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Polémique autour du nom d’un collège en Savoie : Robert Badinter divise

Incroyable mais vrai : dans un collège de Savoie, les profs refusent que l'établissement soit nommé d'après Robert Badinter. La raison ? Les élèves risqueraient de confondre avec... Intermarché ! Découvrez les détails de cette histoire rocambolesque.

C’est une histoire pour le moins insolite qui secoue actuellement le paisible département de la Savoie. Au cœur de la polémique : le choix du nom pour le dernier collège de la vallée de la Maurienne encore anonyme. Alors que la proposition “Collège Robert Badinter” semblait faire consensus auprès du conseil départemental, c’était sans compter sur l’opposition farouche… des professeurs de l’établissement !

Quand Robert Badinter rime avec… Intermarché

Dans une lettre adressée à Nathalie Schmitt, vice-présidente du département déléguée aux collèges, l’équipe enseignante expose ses arguments pour le moins surprenants. Selon eux, le nom de Robert Badinter, ancien ministre de la Justice et figure emblématique de l’abolition de la peine de mort en France, évoquerait bien trop… l’enseigne de supermarché Intermarché !

Le nom de Badinter risque malheureusement, pour certains élèves, d’évoquer un peu trop le nom de leur supermarché préféré.

– Extrait de la lettre des enseignants

Les profs redoutent ainsi que les collégiens, méconnaissant l’illustre personnalité, n’associent son patronyme qu’à l’Intermarché local où ils font leurs courses. Un argument pour le moins déconcertant, qui a été lu devant le conseil départemental du 21 juin dernier, suscitant l’incompréhension générale.

La nature plutôt que la culture ?

Au-delà de cette amusante comparaison, les enseignants avancent une autre justification à leur refus. Selon eux, le nom du collège devrait plutôt “mettre en avant un aspect de [leur] environnement naturel“. Un choix qui serait “plus évocateur pour les élèves” qu’une référence à une figure historique qu’ils ne connaissent pas forcément.

Cette préférence pour la nature au détriment de la culture interroge néanmoins. Le fait de nommer un établissement scolaire d’après une éminente personnalité n’est-il pas justement une belle occasion de susciter la curiosité des jeunes générations et de leur transmettre un pan de notre histoire ?

Une décision qui divise

La polémique ne manque pas de faire réagir localement et au-delà. Si certains saluent la volonté des profs de valoriser l’ancrage territorial de l’établissement, d’autres s’étonnent de ce rejet en bloc d’une proposition qui rendait hommage à l’un des plus grands humanistes du XXe siècle.

Le conseil départemental, qui pensait faire l’unanimité avec ce choix, se retrouve désormais face à un dilemme. Faut-il tenir compte de l’avis des enseignants, au risque de se priver d’un nom porteur de sens et de valeurs ? Ou passer outre leur opposition pour affirmer l’importance de perpétuer la mémoire de celles et ceux qui ont marqué notre histoire ?

Épilogue

L’affaire est loin d’être close et les discussions promettent d’être animées dans les prochaines semaines. Une chose est sûre : le petit collège savoyard, bien malgré lui, se retrouve au cœur d’un débat qui dépasse largement ses murs. Espérons que la sagesse et le sens de l’intérêt collectif l’emporteront, pour offrir à cet établissement un nom à la hauteur de sa mission éducative.

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