute la durée du tournoi.
Leur capacité à gérer les blessures, la fatigue et la pression des matchs à élimination directe sera déterminante. De plus, ils devront surveiller de près leurs adversaires directs, notamment l’Allemagne, qui aura soif de revanche après cette défaite. La Slovénie, si Doncic est apte, pourrait également poser des problèmes avec son style de jeu rapide et imprévisible.
Équipe | Atouts | Défis |
---|---|---|
Serbie | Collectif, profondeur, expérience | Gestion de la fatigue, pression |
Allemagne | Défense, Wagner, Schröder | Cohérence sous pression |
Slovénie | Luka Doncic, rapidité | Blessure de Doncic, profondeur |
Un message aux fans
Pour les supporters serbes, cette victoire contre l’Allemagne est bien plus qu’un simple match de préparation. C’est une promesse, celle d’une équipe capable de ramener le titre européen à la maison. Les fans, nombreux à Munich, ont vibré au rythme des dunks de Jovic et des passes millimétrées de Jokic. Leur soutien sera crucial lors de l’Euro, où chaque match sera une bataille.
Et pour les amateurs de basket en général, ce duel Serbie-Allemagne est une mise en bouche alléchante pour ce qui nous attend à l’Euro. Avec des joueurs comme Jovic, Jokic, Wagner et Schröder, le spectacle est garanti. Mais la question demeure : la Serbie est-elle vraiment inarrêtable ? Réponse dans quelques semaines.
En attendant, le choc contre la Slovénie promet de faire des étincelles. Si Luka Doncic est sur le terrain, le duel avec Jokic pourrait devenir légendaire. Une chose est sûre : la Serbie est prête à écrire une nouvelle page de son histoire basket. Et nous, on a hâte de la lire.