Le soleil de juillet éclaire les routes sinueuses de la Normandie, où l’effervescence du Tour de France 2025 bat son plein. Aujourd’hui, mardi 8 juillet, la quatrième étape promet un spectacle haletant entre Amiens Métropole et Rouen, sur un parcours de 174,2 km semé d’embûches. Avec ses côtes abruptes et son final technique, cette journée pourrait bouleverser le classement général. Alors, qui s’imposera dans cette bataille entre puncheurs et favoris ?
Un Parcours taillé pour les Audacieux
Le départ fictif sera donné à 13h15 depuis la majestueuse ville d’Amiens, célèbre pour sa cathédrale gothique classée au patrimoine mondial. Après une parade dans les rues pittoresques, les coureurs s’élanceront pour de bon à 13h35, direction la Normandie. Ce trajet, long de 174,2 km, traverse les plaines picardes, souvent balayées par des vents capricieux. Ces conditions pourraient inciter certaines équipes à tenter des bordures, ces stratégies audacieuses où le peloton se fracture sous l’effet du vent latéral.
Mais le véritable défi de cette étape se concentre dans les 40 derniers kilomètres. À l’approche de Rouen, les coureurs affronteront une série de côtes qui mettront leurs jambes à rude épreuve. Ce n’est pas une étape pour les sprinteurs purs, mais plutôt pour les puncheurs, ces coureurs explosifs capables de briller dans des ascensions courtes et raides.
Les Côtes : un Défi pour les Grimpeurs
Le final de l’étape 4 est un véritable parcours du combattant. À environ 50 km de l’arrivée, les coureurs entameront une succession de montées qui pourraient redessiner la course. Voici les principales difficultés :
- Côte Jacques Anquetil : Un hommage au champion normand, premier coureur à avoir remporté le Tour cinq fois.
- Côte de Belboeuf : Une montée qui chauffe les jambes avant le sprint intermédiaire.
- Côte de Bonsecours : 900 m à 7,2 %, avec la stèle de Jean Robic en toile de fond.
- Côte de Grand’Mare : 1,8 km à 5 %, un test d’endurance avant le bouquet final.
- Rampe Saint-Hilaire : 900 m à 10,6 %, avec des passages à 15 %, un mur redoutable à 5 km de l’arrivée.
Ces ascensions, concentrées dans les 21 derniers kilomètres, promettent une course nerveuse. Les puncheurs comme Kévin Vauquelin, originaire de Normandie, pourraient saisir leur chance. La descente finale de 5 km vers le centre de Rouen offrira également une opportunité aux coureurs audacieux de creuser l’écart.
« Ce final est taillé pour les puncheurs. La Rampe Saint-Hilaire peut faire des dégâts, mais il faudra être malin pour gérer l’effort avant la descente. »
Un ancien coureur professionnel
Rouen, une Ville Étape Chargée d’Histoire
Rouen, surnommée la « ville aux cent clochers », accueille le Tour pour la 19e fois. Cette cité normande, riche de son passé médiéval, offre un cadre spectaculaire pour l’arrivée. Les coureurs traverseront des rues pavées bordées de maisons à pans de bois, avant de franchir la ligne d’arrivée place du Boulingrin, à deux pas du centre historique.
En 2012, lors de la dernière visite du Tour, c’est le sprinteur allemand André Greipel qui s’était imposé. Mais cette année, le parcours tortueux, avec ses montées abruptes, rend une arrivée au sprint massive improbable. Les favoris du classement général devront rester vigilants pour ne pas perdre de temps précieux.
Les Favoris : Puncheurs et Leaders à l’Honneur
Cette étape pourrait sourire à des coureurs comme Mathieu Van der Poel, connu pour ses accélérations fulgurantes, ou encore Tadej Pogačar, dont la polyvalence fait des merveilles dans ce type de terrain. Remco Evenepoel, souvent à l’aise dans les finals exigeants, pourrait également tirer son épingle du jeu. Parmi les Français, Kévin Vauquelin, porté par le public normand, rêve de briller sur ses terres.
Les équipes joueront un rôle crucial. Certaines pourraient tenter de durcir la course dès les plaines picardes pour fatiguer les sprinteurs, tandis que d’autres préserveront leurs leaders pour le final explosif. La gestion de l’effort sur les côtes sera déterminante.
| Coureur | Équipe | Atout principal |
|---|---|---|
| Mathieu Van der Poel | Alpecin-Deceuninck | Explosivité dans les côtes |
| Tadej Pogačar | UAE Emirates | Polyvalence et attaque |
| Kévin Vauquelin | Arkéa-Samsic | Connaissance du terrain |
Une Journée de Fête à Rouen
L’arrivée à Rouen ne sera pas seulement un moment sportif. La ville s’est parée de mille animations pour accueillir le Tour. Sur le parvis de l’Hôtel de Ville, un écran géant diffusera l’étape en direct, tandis que des stands proposeront des activités autour du vélo. Les enfants des clubs cyclistes locaux auront même l’honneur de parcourir les derniers kilomètres du tracé officiel, un moment fort pour la relève.
Pour les spectateurs, plusieurs spots offrent une vue imprenable sur la course. À Bonsecours, les coureurs passeront deux fois à 650 m d’intervalle, idéal pour saisir l’intensité du peloton. Le quartier Grieu et le secteur du Boulingrin promettent aussi une ambiance électrique.
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Circulation et Conseils Pratiques
Le passage du Tour entraîne des perturbations majeures. À Amiens, le stationnement sera interdit dès le 7 juillet à 22h sur le parcours, et la circulation sera bloquée le 8 juillet dès 10h. À Rouen, certaines rues seront fermées dès le 2 juillet, et les poids lourds seront interdits sur plusieurs axes. Les transports en commun, gratuits ce jour-là à Rouen, sont fortement recommandés.
Pour profiter au mieux de l’événement, anticipez vos déplacements et privilégiez les parkings relais. Les animations locales, comme la parade LOVELO ou les activités au Kindarena, ajoutent une touche festive à cette journée.
Un Enjeu pour le Classement Général
Bien que ce ne soit que la quatrième étape, les écarts pourraient se creuser. Les leaders comme Pogačar ou Evenepoel devront rester attentifs pour ne pas perdre de temps face à des puncheurs opportunistes. Les bonifications (10, 6 et 4 secondes pour les trois premiers) ajoutent un enjeu supplémentaire.
Le vent, les côtes et la descente finale feront de cette étape un moment clé. Les équipes devront jouer finement pour protéger leurs leaders tout en cherchant à placer un coureur dans une éventuelle échappée.
Pourquoi cette Étape Fascine
Le Tour de France, c’est bien plus qu’une course. C’est une célébration du sport, de la stratégie et des paysages. Cette étape entre Amiens et Rouen incarne cet esprit : un mélange de défi physique, de tactique d’équipe et de communion avec le public. Les spectateurs, massés le long des routes, porteront les coureurs jusqu’à la ligne d’arrivée.
Alors, qui soulèvera les bras place du Boulingrin ? Un puncheur audacieux ou un leader du classement général ? Une chose est sûre : cette journée restera gravée dans les mémoires.
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