Alors que les tensions s’intensifient de manière alarmante à la frontière entre Israël et le Liban, la France exprime sa vive préoccupation. Paris appelle toutes les parties impliquées à faire preuve de la plus grande retenue afin d’éviter une escalade potentiellement dévastatrice dans la région.
Une situation explosive
Ces derniers jours, les violences frontalières se sont dramatiquement accrues. L’armée israélienne a intensifié ses bombardements aériens et à l’artillerie contre une dizaine de localités dans le sud du Liban. En réponse, le Hezbollah a revendiqué six attaques contre des positions militaires israéliennes.
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a mis en garde le Hezbollah, déclarant qu’Israël pouvait infliger d’« énormes dégâts » au Liban en cas de guerre. Une perspective que beaucoup redoutent, craignant qu’un tel conflit ne devienne rapidement régional.
L’appel à la retenue de la France
Face à ces développements inquiétants, la France exhorte toutes les parties « à la plus grande retenue ». Paris demande la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui vise à mettre fin au conflit israélo-libanais.
La France demeure pleinement engagée pour prévenir tout risque d’escalade sur la Ligne bleue et promouvoir une solution diplomatique.
Christophe Lemoine, porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères
Le spectre d’une guerre régionale
Les inquiétudes sont vives quant à une possible escalade incontrôlée. Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a averti qu’une guerre entre Israël et le Hezbollah pourrait devenir une « guerre régionale ». Un scénario que Martin Griffiths, chef des affaires humanitaires de l’ONU, qualifie de « potentiellement apocalyptique ».
Tandis qu’Israël affirme que la phase intense des combats à Gaza touche à sa fin, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a évoqué un possible redéploiement de forces vers la frontière nord, à des fins défensives. Un signal alarmant pour beaucoup.
Les ressortissants étrangers appelés à la vigilance
Face aux risques, plusieurs pays ont appelé leurs ressortissants à quitter le Liban ou à reporter tout voyage non essentiel. Si la France n’envisage pas encore d’évacuation, elle appelle néanmoins ses citoyens sur place à observer la plus grande vigilance, en particulier dans le sud du pays.
Dans ce contexte volatil, la communauté internationale retient son souffle. Tous les regards sont tournés vers les efforts diplomatiques pour désamorcer cette crise, qui menace d’embraser une région déjà sous haute tension. La voix de la France, appelant à la désescalade, trouvera-t-elle écho auprès des protagonistes ?