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Industrie De La Viande Équine : Révélations Sur Un Réseau Criminel Européen

Un documentaire irlandais révèle l'envers du décor de l'industrie européenne de la viande équine, orchestrée par un vaste réseau criminel. Entre maltraitance animale, fraude sur l'origine et la qualité de la viande, la sécurité alimentaire est plus que jamais remise en question. Une enquête choc qui...

C’est une véritable bombe que vient de lâcher la chaîne de télévision irlandaise RTÉ. Le 12 juin dernier, son émission d’investigation « Horses : Making a Killing » a mis en lumière le côté sombre de l’industrie européenne de la viande chevaline. Derrière les emballages en rayon se cache un vaste réseau criminel, orchestrant aussi bien la maltraitance animale que la fraude sur l’origine et la qualité de la viande. De quoi raviver le spectre du scandale des lasagnes à la viande de cheval de 2013 et remettre sur le devant de la scène la question cruciale de la sécurité alimentaire.

Plongée Dans Les Abysses De L’Industrie Chevaline Irlandaise

Direction l’ouest de Dublin, à Straffan, où se trouve le seul abattoir équin agréé d’Irlande, propriété de l’entreprise Shannonside Foods Ltd. C’est ici, équipé de caméras cachées, que le journaliste Conor Ryanest a mené son enquête. Les images dévoilées sont édifiantes : on y voit des scènes de grave maltraitance animale et des actes d’une cruauté inouïe. Mais ce n’est là que la partie émergée de l’iceberg…

Des chevaux aux identités trafiquées

L’enquête révèle l’existence d’un trafic équin à grande échelle, reposant sur la falsification de l’identité des chevaux en amont de l’abattage. But de la manœuvre : faire passer ces animaux, souvent impropres à la consommation, pour de la viande saine pouvant être exportée vers la France et le reste de l’Europe. « De nombreux chevaux de course voient leurs passeports ou puces électroniques trafiqués pour être envoyés à l’abattoir », dénonce l’association Foodwatch.

La consommation française totale de viande de cheval continue de décliner mais tend à se stabiliser depuis 2020.

– FranceAgriMer

Un système de contrôle sanitaire défaillant

Comment un tel réseau peut-il prospérer ? La réponse se trouve du côté des failles béantes du système de contrôle sanitaire. Les lacunes réglementaires permettent à ces organisations criminelles d’opérer en toute impunité en Irlande mais aussi en Espagne, en Allemagne, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en France, liste Foodwatch. Malgré un durcissement des règles européennes ces dernières années, les dérives persistent, faute de réelle coordination entre les autorités compétentes des différents pays.

1,6 million de steaks potentiellement concernés

Si la consommation de viande chevaline est en déclin en France, l’Irlande reste dans le top 5 des pays exportateurs. En 2023, près de 400 tonnes de viande équine irlandaise ont été importées, soit l’équivalent de 1,6 million de steaks ! Des steaks dont la provenance est plus que douteuse, sachant que l’unique abattoir irlandais est soupçonné de contourner allègrement la législation…

Des enquêtes et sanctions attendues

Face à ces révélations accablantes, les autorités irlandaises promettent des investigations poussées pour faire toute la lumière sur cette sombre affaire et appliquer des sanctions exemplaires. Le tribunal de Limerick a d’ores et déjà ordonné la destruction de toute la production du mois de l’abattoir incriminé, pour « fraude alimentaire ». Mais qu’en est-il de la viande déjà exportée vers la France ? « C’est un vrai point d’interrogation », s’inquiète Ingrid Kragl, directrice de l’information chez Foodwatch.

Une chose est sûre : ce nouveau scandale devrait pousser l’Europe à revoir de fond en comble son système de traçabilité et de contrôle de la filière équine. Il en va de la sécurité alimentaire des consommateurs et du bien-être animal. Car derrière chaque steak se cache potentiellement une histoire peu reluisante, que ce documentaire a le mérite de mettre en lumière de façon crue et implacable.

Comment un tel réseau peut-il prospérer ? La réponse se trouve du côté des failles béantes du système de contrôle sanitaire. Les lacunes réglementaires permettent à ces organisations criminelles d’opérer en toute impunité en Irlande mais aussi en Espagne, en Allemagne, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en France, liste Foodwatch. Malgré un durcissement des règles européennes ces dernières années, les dérives persistent, faute de réelle coordination entre les autorités compétentes des différents pays.

1,6 million de steaks potentiellement concernés

Si la consommation de viande chevaline est en déclin en France, l’Irlande reste dans le top 5 des pays exportateurs. En 2023, près de 400 tonnes de viande équine irlandaise ont été importées, soit l’équivalent de 1,6 million de steaks ! Des steaks dont la provenance est plus que douteuse, sachant que l’unique abattoir irlandais est soupçonné de contourner allègrement la législation…

Des enquêtes et sanctions attendues

Face à ces révélations accablantes, les autorités irlandaises promettent des investigations poussées pour faire toute la lumière sur cette sombre affaire et appliquer des sanctions exemplaires. Le tribunal de Limerick a d’ores et déjà ordonné la destruction de toute la production du mois de l’abattoir incriminé, pour « fraude alimentaire ». Mais qu’en est-il de la viande déjà exportée vers la France ? « C’est un vrai point d’interrogation », s’inquiète Ingrid Kragl, directrice de l’information chez Foodwatch.

Une chose est sûre : ce nouveau scandale devrait pousser l’Europe à revoir de fond en comble son système de traçabilité et de contrôle de la filière équine. Il en va de la sécurité alimentaire des consommateurs et du bien-être animal. Car derrière chaque steak se cache potentiellement une histoire peu reluisante, que ce documentaire a le mérite de mettre en lumière de façon crue et implacable.

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