Et si le sport était bien plus qu’une simple activité physique, mais une véritable porte vers l’acceptation de soi ? Sophie-Marie Larrouy, podcasteuse, autrice et comédienne, incarne cette idée avec une sincérité désarmante. À 41 ans, elle partage son parcours, de ses débuts dans le handball, héritage familial, à sa découverte du renforcement musculaire à domicile, en passant par un lien inattendu avec le jeune footballeur Désiré Doué. Son histoire, c’est celle d’une femme qui a appris à aimer son corps et à en tirer une force intérieure, malgré les obstacles. Plongeons dans son univers, où le sport devient un miroir de la résilience et de la confiance en soi.
Un héritage familial : le handball comme point de départ
Pour Sophie-Marie Larrouy, le sport n’est pas une simple activité, c’est une tradition. Issue d’une famille où le handball coulait dans les veines, elle s’est naturellement tournée vers ce sport dès son plus jeune âge. « C’était presque écrit, confie-t-elle. Chez nous, le handball était une évidence, comme un repas de famille le dimanche. »
Ce sport collectif, intense et stratégique, a marqué ses années de jeunesse. Elle se souvient de l’adrénaline des matchs, de la fierté de réussir un lancer puissant ou de bloquer un adversaire. Mais à l’époque, elle ne mesurait pas encore l’impact profond de ce sport sur sa vie. « J’étais jeune, je jouais pour m’amuser, sans comprendre à quel point le handball forgeait mon caractère et ma discipline », explique-t-elle.
« Quand je jouais bien, j’étais la meuf la plus fière du monde. »
Sophie-Marie Larrouy
Le handball, avec ses règles exigeantes et son esprit d’équipe, a planté les graines d’une passion pour le mouvement. Mais ce n’est que plus tard qu’elle en saisirait toute la portée, en particulier pour sa santé mentale et physique.
La musculation à domicile : une révolution personnelle
Si le handball a été son premier amour, la musculation est devenue une révélation. Pourtant, Sophie-Marie n’a jamais été à l’aise dans les salles de sport. « Trop de m’as-tu-vu, trop de bruit, trop de regards », confie-t-elle avec une pointe d’humour. La timidité l’a poussée à chercher une alternative, et c’est chez elle, avec des kettlebells, qu’elle a trouvé son équilibre.
Les kettlebells, ces poids en forme de boulet de canon avec une poignée, sont devenus ses alliés. Ils lui permettent de s’entraîner à son rythme, sans pression extérieure. « C’est ma bulle, mon moment. Je peux transpirer sans me sentir jugée », explique-t-elle. Cette pratique à domicile a transformé sa relation au sport : plus qu’un exercice, c’est un rituel de bien-être.
Pourquoi la musculation à domicile séduit-elle ?
- Flexibilité : s’entraîner quand on veut, sans contraintes d’horaires.
- Intimité : un espace sans jugement pour progresser à son rythme.
- Accessibilité : des outils comme les kettlebells sont peu coûteux et polyvalents.
Pour Sophie-Marie, cette pratique a été un déclic. Non seulement elle a renforcé son corps, mais elle a aussi apaisé son esprit. « Quand je soulève mes kettlebells, je ne pense à rien d’autre. C’est comme une méditation active », dit-elle. Cette discipline lui a permis de canaliser son énergie et de retrouver une forme de sérénité.
Roller derby et quad : une parenthèse libératrice
Le parcours sportif de Sophie-Marie est riche en surprises. Pour la série Derby Girl, elle s’est initiée au roller derby, un sport de contact sur patins à roulettes. Cette expérience, loin d’être anodine, est arrivée à un moment clé de sa vie. « J’étais dans une phase où j’avais besoin de me reconnecter à mon corps », raconte-t-elle.
Apprendre à patiner en quad, ces patins à quatre roues, a été un défi physique et mental. Les courbatures et la fatigue des entraînements ont remplacé les ruminations nocturnes. « S’endormir à cause de l’effort physique, et non à cause de pensées en boucle, c’était libérateur », confie-t-elle. Ce sport, à la croisée de l’adrénaline et de la camaraderie, lui a offert une nouvelle perspective sur ce que son corps pouvait accomplir.
« Le fait de s’endormir le soir à cause de la fatigue et des courbatures, et pas en ressassant mille problèmes, ça m’a fait du bien. »
Sophie-Marie Larrouy
Le roller derby, avec son énergie brute et son esprit collectif, a rappelé à Sophie-Marie les joies du handball. Mais surtout, il lui a appris à écouter son corps différemment, à en faire un allié plutôt qu’un adversaire.
Un corps accepté : surmonter la dysmorphophobie
Derrière la personnalité pétillante de Sophie-Marie Larrouy se cache une histoire plus complexe. Pendant des années, elle a lutté contre la dysmorphophobie et des troubles alimentaires. « J’avais une image déformée de moi-même, explique-t-elle. Je projetais sur mon corps toutes mes insécurités. »
Le sport a joué un rôle clé dans sa réconciliation avec elle-même. En découvrant la musculation, elle a appris à voir son corps non plus comme un ennemi, mais comme une source de force. « C’est comme si j’avais redécouvert ce que mon corps pouvait faire pour moi, au lieu de ce qu’il représentait aux yeux des autres », dit-elle.
| Étape | Impact sur Sophie-Marie |
|---|---|
| Handball | Confiance, esprit d’équipe, premières leçons de discipline. |
| Roller derby | Reconnexion physique, gestion du stress, fatigue positive. |
| Musculation | Acceptation de soi, renforcement mental et physique. |
Aujourd’hui, Sophie-Marie se dit fière de son parcours. « Comme dirait Drake, ‘Started from the Bottom, et maintenant ça va mieux’ », lance-t-elle avec un sourire. Cette phrase, tirée d’une chanson, résonne comme un mantra pour elle. Elle symbolise une victoire personnelle, celle d’une femme qui a appris à s’aimer à travers le sport.
Désiré Doué : un « petit-cousin » inattendu
Si Sophie-Marie Larrouy est passionnée de sport, elle n’est pas une grande fan de football. Pourtant, un nom revient dans son récit : Désiré Doué. Ce jeune footballeur, étoile montante, a un lien particulier avec elle, ou du moins, avec son entourage. « Mon compagnon l’avait repéré très tôt, raconte-t-elle. Il me disait toujours : ‘Ce gars va percer, tu vas voir.’ »
Aujourd’hui, voir Désiré Doué briller sur les terrains donne à Sophie-Marie une étrange sensation de familiarité. « J’ai l’impression que c’est mon petit-cousin ! » plaisante-t-elle. Ce lien, même symbolique, illustre son attachement aux figures sportives qui incarnent la persévérance et le talent brut.
« Maintenant qu’on le voit partout, j’ai l’impression que c’est mon petit-cousin. »
Sophie-Marie Larrouy
Mais ne lui parlez pas trop de football. « Les ostentations, les supporters qui enlèvent leur t-shirt… très peu pour moi ! » s’amuse-t-elle. Elle préfère les sports où la performance parle d’elle-même, sans besoin de mise en scène.
Le sport, un miroir de la société
Pour Sophie-Marie, le sport est plus qu’un loisir : c’est un reflet de nos dynamiques sociales. Elle observe avec humour les comportements dans les salles de sport, où les clichés genrés persistent. « Les mecs font trop de bruit avec leur whey, et les filles m’impressionnent tellement que j’ai honte si je m’essouffle vite », confie-t-elle.
Cette observation l’a poussée à réfléchir à la place du sport dans nos vies. Pourquoi certains sports, comme le football, dominent-ils autant l’espace public ? Pourquoi les femmes doivent-elles encore se battre pour être visibles dans certains domaines ? Ces questions, elle les aborde avec une légèreté qui ne masque pas leur profondeur.
Les bienfaits du sport selon Sophie-Marie :
- Santé mentale : réduit le stress et les ruminations.
- Confiance en soi : renforce l’image positive de son corps.
- Discipline : apprend à se fixer des objectifs et à les atteindre.
- Communauté : favorise les liens sociaux, même à distance.
En partageant son expérience, Sophie-Marie invite chacun à trouver son propre chemin à travers le sport. Pour elle, il ne s’agit pas de performance absolue, mais de trouver une pratique qui fait sens, qui apaise et qui renforce.
Un podcast sans sportifs, mais une envie d’Ousmane Dembélé
Dans son podcast À bientôt de te revoir, Sophie-Marie n’a jamais interviewé de sportifs. Pourtant, elle a une idée en tête : Ousmane Dembélé. « On m’a dit qu’il était super sympa, et j’aimerais découvrir son univers », confie-t-elle. Ce choix reflète sa curiosité pour les personnalités authentiques, celles qui transcendent leur discipline par leur humanité.
Le podcast, qui reprendra en septembre pour une septième saison, est un espace où elle explore des parcours variés. Mais l’idée d’y intégrer un sportif comme Dembélé montre son envie de connecter ses deux univers : la créativité et le sport.
Un regard unique sur le sport et la vie
Sophie-Marie Larrouy n’est pas seulement une podcasteuse ou une comédienne. Elle est une femme qui a transformé ses luttes personnelles en forces, grâce au sport. Son parcours, fait de handball, de roller derby et de musculation, est une ode à la résilience. Elle ne prétend pas être une athlète de haut niveau, mais sa sincérité et son humour en font une figure inspirante.
Son lien avec Désiré Doué, même anecdotique, ajoute une touche de légèreté à son récit. « J’aime l’idée que le sport peut créer des ponts, même improbables », dit-elle. Et c’est peut-être là le message central de son histoire : le sport, qu’il soit pratiqué dans une salle, sur un terrain ou chez soi, est une voie vers la découverte de soi.
« Le sport, c’est une façon de se rencontrer soi-même, de se surprendre, et parfois, de se réconcilier. »
En conclusion, Sophie-Marie Larrouy nous rappelle que le sport n’est pas réservé aux champions. C’est un espace où chacun peut trouver sa place, à son rythme, avec ses forces et ses faiblesses. Son histoire, pleine d’humour et d’humanité, est une invitation à bouger, à s’écouter et, surtout, à s’aimer.
