Coup de tonnerre dans le landerneau politique ! A moins de trois semaines des élections européennes, le candidat PS-Place Publique Raphaël Glucksmann pourrait bien créer la surprise. Selon le dernier sondage “rolling” Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI et Sud Radio publié ce mardi, l’écart n’a jamais été aussi faible entre lui et sa principale concurrente, Valérie Hayer, tête de liste de la majorité présidentielle.
Raphaël Glucksmann en pleine ascension
Avec 15% d’intentions de vote, soit une progression de 0,5 point, Raphaël Glucksmann atteint son plus haut niveau depuis le début de la campagne. Une performance remarquable pour celui qui, il y a encore quelques semaines, végétait autour des 8%. S’il confirme cette dynamique le 9 juin prochain, le candidat de la gauche réformiste doublerait son score de 2019, où il avait obtenu 6,19% des suffrages.
Un écart qui se resserre avec Valérie Hayer
Mais la véritable information de ce sondage, c’est le rapprochement spectaculaire entre Raphaël Glucksmann et Valérie Hayer, la candidate investie par Renaissance, le parti d’Emmanuel Macron. Alors qu’elle le devançait de près de 5 points fin avril, son avance s’est réduite comme peau de chagrin. Désormais, seul 1,5 point sépare les deux favoris, du jamais vu depuis le lancement de la campagne !
Si la tendance se poursuit, un croisement des courbes n’est plus à exclure dans les prochains jours.
– Frédéric Dabi, directeur général de l’Ifop
Une progression dans des segments clés de l’électorat
La percée de Raphaël Glucksmann s’explique par des gains significatifs dans plusieurs catégories d’électeurs :
- Chez les moins de 35 ans, il gagne 3 points pour s’établir à 18%.
- Auprès des cadres et professions intermédiaires, il grimpe de 2 points, à 16%.
- Dans l’électorat de gauche, sa progression est continue : +5 points chez les sympathisants PS, +3 points chez ceux d’EELV.
Un “vote utile” à gauche qui se dessine
A l’approche du scrutin, la dynamique Glucksmann semble capter une part croissante de l’électorat de gauche, soucieux de faire barrage au RN et à LREM. Un phénomène de “vote utile” qui pourrait encore s’amplifier dans la dernière ligne droite. De quoi permettre au candidat de la “gauche rassemblée” de jouer les trouble-fêtes le soir du 9 juin ?
Réponse dans quelques semaines, mais une chose est sûre : les prochains sondages seront scrutés avec une attention toute particulière, tant par les états-majors que par les commentateurs. Car dans cette campagne à rebondissements, rien ne semble joué d’avance. Et Raphaël Glucksmann pourrait bien en être l’illustration éclatante.