C’est avec une grande tristesse et une vive émotion que les habitants de Meyzieu, commune de la métropole de Lyon, ont appris les actes de vandalisme et l’incendie qui ont ravagé l’école primaire Marcel-Pagnol dans la nuit du 20 au 21 juin. Cet établissement accueillant 240 élèves a subi d’importants dégâts, plusieurs salles de classe et espaces communs ayant été la proie des flammes après avoir été saccagés.
Deux mineurs de 13 ans interpellés
Rapidement sur les lieux, les forces de l’ordre ont procédé à l’interpellation de deux jeunes garçons âgés de seulement 13 ans, tous deux scolarisés dans un collège voisin. Placés en garde à vue, ils ont été présentés au juge pour enfants puis remis en liberté sous contrôle judiciaire dans l’attente de leur comparution pour « dégradations volontaires par moyen dangereux ».
Pour l’heure, leurs motivations exactes demeurent inconnues mais il semblerait que cet acte n’ait pas été prémédité. Néanmoins, l’enquête devra déterminer comment ces très jeunes individus ont pu pénétrer dans l’établissement en dehors des heures d’ouverture et surtout, ce qui a pu les pousser à de tels agissements.
Une dévastation choquante et des dégâts considérables
Les premières constatations effectuées par les sapeurs-pompiers et les équipes municipales font état d’importants dommages. Au rez-de-chaussée comme à l’étage, deux classes ont été entièrement ravagées par le feu. De nombreux autres locaux comme la cantine, le réfectoire, les couloirs et des salles d’activités ont aussi été touchés par les flammes ou fortement dégradés.
Les murs calcinés, les vitres brisées, le mobilier détruit et les couloirs jonchés de débris offrent un spectacle de désolation. Christophe Quiniou, maire de Meyzieu, s’est rendu sur place et s’est déclaré « sans mots devant une telle dévastation ». Dans ces conditions, il sera impossible pour les élèves de finir leur année scolaire dans cet établissement.
Réorganisation dans l’urgence et réaffectation des élèves
Afin de permettre aux 240 écoliers de terminer leur année scolaire dans de bonnes conditions, les autorités locales et académiques se sont rapidement mobilisées pour trouver des solutions. C’est ainsi qu’il a été décidé de réquisitionner temporairement le nouveau lycée Colonel-Arnaud-Beltrame, situé à seulement quelques kilomètres et inauguré en septembre dernier.
Les dix classes de l’école Marcel-Pagnol y seront donc relogées le temps nécessaire. Les familles ont d’ores et déjà été prévenues de ces dispositions exceptionnelles. Un service de bus scolaire sera mis en place pour assurer le transport des élèves sur ce nouveau site.
Une communauté éducative sous le choc
Au-delà des dégâts matériels, c’est une véritable onde de choc qui a secoué toute la communauté éducative. Élèves, parents, enseignants et personnel, tous sont profondément marqués par cet événement aussi violent qu’incompréhensible.
Les enfants sont choqués et ont du mal à réaliser. Certains sont en pleurs, d’autres en colère. Il va falloir du temps pour digérer tout ça.
– Une mère d’élève de CM2
Un soutien psychologique va être proposé à tous les enfants dans les prochains jours. Des cellules d’écoute seront également ouvertes aux parents et au personnel, eux aussi potentiellement traumatisés par ces actes.
Un établissement fermé pour une durée indéterminée
Au vu de l’ampleur du sinistre, l’école Marcel-Pagnol restera fermée pour une durée encore indéterminée, le temps de réaliser les expertises techniques, les opérations de déblaiement puis de reconstruction.
- Évaluation des dégâts et chiffrage des réparations
- Nettoyage et sécurisation du site
- Démolition des structures trop endommagées
- Reconstruction et rénovation
- Rééquipement et remise en état
Un véritable parcours de combattant qui devrait prendre plusieurs mois, voire davantage. D’ici là, tout sera mis en œuvre pour que la scolarité des enfants soit perturbée le moins possible grâce à cette délocalisation temporaire dans les locaux flambant neufs du lycée Beltrame.
Enquête en cours et interrogations
Beaucoup de questions demeurent quant aux circonstances exactes et aux motivations de cet acte aussi aberrant qu’inadmissible. Comment deux si jeunes garçons ont-ils pu entrer par effraction dans cette école ? Que cherchaient-ils en mettant à sac les locaux ? L’incendie était-il prémédité ou accidentel ?
Les enquêteurs de la DIPJ (direction interrégionale de la police judiciaire) vont devoir faire la lumière sur cette affaire. Les deux mineurs mis en cause seront interrogés, de même que leur entourage familial et scolaire. Des expertises techniques et scientifiques seront réalisées pour tenter de reconstituer le film des événements.
S’il est encore trop tôt pour tirer des conclusions, une chose est sûre : rien ne saurait justifier une telle violence gratuite et aveugle à l’encontre d’une école, lieu d’apprentissage et d’épanouissement. Toute la ville de Meyzieu est sous le choc et attend des réponses, en espérant que les coupables prennent conscience de la gravité de leurs actes et soient sanctionnés à la hauteur du préjudice causé.
