C’est un véritable séisme qui a secoué le milieu du trafic de stupéfiants niçois ce mardi matin. Au terme de six mois d’une enquête minutieuse menée par la brigade des stupéfiants du SLPJ de Nice, une vaste opération anti-drogue a été déclenchée dans le quartier sensible de l’Ariane, connu pour abriter des réseaux criminels bien implantés. Pas moins de 13 individus, dont certains déjà connus des services de police, ont été interpellés et placés en garde à vue dans le cadre de cette action d’envergure.
Une saisie record de drogue, d’armes et d’argent liquide
Les perquisitions réalisées simultanément dans plusieurs points du quartier ont permis de mettre la main sur un véritable arsenal. Outre les 42 kilos de résine de cannabis, 330 grammes de cocaïne et 735 kilos d’herbe découverts par les enquêteurs, ce sont pas moins de douze armes qui ont été saisies, dont certaines particulièrement létales :
- Un fusil-mitrailleur kalachnikov
- Un pistolet-mitrailleur Uzi
- Plusieurs armes de poing dont un de calibre 9 mm
Les forces de l’ordre ont également mis la main sur la coquette somme de 40 000 euros en liquide, très certainement le fruit du trafic de stupéfiants qui gangrénait le quartier. Un véhicule a aussi été saisi dans le cadre de l’opération.
Un coup dur porté aux trafiquants
Pour les enquêteurs du SLPJ, qui ont pu compter sur le renfort des effectifs de la DIPN 06 et du RAID, ce coup de filet est une véritable satisfaction. Depuis des mois, ils travaillaient d’arrache-pied pour identifier les protagonistes et démanteler les circuits d’approvisionnement de ce point de deal particulièrement actif.
C’est un signal fort envoyé aux trafiquants. Nous ne les laisserons pas pourrir la vie des habitants. Le combat continue.
Confie une source policière
Car au-delà de l’aspect purement répressif, c’est bien la qualité de vie des riverains de l’Ariane qui est en jeu. Ce quartier, classé en zone de sécurité prioritaire, subit de plein fouet les conséquences délétères des trafics en tous genres : violences, incivilités, sentiment d’insécurité permanent… En portant ce coup aux réseaux criminels, la police espère restaurer un peu de sérénité et redonner espoir aux habitants.
La procédure se poursuit
Mais l’heure n’est pas encore au triomphalisme. Comme l’a indiqué le parquet de Nice dans un communiqué, les investigations vont se poursuivre dans le cadre d’une information judiciaire ouverte des chefs de trafic de stupéfiants en bande organisée, association de malfaiteurs et détention d’armes. En effet, les 13 personnes interpellées peuvent voir leur garde à vue prolongée jusqu’à 96 heures, en vertu du régime dérogatoire applicable à la criminalité organisée.
Les enquêteurs vont maintenant s’atteler à exploiter tous les éléments saisis et à approfondir les pistes pouvant mener à d’autres membres du réseau. L’objectif : démanteler durablement ce point de deal et tarir les flux de drogue qui inondent le quartier. Un travail de longue haleine, qui nécessitera détermination et persévérance de la part des forces de l’ordre.
Un combat sans fin ?
Car si ce coup de filet est une indéniable réussite, il ne faut pas se voiler la face. Les trafiquants mis hors circuit seront vite remplacés, les circuits se réorganiseront, et d’autres quartiers seront touchés. Face à l’hydre du trafic de drogue, la réponse sécuritaire, aussi massive soit-elle, ne peut suffire. C’est tout un faisceau de politiques publiques (éducation, urbanisme, emploi, prévention…) qu’il faudra déployer avec constance et sur la durée pour espérer endiguer ce fléau.
En attendant, les policiers niçois peuvent savourer leur victoire, même temporaire, sur les trafiquants de l’Ariane. Et les habitants apprécier ce répit bienvenu, en espérant qu’il soit cette fois durable. L’avenir du quartier en dépend.