Quel exploit pour les sabreuses françaises ! À seulement 5 semaines des Jeux olympiques de Paris, les protégées de Cyril Tahon ont décroché samedi à Bâle leur 3e titre consécutif de championnes d’Europe. Un triplé historique qui les place en grandissimes favorites pour le rendez-vous olympique à domicile.
Apithy-Brunet en leader, la jeune garde au rendez-vous
Cette nouvelle couronne continentale a une saveur particulière pour les Bleues. Elles ont dû composer avec l’absence de leur numéro 1 mondiale et championne olympique en titre, Sara Balzer, blessée. C’est donc Manon Apithy-Brunet qui a endossé le costume de cheffe de file. Et la Guadeloupéenne a parfaitement assumé ce rôle.
Devant ses coéquipières Sarah Noutcha, Caroline Queroli et Anne Poupinet, elle a montré l’exemple pour aller chercher une victoire convaincante 45-30 face aux Italiennes en finale. Preuve que l’avenir est assuré avec cette jeune et talentueuse génération.
Le sabre féminin français au sommet
Ce succès confirme la mainmise des Françaises sur le sabre féminin mondial. Aux Jeux de Tokyo en 2021, elles avaient raflé l’argent par équipes et l’or en individuel avec Balzer. Elles avaient ensuite réalisé un magnifique doublé aux championnats d’Europe et du monde 2022.
Nous n’avons pas Sara ici mais on sait qu’on a une équipe très forte, capable de faire de grandes choses. C’était important pour nous de montrer dès maintenant qu’on sera prêtes pour Paris.
– Manon Apithy-Brunet
L’escrime tricolore en pleine forme
Au-delà du sabre féminin, c’est toute l’escrime française qui s’illustre cette semaine à Bâle. Avec 3 médailles d’or déjà glanées en 4 compétitions par équipes, les escrimeurs tricolores affichent une forme olympique.
- Fleuret féminin : Or
- Épée masculine : Or
- Sabre féminin : Or
Seule l’épée féminine est passée à côté du podium. Mais avec 5 titres individuels également, la moisson est exceptionnelle. De quoi rêver d’une razzia pour les Jeux à domicile.
Le défi olympique
Attention toutefois à ne pas s’enflammer. Les Jeux olympiques sont une compétition à part, avec une pression décuplée. Les Bleues en savent quelque chose, elles qui avaient échoué d’un rien pour l’or par équipes à Tokyo.
Il faudra aussi gérer le retour de blessure de Sara Balzer. Son expérience et son leadership seront précieux. Mais Apithy-Brunet et ses partenaires ont démontré qu’elles avaient les épaules pour assumer de grandes responsabilités.
Rendez-vous donc dans 5 semaines au Grand Palais pour voir si les sabreuses françaises parviendront à décrocher le Graal olympique devant leur public. Avec une telle dynamique, elles ont en tout cas toutes les cartes en main pour vivre un rêve éveillé.